mardi 1 mai 2018

V - L'ORIGINE DES RELIGIONS MONOTHÉISTES

V - L'origine des religions monothéistes.

Certains considèrent que l’humain est devenu « évolué » à partir du moment où il a enterré ses morts.

De nos jours, il existe encore des peuplades découpant leurs morts puis ils les offrent aux vautours. Sont-ils moins évolués que nous et nos rites mortuaires ; nos caisses en bois exotique, nos balades à l'église, nos tombes en marbre importé seraient des preuves que Nous sommes civilisés ?
Depuis quand l’humain a-t-il besoin de DIEUX ?
Il semble que l’animisme fut assez répandu, les premiers Dieux devaient être le vent, la foudre, des animaux, les arbres, les plantes. Puis les Dieux se sont humanisés. Tout d'abord avec les déesses mères du paléolithique. La dame aux léopards en Turquie est datée de 9000 ans. Encore plus ancienne, la vénus/phallus de Sireuil (-27 000), et les statuettes de Hohlenstein-Stadel, la vénus plantureuse et l'homme « lionne » sont datés de 35000 ans. Certains paléontologues estiment qu'elles étaient des amulettes de bonne santé pour les humains de la préhistoire.

L'idée de Dieux s'est matérialisée à Göbekli Tepe, en Turquie, les tribus ont construit les temples les plus anciens de l'humanité (- 12000). A la suite de ces rencontres est né un culte commun à de nombreuses tribus, le culte des morts et de la résurrection, déjà.
Certaines hypothèses avancent que c'est à la suite de l'invention de cérémonies funéraires à Göbekli Tepe que l'humain s'est définitivement considéré au-dessus des animaux, au-dessus de la nature : un intermédiaire de Dieu sur terre. Une autre hypothèse évoque la sédentarisation qui serait liée aux cultes des morts : les vivants se seraient installés à proximité des temples pour rester au plus près de leurs défunts.

L’Égypte berceau de nos religions monothéistes.
La sédentarisation fut plus tardive qu'au croissant fertile. L'avancée du désert a obligé les Égyptiens à se rassembler autour du Nil. Une terre nourricière de cette qualité, fertilisée par les crues, a abrité des semi-nomades depuis longtemps. Le foisonnement de vies animales, le mélange de populations se retrouvant dans un lieu accueillant ne pouvait que déboucher sur une civilisation exceptionnelle. Après 2000 ans de mystère, la traduction des hiéroglyphes nous ouvre les portes de leurs us et coutumes.
On a pu traduire « Le livre des morts » dont les premiers textes ont été écrits vers - 2500. S'inspire-t-il des cultes développés à Göbekli Tepe ?
A cette époque, l'Égypte est un jardin d’Éden, comme celui du croissant fertile. Les prédateurs sont rares, seuls des sangliers ravagent les plantations. Le Dieu maudit est Seth a le sanglier comme animal sacré et ses adorateurs sont roux. Ils sacrifient des cochons pour éviter que ce Dieu ne détruise leurs cultures. Le Dieu Seth est roux, il est le Dieu du mal, il est le maître des ténèbres. Il a tué Osiris, le gentil Dieu né d'une vierge, une vache par contre. Osiris sera tué mais il ressuscitera comme Jésus, quelques siècles plus tard.

La chasse aux Rousses au Moyen-âge en France a certainement une origine égyptienne. L’interdit de manger du cochon écrit dans la bible, aussi. En effet, les Égyptiens repoussaient les porcheries loin des villes. Les éleveurs travaillant dans ces lieux étaient impurs et interdits de cérémonies religieuses.
Une incohérence apparait dans les évangiles, dans la parabole du fils prodigue, Jésus, dit qu'il était « porcher ». Dans Marc 5.12-14, les cochons réapparaissent alors qu'en Terre Juive, ils sont interdits : Selon A. Guittard, (Jésus du Nil) ce serait une preuve que les évangiles ont été écrits en Égypte, car les Juifs n'auraient jamais toléré que des animaux aussi impurs foulent le sol de leur terre sainte.

