dimanche 1 juillet 2018

PAGE DE GARDE


Le livre est en vente au prix de 12€ plus 5€ de frais de port et d'emballage (quelque soit le nombre)
Contact : francoisvinci@gmail.com

samedi 30 juin 2018

SOMMAIRE




I - Préface.                                                                                       P 3

II - L'origine du monde en chiffres.                                              P 6

III - L'origine de la Terre.                                                               P 9

IV - L'origine de l'humain.                                                             P 13

V - L'origine des religions monothéistes.                                   P 19

VI - L'origine de la civilisation occidentale.                                P 29

VII - Comment la France en est arrivée là ?                               P 35

VIII - Ici et maintenant, la spiritualité.                                         P 61

IX - Ici et maintenant, la République.                                          P 69

X - Nous, ici et maintenant.                                                           P 83
            X-1 - Une société néolibérale.                                           P 87
            X-2 - Les résistants.                                                           P 105
            X-3 - Dès la naissance.                                                      P 113
            X-4 - Via l'école.                                                                 P 117
            X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.                  P 126
            X-6 - Tout naturellement par le travail salarié.              
                        X-6-a -Travail et technosciences.                         P 132
                        X-6-b - Le travail, gagne-pain.                              P 151

X-7 - L'argent.                                                                                 P 163

X-8 - La maladie, la mort.                                                              P 168


XI - Conclusion.                                                                              P 179

vendredi 29 juin 2018

REMERCIEMENTS



A Rémi Fraisse, tué par la République en protégeant la vie.






« Quand on considère les richesses dont la bienfaisante nature a comblé le Genre humain, et l'intelligence ou la raison dont elle l'a gratifié pour lui servir d’instrument et de guide, il est impossible d'admettre que la destinée de l'homme soit d'être malheureux sur la Terre ; et quand on considère qu'il est essentiellement sociable, par conséquent sympathique et affectueux, il n'est pas plus possible d'admettre qu'il soit naturellement méchant.
Cependant, dans tous les temps et dans tous les pays, l'Histoire ne nous montre que troubles et désordres, vices et crimes, guerres et révolutions, supplices et massacres, catastrophes et calamités.
Mais si ces vices et ces malheurs ne sont pas l'effet de la volonté de la Nature, il faut donc en chercher la cause ailleurs.
Cette cause n'est-elle pas dans la mauvaise organisation de la Société ?
Et le vice radical de cette organisation n'est-elle pas L'Inégalité, qui lui sert de base ? »
Cabet, préface de « Voyage en Icarie », 2d édition, 1840.





Première édition 12/2017, cette seconde édition a bénéficié des critiques de mes 100 premiers lecteurs. Merci.
Si vos écrits correspondent à notre ligne éditoriale, nous pouvons les éditer, contactez-nous : edition.inuitinui@gmail.com




L’œuvre originale de la page de garde est publiée avec l’aimable autorisation de l’auteur « CAFOUI ».

jeudi 28 juin 2018

I - PRÉFACE


I - Préface

Y a-t-il une possibilité d'éviter l'effondrement, comme tant d’autres civilisations du passé ? En prenant les humains tels qu'ils sont, avec leurs milliards de neurones, leurs hormones et leurs instincts ; en tenant compte de leurs histoires et de leurs habitudes sociétales, pourrons-nous trouver de nouvelles pistes d'évolution ? Sont-elles forcément tranchantes et radicales ?
Après une plongée dans notre Histoire, je proposerai ce qui peut nous inspirer. Je mettrai aussi en lumière ce qui se fait, se vit au présent. En évitant autant que possible, les projections catastrophistes car une observation rationnelle, et subjective, de notre présent est assez parlante. Mes remarques, écrits, critiques, idées ont été découverts dans les textes et paraboles de précieux ancêtres. Je ne les citerai pas tous ; j'écris ce qui me touche, « en mon âme et conscience », ici et maintenant. J'écris simplement pour le plus grand nombre afin que se colportent les idées, les idéaux couchés sur la page/paysage. Comme la bonne santé fut colportée par les herboristes avec leurs remèdes naturels dit de « bonne-femme », terme à l’origine floue mais pour moi, clairement, sans connotation macho-péjorative.

J'entre en matière sans prouver l'importance de mon sujet.
Sur les 100 milliards d’humains ayant vécu sur Terre peu sont morts paisiblement. L'Histoire est une succession de tragédies, notre époque est juste dans la continuité. La tragédie, c'est étymologiquement, le sacrifice du bouc, un honneur fait à l’animal car il devient ainsi sacré.
Ce rite permettait à l'humain d’assumer sa mortelle nature.
Nos civilisations entretiennent différents dénis/dénégations ; dont le déni de la mort.
Et en la cachant on la ferait disparaitre ? Au contraire, l'angoisse existentielle est plus forte, elle empêche de raisonner. Ainsi nos sociétés sont suicidaires, depuis longtemps.
L'humanité est désorientée devant l’apocalypse en cours. C'est une chance pour une alternative. Avant une civilisation pouvait disparaître sans en impacter une autre à l'autre bout du monde. Maintenant notre modèle totalitaire de développement occidental, historiquement Anglais, Français, Allemand, est en voie de mondialisation. Il entraîne la disparition de la biodiversité et la vie sur Terre semble condamnée.
L'humanité est incompréhensible, elle vit sur une planète d'abondance et elle organise le manque. Elle vit dans un environnement merveilleux et ne prend plus le temps de la contemplation. Elle existe et perdure grâce à la coopération et organise la compétition.

Il est étrange que la majorité des gens s'épatent d'une tour Eiffel.
Au-delà de la problématique phallique d'une humanité complexée, les souffrances accumulées des mineurs, des fondeurs, des métalliers, des serruriers, des charpentiers, l'obéissance et l'asservissement à un délire ostentatoire me sautent aux yeux et perturbent mon admiration. Que ce tas de ferraille soit devenu le symbole du pays reconnu comme celui des « droits de l'homme » m’interroge ; comme les défaites successives du prolétariat m’interrogent sur les stratégies à adopter pour organiser un autre avenir.
La sélection par la bêtise est à la base de notre organisation, nous vivons en « Médiocratie » (Lire Alain Deneault). Pourtant il existe des humains avec des pensées éclairées, je citerai leurs mots. D’autres ont fait de leur vie des exemples, ils illuminent les ténèbres de nos sociétés mercantiles.
On me demandera qui je suis pour me permettre d’aborder ces sujets.
Je réponds que je suis citoyen d'un état libre et que quelque faible influence que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques, le droit d'y voter suffit pour m'imposer le devoir de m'en instruire.