En Sicile, il est traditionnellement déconseillé de manger du porc l'été. C'est plus par imprégnation de rites musulmans, eux-mêmes succédant aux rites Juifs et Égyptiens qu'il faut chercher une raison au refus du porc. Ce n'est pas lié à l'hygiène, ni à la façon très « libre » qu'a le porc de se reproduire ; chez les porcs, ce sont les femelles qui peuvent avoir un harem de plusieurs mâles.
L'habitude égyptienne a toujours cours chez les juifs et chez les musulmans dans la sourate 5 verset 3. La même sourate 5 interdit les jeux de hasard, verset 90, elle est moins respectée. L’interdiction du cochon n’est pas passée chez les Celtes, adorateurs du sanglier symbolisant le courage. Ils en mangeaient lors de cérémonies et l'élevage était réservé aux druides et pour que le christianisme s'installe, il fallut composer avec les pratiques locales. Les femmes auraient aussi eu un rôle important, sans statut dans l'empire romain, elles se sont saisi des libertés que permettait la nouvelle religion chrétienne, comme celle d'épouser Dieu plutôt qu'un mâle choisi par son père. Les nombreuses Saintes des premiers siècles et Clotilde, la femme de Clovis, qui l'obligea à se baptiser, seraient les preuves de leurs implications. L’apothéose arrivera vers l'an 1200 avec Hildegrade de Bingen dont les chants emplissent toujours les chœurs et les cœurs.
Une autre religion du Livre a été obligée aussi de composer avec les habitudes locales. Le prophète Mohamed a accepté les pierres alors que les rites Musulmans imposent de prier exclusivement Allah.
L'habitude de tourner, 7 fois, autour d'un caillou noir flottant dans la Ka'ba, fut une concession.
Étymologiquement, Muslims veut dire « se soumettre à la puissance divine ». C'est mon cas lors de tempêtes ou quand mon regard se tourne vers les myriades d'étoiles.
Lire, « L’Islam de Mahomet, Le seigneur des tribus », J. Chabbi
Au VIIe siècle, les civilisations Arabes de la péninsule arabique pratiquaient les cultes lithiques des bétyles ; ces pierres sacrées étaient répandues dans tout le Proche-Orient. Il existait plusieurs Ka'ba où les Arabes adulaient souvent des divinités féminines. Il n'en reste qu'un souvenir inscrit dans le culte musulman. Quand le croyant invoque à chaque prière le mot « Raham », ce mot veut dire « matrice ».
Les Juifs et les Chrétiens avaient un Dieu « humanisé » et un sentiment fort d'appartenance à une communauté mais pas les Arabes ; et c'est ce qu'a proposé Mohamed. Les successeurs de Mohamed ont pris quelques libertés avec son message ; le Coran, al Qur'ān, en arabe veut dire la récitation, ils en ont fait un livre, finalisé vers l'an 1000.