Je réponds avec Edward Saïd : « L’expert ne se préoccupe pas de ce que son savoir génère. On peut très bien être géologue, chercher du zinc ou du cuivre au Katanga, mais être totalement incompétent quand il s’agit de penser les incidences de cette pratique à l’échelle du Congo. L’industrie ne veut pas qu’ils soient compétents, car ce n’est pas dans son intérêt. A l’inverse, l’intellectuel agira en “amateur”, c’est-à-dire en aimant son sujet et en se sentant concerné par toutes ses dimensions, ce qui appelle nécessairement à l’interdisciplinarité ».

J'ai emprunté à Rousseau. Ses idées, ses paradoxes sont stimulants ; il est pour la démocratie directe mais la pense impossible dans un état trop grand, il préfère la démocratie représentative mais est contre car elle engendre des élus légiférant pour leurs propres intérêts. Mais, je ne l'adule pas pour autant, il croit au « Deus ex-machina » et c'est un fieffé misogyne, il n'est que de son époque.
J'emprunterai à d'autres en gardant un sens critique. Hugo se prenait pour le Messie, Proudhon, si génial qu'il fût aussi, était aussi antisémite que Voltaire. Tout humain ancré sur son piédestal perd humilité et doute créatif en s'accordant avec son temps. Face à des personnalités aussi puissantes à leur époque, je ne suis qu'un « porteur d'eau ». Paradoxalement, étant un inconnu pétri de doutes, j'écrirai certainement moins de bêtises qu'eux. Et je compte sur mes lecteurs pour me critiquer.
L’urgence des injustices quotidiennes m'impose une réaction/résistance contre ceux qui nous nuisent, certains s'y retrouveront, d'autres me dénigreront. C'est normal, l'humain confie souvent sa vie, ses espoirs, au pharaon, au messie, au leader, au président plutôt que de chercher lui-même des réponses à ses problèmes.

« Quand tous vont au dérèglement, nul ne semble y aller. Qui s'arrête et fait remarquer comme un point fixe, l'emportement des Autres. Il est bien naturel que les humains s'occupent de détruire la marque. »

Rousseau
Objet kitsch de 1925.
Quand une marque détourne un symbole millénaire et se l’appropie pour faire sa pub. Le Svastika, symbole de bonne fortune, de bon présage, d’origine Hindoue.
Aussi récupéré par les nazis… un peu avant.
(Lire Valérie Arrault, L’empire du kitsch)

mercredi 27 juin 2018

II - L'ORIGINE DU MONDE EN CHIFFRE

II - L'origine du monde en chiffres.

« Celui qui maîtrise le passé maîtrise le futur, celui qui maîtrise le présent contrôle le passé. » G. Orwell, 1984

Pour savoir l'on va, il me paraît nécessaire de savoir d'où l'on vient.
Enfin savoir sans être sûr de savoir ; un savoir scientifique est toujours relatif.
Notre temps de vie est court. Un arbre peut vivre 2000 ans, un requin du Groenland 400 ans, un perroquet 100 ans, une morue 80 ans.
Par rapport aux 13,819 milliards d'année de notre univers, nos rondes journées sont vraiment très courtes.

« Et ce qui chante et contemple en vous est encore fixé dans les limites de ce premier instant qui sema les étoiles dans l'espace » K. Gibran, 20 ans, avant l'hypothèse du Big-bang.

Le Big-bang, mes cellules, ma conscience sont nés à cet instant-là. L’explosion originelle a enfanté :
Le temps qui depuis s’écoule.
La matière qui nous constitue, appelée baryonique, elle serait du vide en vibration.
La matière noire, sur laquelle la matière visible allait s'agglomérer. La matière noire permettrait aux galaxies de ne pas s’écarteler à cause de leur rotation. Elle s’observerait par défaut, en regardant comment un rayon lumineux serpente en passant à sa proximité, on reste incapable d'en penser la composition.
D’autres champs/particules.
L’énergie noire, celle qui expliquerait l’expansion accélérée de l’univers. Elle est aussi nommée énergie du vide car les astronomes font appel aux physiciens pour découvrir le Graal : relier la mécanique quantique de l’infiniment petit et la relativité générale de l’infiniment grand.
Et plus concrètement, l'hydrogène de mon verre d'eau.
Après une seconde, les neutrinos se sont dispersés, ils sont les particules les plus abondantes de l'univers.
Puis la lumière fut, 378000 ans après l’explosion originelle.

« Désormais notre Patrie doit être l'Univers » Flora Tristan, 1850

Bien après sont nés des trous noirs supermassifs. Selon des scientifiques, un trou noir, un puit d’attraction gravitationnel dont rien ne sort, deviendrait au bout d'un certain temps un trou blanc, une étoile de Planck. Au-delà d'une certaine quantité de matières avalées le trou noir vomira ce qu’il a absorbé. Si nous n'avons encore pas pu observer ce phénomène c'est que le temps dans le trou noir s’écoule beaucoup plus lentement, à cause de la gravité. D'autres pensent que la limite de notre univers serait les bords d'un trou noir et notre environnement en 3D, une projection holographique.

Les trous noirs éructent un peu de matière via le rayonnement de Hawkins, des étoiles supermassives naîtront ; elles enfanteront à leur tour la majorité des atomes qui nous constituent.
La matière, le soleil, une table, nous, etc., n'est qu'un minuscule concentré d'énergie perdu dans un espace vide gigantesque.  La distance entre noyau et électron étant très grande, même les plus grands cerveaux sont essentiellement composés de vide, à 99,99%.
La matière, dont les étoiles, composent notre univers pour à peine 5% de sa masse/énergie ; on ignore les 95 % restant. La matière est issue des molécules, des amas d'atomes, les plus courantes dans cet univers sont le dihydrogène H2 et l'eau H2O.

Notre univers aurait 10 mille milliards d’étoiles, certaines deviendront des étoiles à neutrons. Ces astres dessinent sur le ciel du désert une toile que Michelangelo, le contemplatif, ne renierait pas.
C'est de la mort d’étoiles, elles explosent, que naissent les atomes les plus lourds comme l'or. A chaque seconde, une naissance et une mort. La vie doit s’éteindre.

Notre système solaire est à la périphérie de notre galaxie, sur un bras d'une de ses spirales. Notre galaxie, comme les autres galaxies serait enveloppée d'une cotonneuse bogue de matière noire et elle tourne autour d'un trou noir qui est à son origine ; via ses éructations. J'aime son petit nom à notre galaxie : la voie lactée, c'est poétique et terre à terre, un sein nourricier à l'origine de toute vie.

Notre vaisseau spatial est baptisé TERRE. Notre sphère tourne sur elle-même à 1700 km/h et autour du soleil à 107 000 km/h. Notre système solaire se déplace dans notre galaxie à 90 000 km/h et enfin (?) notre galaxie tourne en entraînant notre Soleil à une vitesse de 860 000 km/h.
Des Musulmans Soufi, les derviches tourneurs, dansent en tournant sur eux-mêmes, en tendant la main droite vers les cieux afin d'en capter la rotation, ils la transmettent au sol par la main gauche, et ce depuis le XIIIe siècle ; les Grecs vers -300 avaient un rite proche.

Notre étoile/soleil est plutôt petite, elle est classée dans les naines jaunes. Elle est née de l'explosion de deux précédents soleils beaucoup plus massifs. L'étude d'éléments semi-denses le prouverait car notre soleil n'est pas assez massif pour amalgamer en son sein des atomes aussi lourds. Des civilisations amérindiennes donnaient un nom à la mère du soleil : Coatlicue.

Le soleil pèse 99,86% de la masse totale du système solaire et Jupiter, la plus grosse planète, est gazeuse et pèse 75% de la masse totale des autres planètes. La Terre, vulgaire agglomérat de poussières cosmiques, serait âgée de 4,54 milliards d'années. Puis après une collision avec une planète de la dimension de Mars, la Lune serait née.





 Coatlicue



mardi 26 juin 2018

III - L'ORIGINE DE LA TERRE

III - L'origine de la Terre.

Notre planète est au centre de l'univers.
Notre Terre est unique, comme notre Soleil, comme les Autres.
D’une façon co(s)mique, on peut dire qu’Aristote avait raison et l'inquisition aussi, et ce n’est en rien remarquable.
Dans un univers homogène et isotrope, à très grande échelle, quel que soit l'endroit d’où l'on observe, on voit la même chose.
Le centre peut-être partout, et nulle part.

TERRE.
Son nom de baptême serait une erreur du Moyen-Âge. A cette époque, on pensait que la terre était plus étendue que la mer. Par contre personne ne pensait qu’elle était plate, c’est une rumeur du XIXe siècle.
Océane, Planète bleue, serait plus juste ou Bactéria.
Les bactéries sont la plus importante biomasse terrestre. On pourrait émettre l’hypothèse que nous sommes une bactérie. En tout cas, sans elles nous ne serions pas là.
Sans les mitochondries transmises par les mères, et nées d’un ancien mariage entre une cellule et une bactérie, nos cellules ne seraient pas alimentées.
La vie sur Terre se développe depuis près de 4 milliards d'années. De l'eau liquide, grâce au soleil et à la chaleur interne de la Terre, des acides aminés extra-terrestres, du feu, de l'argile, du mystère et la vie est arrivée. Certaines hypothèses plaident pour la panspermie, c'est à dire l'arrivée de la vie via les comètes. Certains gaz rares n'étaient pas sur terre, ils ont été apportés par des comètes, comme une partie de nos océans.

Entre 3,7 et 3,5 milliards d'années, la vie s'est développée dans l'eau, océans ou gouttes, et dans les roches. Les cyanobactéries se sont multipliées, elles sont à l'origine d'une partie de l'oxygène. Cet oxygène a ensuite permis la naissance des algues rouges, il y a 1,2 milliards d'années, puis des plantes aquatiques puis des premiers animaux marins, il y a 640 millions d'années.
Comme l'oxygène manquait dans l'eau, la vie est arrivée sur la terre ferme avec des algues, des champignons, puis il y a 440 millions d'années avec les premières plantes en symbiose avec des mycéliums (champignons) puis les fougères et les conifères.
Actuellement, les arbres produisent la moitié de l'oxygène que nous respirons grâce à la photosynthèse. En plus, en consommant du dioxyde de carbone, il fabrique du bois. Il va même jusqu'à créer des centaines de litres d’eau grâce aux atomes qu’il assemble en son sein.
L'autre moitié de notre comburant provient toujours de l'océan, du phytoplancton.

Les végétaux se nourrissent et grandissent grâce à une stratégie opposée à celle de l'homme. Nous mangeons de l'énergie concentrée alors que les arbres s'étalent le plus possible pour puiser de toutes petites quantités d'énergie via de gigantesques capteurs. Si l’on additionne la surface des feuilles et des racines en contact avec l'environnement qui les nourrira, on arrive à des surfaces gigantesques de plusieurs milliers de mètres carrés pour de grands arbres.
Même un petit épi de blé et son système racinaire sont reliés à plus de 500m². En comparaison, l'intestin humain a une surface de contact avec les aliments mesurant environ 400m².

Il y a 360 millions d'années les animaux ont envahis la terre ferme. Les mammifères, 220 millions d'années, ont pu apprécier les premières fleurs vers 130 millions d'années. Un vrai coup de bol, n'est-ce pas ? Elles se reproduisent comme nous, ou presque, un pistil est l'attribut femelle, une étamine l'attribut mâle.
La vie, quoiqu'il arrive : la vie a subi 6, 7 extinctions massives. La dernière est celle des dinosaures, ils dominèrent la terre entre -265 millions d'années et -65 millions d'années. On pense que les oiseaux sont à classer comme Sauriens, ils sont les descendants de dinosaures herbivores et granivores. Comme eux, ils paradent en étalant leur éclatant plumage.

La ressource sur laquelle repose notre civilisation est l'or noir, c'est un héritage préhistorique. Il y a 350 millions d’années, le carbonifère a créé les hydrocarbures à la base de notre modèle de civilisation. Un super continent regroupait pratiquement toutes les terres émergées. L'atmosphère riche de 34% d'oxygène permettait à des libellules de 1,50 mètre de virevolter entourées d'une flore luxuriante comme des fougères de 30 m. Les champignons ne savaient pas encore décomposer la lignine de bois, plus abondante que dans nos troncs d’arbres actuels. Le CO2 fut capté par les plantes puis enterré par le temps, les hydrocarbures étaient cachés loin sous terre car sur terre, ces molécules limitent la vie du sol en le stérilisant.
Ces molécules d’hydrocarbures sont hyper-collantes, elles rendent allergiques au pollen. Elles collent à l'herbe et l’humain, en bout de chaîne, s'en nourrit, cela participe à une perte de diversité de notre flore bactérienne intestinale.
Cela peut-il expliquer l’augmentation des maladies auto-immunes et inflammatoires ?


Nous aurions dû laisser les hydrocarbures à leur place, mais l’humain à l’obsession des trous. L'humain creuse pour l'uranium. La terre ne suffisant pas l’humain ira creuser les mers pour récupérer des nodules polymétalliques. L'énergie nucléaire est l'autre ressource adulée ; elle est surtout tellement parfaite pour la guerre. Le plutonium préhistorique n'existait plus qu'à l'état de trace ; il a été ressuscité par nos glorieux scientifiques pour le bien de l’humanité.


Notre présent est modelé par notre passé. Nos illusions de toute puissance nous font croire que nous avons inventé des technologies révolutionnaires alors que nos « inventions » ne sont que le fruit de millions d’années totalement chaotiques. De ce chaos, nous sommes nés.

Des lithophones.
Il est possible qu'aux temps de la préhistoire, dans les grottes, les stalactites, les stalagmites, les draperies stalagmitiques aient servi de lithophones, par exemple à Le Portel (Ariège, 12.000 ans), Rocamadour (Lot, 25.000 ans). On y voit des traces de percussion. (Source Wikipédia).