En Égypte, le Nil avait une fréquence : 7 ans de crues de qualité et 7 ans de crues plus médiocres, ce rythme est encore d'actualité.
Du coup, le chiffre SEPT est présent partout. Les 7 jours de la création et les 7 sacrements chrétiens. Les 7 péchés capitaux et les 7 vertus catholiques. Les 7 paires d'animaux dans l'arche de Noé. Les 7 dormants d'Ephèse aussi nommés les Ahl al-Kahf, les 7 branches du chandelier des Juifs, la Menorah. Les 7 sens. Ouïe, vue, toucher, goût, odorat, et le ventre, et le sexe d'après le soufisme et bien d'autres d'après la science, la proprioception, la thermoception. S'y ajoute, Blanche-neige et les 7 nains, l'ogre et ses 7 filles et le petit Poucet, l'un des 7 frères. Et aussi, le jeu des 7 familles. J'y ajoute les 7 éléments la terre, le feu, l'eau, l'air, l'amour, le vide, le temps.
Nos églises Romanes sont encore remplies de symboles Égyptiens : Isis avec son enfant, grenouilles, étoiles, sauterelles. Parmi les signes du zodiaque, le signe double poissons est inspiré par le tilapia et la perche, le signe du scorpion est un signe d'eau, la déesse Selkys (Selket) était tantôt un crabe d'eau, tantôt un scorpion d'eau, le cancer est le scarabée.
Et notre St Georges terrassant le dragon ? C'est certainement un crocodile du Nil que le Saint embroche.
Et la crosse du berger, du Pape, des évêques ? Elle est la même que celle de Pharaon ; elle servait à attraper les moutons tombés à l'eau.
Et la circoncision des Juifs, des Musulmans et de nombreux Chrétiens ? Elle n'est pas écrite dans le Coran mais gravée, il y a 4500 ans, dans le tombeau d’Ankhmahor.
Et le mot Amen, Amin, proche du nom du Dieu unique : Amon (Le Caché). Encore des preuves ?
Observateurs des cieux, les Égyptiens dessinaient Sôpdit car elle annonçait les crus du Nil. Sôpdit/Sirius est dans la constellation du Grand Chien, les hommes préhistoriques l'avaient aussi vue car elle est « l'étoile » la plus brillante du ciel. Nous la voyons comme un point lumineux mais nous la dessinons toujours comme les Égyptiens l’ont gravée sur leurs monuments, avec des branches. Elle a été repérée aussi par les Dogons, un peuple d’Afrique.
Et aussi le mythe de la résurrection relié à l'arrivée d'une nouvelle année, une nouvelle crue donnera de quoi vivre aux habitants du Nil.
Un autre mythe ? Celui d'Adam et Ève, il a voyagé avec Gilgamesh, entre Egypte et Mésopotamie. A priori, il installe la supériorité de l'homme sur la femme. Avant, un seul être existait sous deux formes, le masculin n'existant pas sans le féminin et vice versa. Après les deux sexes deviennent deux races. A cause d'Ève, les humains ont été chassés du Paradis pour avoir goûté le fruit de l'arbre de la connaissance, du Bien et du Mal. Mais on peut aussi lire ce conte d'une autre façon, Ève de par sa nature de femme porte la vie, elle sait qu’elle est mortelle.
Pour que son Adam devienne un véritable humain, elle partage avec lui le fruit de la connaissance. Dorénavant, ils savent tous les deux que la vie est aussi fugace que l'ombre du nuage passant dans la vallée. Ève donne la vie et du sens à la vie. C’est mieux, non !

Les preuves accumulées me font dire que nous sommes une civilisation chrétienne d'inspiration pharaonique. Et clairement inspirée par la première religion monothéiste du pharaon Akhenaton, celle dédiée au Dieu Soleil, à la Lumière. Les Juifs travaillants, volontairement d'après Mme Desroches-Noblecour, au service de pharaons s’inspirèrent de ces rites égyptiens.

Le mythe de Moïse sauvé des eaux correspond à l'histoire de nombreux personnages du « Proche-Orient » avant lui, prophètes ou rois. Il est, s'il a existé, il n'y a pas de preuves scientifiques, contemporain de la naissance de l'écriture syllabique ; cette écriture aurait été finalisée par des ouvriers du Sinaï dans les mines de turquoises. Ils se seraient inspirés de certains hiéroglyphes. L'ancienne écriture Égyptienne était tellement complexe qu'elle était réservée à des spécialistes. L'origine de cet alphabet syllabique « protosinaïtique » est unique sur Terre.
En effet d'autres écritures étaient utilisées sur la planète, Vinca en Serbie, cunéiforme en Mésopotamie. L'écriture syllabique, simple et accessible, n'a été inventée qu'au Moyen-Orient.
Cette invention spécifique peut-elle expliquer l'efficacité de la transmission de la religion des Hébreux ? En effet, cette écriture syllabique datée de -2500 ans, précède légèrement les premiers récits bibliques sur rouleaux.
La Torah/bible, et donc la base de la religion Juive, a certainement été réécrite, à plusieurs mains plus tard, durant la captivité à Babylone ; des Israélites y furent emmenés en exode. L’exode, omniprésent dans la Bible, n’est pas celui qui mena les Hébreux hors d’Égypte, il n’y a aucune preuve historique, mais plus certainement celui de l’exode des Israélites à Babylon.
Puis, afin de souder une communauté déportée, ils ont inventé des rites et le peuple qui va avec : les Juifs ; dont une infime minorité est repartie vers la Palestine.