   
Vénus de Hohle Fels, il y a 40000 ans, Vallée de Ach (Allemagne).



vendredi 1 juin 2018

IV - L'ORIGINE DE L'HUMAIN



IV - L'origine de l'humain.



Nous sommes des êtres de carbone et d'eau. Cette alliance carbone/eau est à l'origine de toute vie. La centaine de variétés d'atomes disponibles dans l'univers n'a pas permis au hasard de trouver une autre base. Pour l'instant.
Chez un substrat humain, les colonies de bactéries, environ 3 kg, vivent en coopération, en symbiose.
Je dors la nuit dans l'ombre de la Terre. Depuis un siècle, on a une heure de sommeil en moins, le travail surpasse le naturel.
Je respire l'oxygène des algues et des arbres.
De nombreuses espèces, plantes et animaux, descendent de la même souche ; de nombreux êtres vivants sont adeptes de la reproduction sexuée.

Mais, entre ces deux organismes vivants, végétal ou animal, il existe une différence fondamentale ; contrairement à une plante, un mammifère est un concentré d'énergie. Organisé en tube, autour d'un axe, bouche/anus, il doit se nourrir de calories pour maintenir sa température corporelle ; aussi un avantage pour résister aux infections fongiques.
Certains animaux ont des stratégies d'économie : un boa, animal à sang froid, peut se nourrir une fois tous les 6 mois.
Faire beaucoup avec peu comme un arbre.
Mais cela est si éloigné de la pensée et du corps des mammifères humains que ce concept est peu accessible.

En analysant les caractères communs les plus anciens on peut essayer de remonter le cours du temps.
Vers moins 640 millions d’années, j’étais une éponge, puis j'ai été poisson, je me reproduis comme lui en distribuant généreusement mes semences mâles dans un milieu marin. Puis vers 220 millions d'années nous nous séparâmes de nos cousins rongeurs. Toujours selon des hypothèses, évoluant selon les fossiles trouvés, vers 125 millions d'années nos ancêtres appartenaient à la même famille que les chiens. Puis vers 60 millions d'années, c'est de la famille des lémuriens dont nous nous sommes séparés. Vers 40 millions d'années nos cousins dauphins sont retournés dans l'eau, nous sommes restés sur terre.
A la suite d'une apocalypse ayant fait succomber les plus gros dinosaures, vers 65 millions d'années, une niche écologique est apparue. Bien que déjà présent en nombre, nos ancêtres mammifères s'y sont engouffrés. Après quelques millions d'années, ils ont donné naissance aux premiers grands singes d'Afrique, il y a 22 millions d'années.

Je ne descends pas du singe. Je suis un singe descendant de bipèdes.
En fait nos ancêtres, de 13 millions d'années vivaient déjà dressés, comme d'autres grands singes. Ils s'accrochaient aux branches et évoluaient souvent verticalement. Nous, les Homos, serions restés debout tandis que d'autres singes se seraient remis à quatre pattes.

La supposition actuelle est que les mammifères humains descendent d'une souche commune avec l'Homo Pan paniscus, le bonobo, le Gorille et l'Homo Pan troglodytes, le chimpanzé dont on ne se serait séparé que depuis 8 millions d’années. Considérer « Homo sapiens » comme une espèce exceptionnelle est une vantardise d'experts du XIXe siècle.
A l'origine les premiers hommes étaient noirs. Ils ont quitté le continent Africain par petits groupes. Ce qui a fait perdre du capital génétique aux émigrés.
Parmi ces émigrés, certains dégénérés sont devenus blancs. Cette tare est devenue un avantage pour capter plus de vitamine D. D'autre ont les yeux bridés, sans raison objective, c'était peut-être un critère de beauté dans une communauté.
La blondeur ou un menton vertical n'ont pas d'autres explications, en l'état actuel de nos connaissances, qu'un effet de mode.
Les barbes viriles sont aussi liées à une sélection naturelle liée à la mode. En effet, nos ancêtres noirs avaient perdu leurs poils et une bonne partie de leurs poux. Quelle ingratitude, les poux ont contribué à notre convivialité ; et contribuent toujours, chez les singes, à lier le groupe grâce à l’épouillage.
Pour la couleur jaune/cuivré, il faut chercher du côté de l'original Africain. C'est dans la population des Bushmen que l'on trouve la plus grande variété génétique au monde. En effet, il y a plus de différences de chromosomes entre deux frères du désert du Kalahari qu'entre un Chinois et un Norvégien.
Grain de riz : 40 000 gènes, Papillon : 440 chromosomes, Humains : 20 000 gènes et 46 chromosomes. Les scientifiques plaçant les êtres évolués en fonction du nombre de gènes en sont tout penauds.
D'autres encore estiment que nous venons d'Asie, ils sont de moins en moins nombreux. La science est relative.
Ce dont nous sommes à peu près certains, c'est que nous sommes des singes de type humanoïde comme d'autres lignées éteintes.
Depuis 500 000 ans et le début de notre domination, la biodiversité est en baisse perpétuelle. Pourtant, nos sens ne paraissent pas extraordinaires par rapport aux autres espèces, d’où vient notre pouvoir de nuisance ?
Dans la mythologie grecque, nous avons fait pitié au Titan Prométhée, Dieu nous a créés tellement plus démunis que les animaux que le Titan s'est décidé à voler le feu (l'intelligence) et les arts (la capacité à faire des outils) pour nous aider à survivre. Hélas le Titan a omis l'intelligence politique qu'Hermès nous a ensuite donnée. Hermès devrait revenir, on l’a perdue. On est des adorateurs d’outils, on invente n'importe quoi, les anciens grecs diraient que nous avons laissé la philosophie « naturelle », les sciences et techniques, prendre l'ascendant sur la philosophie « morale ».

Nos sens sont moins développés que certains animaux, pourtant en fonctionnant de concert, ils sont très performants. Et nous avons surtout le sens de la coopération. Ce sens du collectif nous a permis de vivre, parfois de survivre car nous avons déjà frôlé l'extinction. Nous sommes des animaux terrestres parmi les plus endurants. Cela nous a permis de chasser des animaux plus rapides en les épuisant à force de les poursuivre. Nous avons des milliers de glandes sudoripares ; elles nous permettent une thermorégulation de notre corps. Le chien, le daim doivent haleter pour évacuer leur surplus de chaleur, et donc être pratiquement arrêtés, pas nous. Nous les poursuivons, les épuisons à la manière des chasseurs cueilleurs du Kalahari. Nous pouvons aussi marcher et manger en même temps. Cela nous a permis, d'aller vite chercher une charogne pour en déguster les restes : moelle et cervelle. Avec ces aliments riches en acide gras, phosphore et complétés par du poisson plus facile à capturer, nous aurions ainsi développé notre matière grise.
Les premiers hommes sont arrivés en Europe, il y 1,8 million d'années. Les Homo sapiens, nous donc, avons envahi l'Europe vers moins 60 000 ans. Nous avons participé à la disparition des Néandertaliens.
Nos ancêtres sont Sapiens, même si notre cerveau actuel est plus petit, et aussi nous descendons des Néandertaliens.
En effet, des galipettes préhistoriques ont mêlés nos gènes. Des fouilles, récemment effectuée en Israël, ont permis de trouver les premiers bâtards. Entre 150000 et 200000 ans les Néandertaliens fuyaient le froid du Nord tandis que les Sapiens quittaient l'Afrique ou ils étaient depuis 200000/300000 ans (Maroc). De leur rencontre sont nés des enfants. Les preuves accumulées sont implacables, ils ont élevé ensemble et dignement leurs enfants.

Les premiers outils de pierre ont entre 3 et 4 millions d’années. Il est impossible de savoir s'ils ont été précédés par des outils en bois ou os, ceux-ci s'étant décomposés.
Les outils composites, une hache avec un manche en bois et une pierre biface ont 1 million d'années. L'usage du feu se serait généralisé à cette époque, il est difficile de donner une date, il paraît en tout cas improbable qu'après avoir goûté un steak après un incendie, les humains de la préhistoire n'aient pas cherché à s’approprier la cuisson.
L’augmentation de la taille du cerveau pourrait être lié au feu. En multipliant les ressources comestibles, en permettant d’avoir une alimentation variée et énergétique, le feu autorise de passer plus de temps à d’autres activités que juste « brouter » ; tailler des silex, par exemple.
Nos mains en utilisant des outils, que notre cerveau analyse comme une partie de nous-même, auraient aussi permis au genre humain de devenir intelligent, si on peut dire.

Les premières sépultures dateraient de -800 000/400 000 ans, ils/elles offraient à leurs morts des outils et parfois des fleurs. Auparavant, on ne sait pas, il n'y a plus de preuves car ils offraient peut-être les corps aux vautours ; ils avaient le sens du partage les humains préhistoriques. Depuis peu de temps, à notre échelle humaine, nous nous pensons plus évolués que les animaux alors que les éléphants, les singes portent aussi une attention particulière à leurs morts.  Ils ne sont pas moins intelligents que l'humain mais différemment intelligents.

Voici de grandes lignes, les civilisations humaines ont chacune leurs particularismes, leurs écarts. L'évolution, au cours du temps, n'est pas linéaire. Le hasard est le maître de l’évolution.

Les premières gravures ont 500 000 ans.
Les premières peintures ont 100 000 ans, les autres ont disparu.
Les peintures rupestres de la grotte Chauvet ont 35 000 ans.
Les peintures de la grotte de Lascaux ont 17 500 ans.
17 500 ans d'écart entre les deux et peut-être 17 500 ans de bonheur.
J'imagine la maîtrise de leur environnement, leur connaissance de la faune et de la flore.
Du ciel et des étoiles pour connaître les saisons et s'orienter.
L'entrée de leurs grottes peintes indiquant les équinoxes et les solstices.
Pourquoi évoluer quand la vie est si douce ?
Pourquoi inventer un four à micro-onde quand la nourriture est si abondante ?
Pourquoi inventer la guitare électrique quand on a le lithophone ?
Pourquoi inventer la bombe insecticide alors que le lit d'herbes aromatiques et de fougères chasse les moustiques ?
Pourquoi inventer le mercurochrome quand on a le polypore du bouleau ?
Pourquoi inventer le déo. alors que la violette est un inhibiteur d'odorat ?
Pourquoi inventer la HIFI alors que dans l'absolu silence d'une grotte, le cœur battant la chamade peut faire croire que le troupeau de chevaux sauvages dessinés sur la paroi est au galop ?

Certains hommes préhistoriques avaient certainement un petit jardin et quelques bêtes, de façon temporaire. En effet, si l'humain se décide à marcher longtemps, il ne peut pas être accompagné d'animaux. La domestication des chiens daterait de l'époque où nous étions encore des singes, on peut aussi envisager que certaines peuplades préhistoriques utilisèrent ponctuellement des éléphants, des rennes.
D'autres stockaient la nourriture, on a retrouvé de la farine vieille de 22000 ans, d’autres avaient des arcs, des hameçons.
Le questionnement sur l'égalité, sociale et physique, entre l'homme et la femme, ne pouvait certainement pas se concevoir, chacun tenait naturellement ses rôles. Elles allaitaient leurs enfants jusqu'à 14 mois et vivaient souvent 65 ans, avec toutes leurs dents. C’est toujours leur cas dans des tribus semi-nomades d’Afrique ou d’Amérique du Sud.
Une ou un ancêtre des Aborigènes d'Australie mesurait 1,93 mètre et sprintait à 37 km/h, on a retrouvé des traces.
En soirée, nos ancêtres se racontaient des fables de sorcières et de loups, les nôtres en sont inspirées.
L’été en regardant le croissant de Lune, le coucher et le lever du soleil, ils savaient que la terre tournait, comme d’autres planètes, autour du soleil ; c’est pour coller au dogme, d’un Univers créé par Dieu pour les humains, que la Terre au centre fut inventée.
L'hiver, les humains préhistoriques allaient au cinéma. Devant les peintures rupestres éclairées par les torches, les spectateurs frémissaient aux sons des bruitages/échos des acteurs imitant les cris des lions.
Ils étaient artistes, ils donnaient un sens esthétique à leurs outils. Le bison de la grotte Chauvet n'est plus réalisable, aucun humain n'a cette dextérité de nos jours ; on peut imaginer que l’auteur de cette œuvre était dispensé de chasse car un talent pareil provient d’un entrainement assidu. J'imagine le désespoir des hommes préhistoriques s'ils revenaient aujourd'hui et découvraient en Ardèche, l'horrible verrue de béton créée par l'humain du XXIe siècle pour les imiter.
Parmi ces tribus, certaines vivaient bien, d'autres très bien jusqu'à ce qu'une épidémie les décime. Les techniques s'échangeaient comme celle des ombres projetées pour peindre dans les grottes.
Les femmes étaient parfois un enjeu de survie pour un groupe. Il y avait des conflits. Mais rarement du cannibalisme pour manger la force de l'Autre ou des sacrifices humains comme chez les Incas du XVe siècle.
Les échanges, la coopération en général étaient largement développés. Jamais, il n'y eut de guerre et s’ils avaient eu le taux de mortalité infantile du XIXe siècle, notre espèce se serait éteinte.



























mardi 1 mai 2018

V - L'ORIGINE DES RELIGIONS MONOTHÉISTES

V - L'origine des religions monothéistes.

Certains considèrent que l’humain est devenu « évolué » à partir du moment où il a enterré ses morts.

De nos jours, il existe encore des peuplades découpant leurs morts puis ils les offrent aux vautours. Sont-ils moins évolués que nous et nos rites mortuaires ; nos caisses en bois exotique, nos balades à l'église, nos tombes en marbre importé seraient des preuves que Nous sommes civilisés ?
Depuis quand l’humain a-t-il besoin de DIEUX ?
Il semble que l’animisme fut assez répandu, les premiers Dieux devaient être le vent, la foudre, des animaux, les arbres, les plantes. Puis les Dieux se sont humanisés. Tout d'abord avec les déesses mères du paléolithique. La dame aux léopards en Turquie est datée de 9000 ans. Encore plus ancienne, la vénus/phallus de Sireuil (-27 000), et les statuettes de Hohlenstein-Stadel, la vénus plantureuse et l'homme « lionne » sont datés de 35000 ans. Certains paléontologues estiment qu'elles étaient des amulettes de bonne santé pour les humains de la préhistoire.

L'idée de Dieux s'est matérialisée à Göbekli Tepe, en Turquie, les tribus ont construit les temples les plus anciens de l'humanité (- 12000). A la suite de ces rencontres est né un culte commun à de nombreuses tribus, le culte des morts et de la résurrection, déjà.
Certaines hypothèses avancent que c'est à la suite de l'invention de cérémonies funéraires à Göbekli Tepe que l'humain s'est définitivement considéré au-dessus des animaux, au-dessus de la nature : un intermédiaire de Dieu sur terre. Une autre hypothèse évoque la sédentarisation qui serait liée aux cultes des morts : les vivants se seraient installés à proximité des temples pour rester au plus près de leurs défunts.

L’Égypte berceau de nos religions monothéistes.
La sédentarisation fut plus tardive qu'au croissant fertile. L'avancée du désert a obligé les Égyptiens à se rassembler autour du Nil. Une terre nourricière de cette qualité, fertilisée par les crues, a abrité des semi-nomades depuis longtemps. Le foisonnement de vies animales, le mélange de populations se retrouvant dans un lieu accueillant ne pouvait que déboucher sur une civilisation exceptionnelle. Après 2000 ans de mystère, la traduction des hiéroglyphes nous ouvre les portes de leurs us et coutumes.
On a pu traduire « Le livre des morts » dont les premiers textes ont été écrits vers - 2500. S'inspire-t-il des cultes développés à Göbekli Tepe ?
A cette époque, l'Égypte est un jardin d’Éden, comme celui du croissant fertile. Les prédateurs sont rares, seuls des sangliers ravagent les plantations. Le Dieu maudit est Seth a le sanglier comme animal sacré et ses adorateurs sont roux. Ils sacrifient des cochons pour éviter que ce Dieu ne détruise leurs cultures. Le Dieu Seth est roux, il est le Dieu du mal, il est le maître des ténèbres. Il a tué Osiris, le gentil Dieu né d'une vierge, une vache par contre. Osiris sera tué mais il ressuscitera comme Jésus, quelques siècles plus tard.

La chasse aux Rousses au Moyen-âge en France a certainement une origine égyptienne. L’interdit de manger du cochon écrit dans la bible, aussi. En effet, les Égyptiens repoussaient les porcheries loin des villes. Les éleveurs travaillant dans ces lieux étaient impurs et interdits de cérémonies religieuses.
Une incohérence apparait dans les évangiles, dans la parabole du fils prodigue, Jésus, dit qu'il était « porcher ». Dans Marc 5.12-14, les cochons réapparaissent alors qu'en Terre Juive, ils sont interdits : Selon A. Guittard, (Jésus du Nil) ce serait une preuve que les évangiles ont été écrits en Égypte, car les Juifs n'auraient jamais toléré que des animaux aussi impurs foulent le sol de leur terre sainte.

En Sicile, il est traditionnellement déconseillé de manger du porc l'été. C'est plus par imprégnation de rites musulmans, eux-mêmes succédant aux rites Juifs et Égyptiens qu'il faut chercher une raison au refus du porc. Ce n'est pas lié à l'hygiène, ni à la façon très « libre » qu'a le porc de se reproduire ; chez les porcs, ce sont les femelles qui peuvent avoir un harem de plusieurs mâles.
L'habitude égyptienne a toujours cours chez les juifs et chez les musulmans dans la sourate 5 verset 3. La même sourate 5 interdit les jeux de hasard, verset 90, elle est moins respectée. L’interdiction du cochon n’est pas passée chez les Celtes, adorateurs du sanglier symbolisant le courage. Ils en mangeaient lors de cérémonies et l'élevage était réservé aux druides et pour que le christianisme s'installe, il fallut composer avec les pratiques locales. Les femmes auraient aussi eu un rôle important, sans statut dans l'empire romain, elles se sont saisi des libertés que permettait la nouvelle religion chrétienne, comme celle d'épouser Dieu plutôt qu'un mâle choisi par son père. Les nombreuses Saintes des premiers siècles et Clotilde, la femme de Clovis, qui l'obligea à se baptiser, seraient les preuves de leurs implications. L’apothéose arrivera vers l'an 1200 avec Hildegrade de Bingen dont les chants emplissent toujours les chœurs et les cœurs.
Une autre religion du Livre a été obligée aussi de composer avec les habitudes locales. Le prophète Mohamed a accepté les pierres alors que les rites Musulmans imposent de prier exclusivement Allah.
L'habitude de tourner, 7 fois, autour d'un caillou noir flottant dans la Ka'ba, fut une concession.
Étymologiquement, Muslims veut dire « se soumettre à la puissance divine ». C'est mon cas lors de tempêtes ou quand mon regard se tourne vers les myriades d'étoiles.
Lire, « L’Islam de Mahomet, Le seigneur des tribus », J. Chabbi
Au VIIe siècle, les civilisations Arabes de la péninsule arabique pratiquaient les cultes lithiques des bétyles ; ces pierres sacrées étaient répandues dans tout le Proche-Orient. Il existait plusieurs Ka'ba où les Arabes adulaient souvent des divinités féminines. Il n'en reste qu'un souvenir inscrit dans le culte musulman. Quand le croyant invoque à chaque prière le mot « Raham », ce mot veut dire « matrice ».
Les Juifs et les Chrétiens avaient un Dieu « humanisé » et un sentiment fort d'appartenance à une communauté mais pas les Arabes ; et c'est ce qu'a proposé Mohamed. Les successeurs de Mohamed ont pris quelques libertés avec son message ; le Coran, al Qur'ān, en arabe veut dire la récitation, ils en ont fait un livre, finalisé vers l'an 1000.

En Égypte, le Nil avait une fréquence : 7 ans de crues de qualité et 7 ans de crues plus médiocres, ce rythme est encore d'actualité.
Du coup, le chiffre SEPT est présent partout. Les 7 jours de la création et les 7 sacrements chrétiens. Les 7 péchés capitaux et les 7 vertus catholiques. Les 7 paires d'animaux dans l'arche de Noé. Les 7 dormants d'Ephèse aussi nommés les Ahl al-Kahf, les 7 branches du chandelier des Juifs, la Menorah. Les 7 sens. Ouïe, vue, toucher, goût, odorat, et le ventre, et le sexe d'après le soufisme et bien d'autres d'après la science, la proprioception, la thermoception. S'y ajoute, Blanche-neige et les 7 nains, l'ogre et ses 7 filles et le petit Poucet, l'un des 7 frères. Et aussi, le jeu des 7 familles. J'y ajoute les 7 éléments la terre, le feu, l'eau, l'air, l'amour, le vide, le temps.
Nos églises Romanes sont encore remplies de symboles Égyptiens : Isis avec son enfant, grenouilles, étoiles, sauterelles. Parmi les signes du zodiaque, le signe double poissons est inspiré par le tilapia et la perche, le signe du scorpion est un signe d'eau, la déesse Selkys (Selket) était tantôt un crabe d'eau, tantôt un scorpion d'eau, le cancer est le scarabée.
Et notre St Georges terrassant le dragon ? C'est certainement un crocodile du Nil que le Saint embroche.
Et la crosse du berger, du Pape, des évêques ? Elle est la même que celle de Pharaon ; elle servait à attraper les moutons tombés à l'eau.
Et la circoncision des Juifs, des Musulmans et de nombreux Chrétiens ? Elle n'est pas écrite dans le Coran mais gravée, il y a 4500 ans, dans le tombeau d’Ankhmahor.
Et le mot Amen, Amin, proche du nom du Dieu unique : Amon (Le Caché). Encore des preuves ?
Observateurs des cieux, les Égyptiens dessinaient Sôpdit car elle annonçait les crus du Nil. Sôpdit/Sirius est dans la constellation du Grand Chien, les hommes préhistoriques l'avaient aussi vue car elle est « l'étoile » la plus brillante du ciel. Nous la voyons comme un point lumineux mais nous la dessinons toujours comme les Égyptiens l’ont gravée sur leurs monuments, avec des branches. Elle a été repérée aussi par les Dogons, un peuple d’Afrique.
Et aussi le mythe de la résurrection relié à l'arrivée d'une nouvelle année, une nouvelle crue donnera de quoi vivre aux habitants du Nil.
Un autre mythe ? Celui d'Adam et Ève, il a voyagé avec Gilgamesh, entre Egypte et Mésopotamie. A priori, il installe la supériorité de l'homme sur la femme. Avant, un seul être existait sous deux formes, le masculin n'existant pas sans le féminin et vice versa. Après les deux sexes deviennent deux races. A cause d'Ève, les humains ont été chassés du Paradis pour avoir goûté le fruit de l'arbre de la connaissance, du Bien et du Mal. Mais on peut aussi lire ce conte d'une autre façon, Ève de par sa nature de femme porte la vie, elle sait qu’elle est mortelle.
Pour que son Adam devienne un véritable humain, elle partage avec lui le fruit de la connaissance. Dorénavant, ils savent tous les deux que la vie est aussi fugace que l'ombre du nuage passant dans la vallée. Ève donne la vie et du sens à la vie. C’est mieux, non !

Les preuves accumulées me font dire que nous sommes une civilisation chrétienne d'inspiration pharaonique. Et clairement inspirée par la première religion monothéiste du pharaon Akhenaton, celle dédiée au Dieu Soleil, à la Lumière. Les Juifs travaillants, volontairement d'après Mme Desroches-Noblecour, au service de pharaons s’inspirèrent de ces rites égyptiens.

Le mythe de Moïse sauvé des eaux correspond à l'histoire de nombreux personnages du « Proche-Orient » avant lui, prophètes ou rois. Il est, s'il a existé, il n'y a pas de preuves scientifiques, contemporain de la naissance de l'écriture syllabique ; cette écriture aurait été finalisée par des ouvriers du Sinaï dans les mines de turquoises. Ils se seraient inspirés de certains hiéroglyphes. L'ancienne écriture Égyptienne était tellement complexe qu'elle était réservée à des spécialistes. L'origine de cet alphabet syllabique « protosinaïtique » est unique sur Terre.
En effet d'autres écritures étaient utilisées sur la planète, Vinca en Serbie, cunéiforme en Mésopotamie. L'écriture syllabique, simple et accessible, n'a été inventée qu'au Moyen-Orient.
Cette invention spécifique peut-elle expliquer l'efficacité de la transmission de la religion des Hébreux ? En effet, cette écriture syllabique datée de -2500 ans, précède légèrement les premiers récits bibliques sur rouleaux.
La Torah/bible, et donc la base de la religion Juive, a certainement été réécrite, à plusieurs mains plus tard, durant la captivité à Babylone ; des Israélites y furent emmenés en exode. L’exode, omniprésent dans la Bible, n’est pas celui qui mena les Hébreux hors d’Égypte, il n’y a aucune preuve historique, mais plus certainement celui de l’exode des Israélites à Babylon.
Puis, afin de souder une communauté déportée, ils ont inventé des rites et le peuple qui va avec : les Juifs ; dont une infime minorité est repartie vers la Palestine.

Encore quelques éléments de réflexions ?
Pour les premiers pharaons, en Égypte on inventa la vie après la mort. Ramsès II n’était pas pressé d'arriver au paradis, il est mort à 90 ans.
Au moment de la mort, le cœur était pesé sur les plateaux de la balance de Thot(h).  Notre symbole de la justice est une balance.
Le cœur est un vulgaire muscle, mais il est toujours considéré comme le siège des émotions. On connaît, depuis peu, le rôle du ventre et de ses nombreux neurones, à l’avenir il aura sa place, même devant le cerveau.
En Égypte, pour accéder au « paradis », il fallait avoir le « cœur léger ». Cette invention d'une vie après la mort s'est ensuite transmise au peuple. S'il en avait les moyens, il se construisait une petite pyramide et tout ce qu'il faut pour s'occuper au paradis, du pavot à fumer par exemple.
L'idée de vie éternelle a été reprise par les religions monothéistes ; avec une prime sympathique dans le cas du christianisme : la rémission des péchés. Cela permet à celui ayant « le cœur lourd » de pouvoir, malgré tout, accéder à la béatitude éternelle. Du « pain béni » pour l'élite, elle pourra se gaver sur terre et envisager le paradis avec bonheur après s'être lavée, avec de l'or, de tous ses péchés.
Cette idée géniale a ensuite été reprise par la populace. Sauf que nous, c'est par le sacrifice au travail que l'on obtiendra la rédemption. Sinon, on finira en « Enfer », une invention du concile de Constantinople en 543. Et comme l’enfer n’est pas assez rémunérateur, le purgatoire sera inventé à la fin du Moyen-âge puis la vierge Marie apparaitra vers 1850.
De nos jours, les princes Saoudiens après s'être envoyés en l'air à Genève, payent des indulgences pour être lavés de leurs fautes.


La civilisation Égyptienne a duré 5000 ans. Elle se prolonge de nos jours, avec nos Dieux, nos religions, nos présidents, nos élites, notre organisation sociétale et nos coutumes.

Images suivantes : environ 4000 ans d'écart... les mêmes cérémonies.


Je termine sur les propos d'un sage du XXe siècle, Gandhi.
 « La Civilisation est seulement de nom. Elle est, selon une expression de l’Hindouisme « l’âge noir, l’âge des ténèbres ». Elle fait du bien matériel le but unique de la vie. Elle ne s’occupe point des biens de l’âme. Elle affole les Européens, elle les asservit à l’argent, elle les rend incapables de paix et même de vie intérieure ; elle est un enfer pour les faibles et pour les classes travailleuses ; elle mine la vitalité des peuples. Cette civilisation satanique se détruira elle-même. Mais le vrai ennemi de l’Inde, c’est elle, bien plus que les Anglais qui, individuellement, ne sont pas méchants, mais malades de leur civilisation. »
Gandhi combat certains de ses compatriotes qui tout en voulant chasser les Anglais souhaitent faire de l’Inde un État « civilisé » ; les inventeurs du capitalisme souhaitent ce fascisme partout sur la planète.

« Ce serait, dit-il, « la nature du tigre sans le tigre ». Non, le grand, le seul effort requis est de chasser la civilisation d’Occident ».
Ce texte n'a rien perdu de sa pertinence, il n'est hélas pas d'actualité dans l’Inde contemporaine.

Il y a dans la majorité tant de courants cachés, de violence, conscients ou inconscients, que j’ai priés pour une défaite désastreuse. J’ai toujours été en minorité …/… Le travail le meilleur et le plus solide a été fait dans le désert de la minorité. J’ai la peur de la majorité.
Je suis écœuré de l’adoration de la multitude sans jugement. Je sentirais le terrain plus ferme sous mes pas, si elle crachait sur moi... Un ami m’a averti de ne pas exploiter ma dictature...
Loin de l’avoir exploitée, je me demande si je ne me laisse pas moi-même « exploiter » ! J'avoue que j’en ai une terreur comme jamais avant. Mon seul salut est dans mon impudence. J’ai averti mes amis du Congrès que je suis incorrigible. Chaque fois que le peuple commettra des bévues, je continuerai à les confesser. Le seul tyran que je reconnaisse en ce monde est la petite voix silencieuse (the still small voice), qui est au-dedans de nous. Et même si je devais envisager une minorité d’un seul, j’aurais le courage d’être de cette minorité désespérée. C’est là pour moi le seul parti sincère. Je suis aujourd’hui un homme plus triste et, je le crois, plus sage. Je vois que notre Non-violence est à fleur de peau. Nous brûlons d’indignation.
Le gouvernement l’alimente par ses actes insensés. Ou dirait presque qu’il désire voir ce pays couvert de meurtres, d’incendies et de rapines, afin de pouvoir prétendre qu’il est le seul capable de les réprimer.
Notre Non-violence me parait due à notre impuissance : comme si, dans nos cœurs, nous caressions le désir de nous venger, dès que nous en aurons l’occasion.
Est-ce que la Non-vio1ence volontaire peut sortir de cette Non-violence forcée des faibles ? N’est-ce pas une expérience vaine que je suis en train de tenter ?...
Et si, quand la fureur éclatera, pas un ne restait indemne, si la main de chacun se levait contre son prochain, à quoi servirait-il alors que je jeûne à en mourir, après un tel désastre ? ...
Si vous n’êtes pas capables de la Non-violence, adoptez loyalement la violence. Mais pas d’hypocrisie si la majorité prétend accepter la Non-violence... Qu'elle connaisse donc sa responsabilité. Elle est tenue de retarder maintenant la Désobéissance civile et de faire d’abord œuvre constructive. Sinon, nous serons noyés dans des eaux dont nous ne soupçonnons pas les profondeurs... »
Gandhi dénonce l'impasse absolue de la violence. Pourtant, elle a toujours été le choix des élites car la violence est prestigieuse (même racine que prestidigitateur). Il rappelle que la minorité n'empêche pas d'agir ni, surtout, d’espérer voire s'accomplir une utopie jugée impossible, les exemples sont nombreux.

« Le gouvernement croit que, Gandhi arrêté, il en aura fini avec 1’Inde. Prouvez-lui le contraire. Qu’il mesure la force du peuple. Le plus beau témoignage d’honneur que le peuple puisse lui rendre, c’est de garder une paix parfaite. Gandhi serait humilié de penser que le gouvernement hésite à l’arrêter de peur d’un soulèvement sanglant. Donc, que le, peuple reste calme, qu’il ne suspende point son travail, qu’il ne forme point de meetings ! Mais que les tribunaux se ferment, que les services du gouvernement soient abandonnés, que les écoles officielles soient désertées, que s’exécute en son intégralité, avec ordre et discipline, le programme de Non-coopération !
Si le peuple agit ainsi, il y aura la victoire. Sinon, il sera écrasé.
A mon avis, le risque de violence en face d'un État violent impose de choisir la Non-violence à la non coopération/... C’est pourquoi je suis ici pour me soumettre, non à un châtiment léger, mais au plus lourd. Je ne demande pas miséricorde, je ne plaide aucune circonstance atténuante. Je suis ici pour demander et pour accepter joyeusement la plus haute peine qui puisse être infligée pour ce qui, selon la loi, est un crime délibéré, et qui me parait, à moi, le premier devoir d’un citoyen .../... Juges, vous n’avez pas le choix : démissionnez ou châtiez-moi !»
Ce texte est fondamental de la désobéissance civique, il est l’inspirateur des fauchages d'OGM à visage découvert. Que chacun prenne ses responsabilités, l’Histoire jugera.

« Si un père se rend coupable d’injustice, il est du devoir de ses enfants de quitter le toit paternel. Si le directeur d’une école dirige son établissement sans respecter les règles de la morale, les élèves se doivent de quitter cette institution. Si le président d’une société se laisse corrompre, ceux de ses membres qui ne veulent pas se salir les mains doivent démissionner. De même, si un gouvernement commet une injustice grave, le citoyen doit lui retirer sa coopération, en tout ou en partie, de façon à empêcher les dirigeants de perpétrer leurs méfaits. Dans tous ces cas, il se trouve un élément de souffrance, morale ou physique. Sans cette souffrance, il serait impossible de parvenir à la liberté. (MT, I, 357). »
Ces mots renvoient à la responsabilité du plus insignifiant individu qui de par son silence consent et donc cautionne les dérives de ses dirigeants. Il rappelle que la souffrance peut être une chance quand elle fait prendre conscience des injustices.
Pleureuses d’Égypte pendant de joyeuses obsèques