Encore quelques éléments de réflexions ?
Pour les premiers pharaons, en Égypte on inventa la vie après la mort. Ramsès II n’était pas pressé d'arriver au paradis, il est mort à 90 ans.
Au moment de la mort, le cœur était pesé sur les plateaux de la balance de Thot(h).  Notre symbole de la justice est une balance.
Le cœur est un vulgaire muscle, mais il est toujours considéré comme le siège des émotions. On connaît, depuis peu, le rôle du ventre et de ses nombreux neurones, à l’avenir il aura sa place, même devant le cerveau.
En Égypte, pour accéder au « paradis », il fallait avoir le « cœur léger ». Cette invention d'une vie après la mort s'est ensuite transmise au peuple. S'il en avait les moyens, il se construisait une petite pyramide et tout ce qu'il faut pour s'occuper au paradis, du pavot à fumer par exemple.
L'idée de vie éternelle a été reprise par les religions monothéistes ; avec une prime sympathique dans le cas du christianisme : la rémission des péchés. Cela permet à celui ayant « le cœur lourd » de pouvoir, malgré tout, accéder à la béatitude éternelle. Du « pain béni » pour l'élite, elle pourra se gaver sur terre et envisager le paradis avec bonheur après s'être lavée, avec de l'or, de tous ses péchés.
Cette idée géniale a ensuite été reprise par la populace. Sauf que nous, c'est par le sacrifice au travail que l'on obtiendra la rédemption. Sinon, on finira en « Enfer », une invention du concile de Constantinople en 543. Et comme l’enfer n’est pas assez rémunérateur, le purgatoire sera inventé à la fin du Moyen-âge puis la vierge Marie apparaitra vers 1850.
De nos jours, les princes Saoudiens après s'être envoyés en l'air à Genève, payent des indulgences pour être lavés de leurs fautes.


La civilisation Égyptienne a duré 5000 ans. Elle se prolonge de nos jours, avec nos Dieux, nos religions, nos présidents, nos élites, notre organisation sociétale et nos coutumes.

Images suivantes : environ 4000 ans d'écart... les mêmes cérémonies.


Je termine sur les propos d'un sage du XXe siècle, Gandhi.
 « La Civilisation est seulement de nom. Elle est, selon une expression de l’Hindouisme « l’âge noir, l’âge des ténèbres ». Elle fait du bien matériel le but unique de la vie. Elle ne s’occupe point des biens de l’âme. Elle affole les Européens, elle les asservit à l’argent, elle les rend incapables de paix et même de vie intérieure ; elle est un enfer pour les faibles et pour les classes travailleuses ; elle mine la vitalité des peuples. Cette civilisation satanique se détruira elle-même. Mais le vrai ennemi de l’Inde, c’est elle, bien plus que les Anglais qui, individuellement, ne sont pas méchants, mais malades de leur civilisation. »
Gandhi combat certains de ses compatriotes qui tout en voulant chasser les Anglais souhaitent faire de l’Inde un État « civilisé » ; les inventeurs du capitalisme souhaitent ce fascisme partout sur la planète.

« Ce serait, dit-il, « la nature du tigre sans le tigre ». Non, le grand, le seul effort requis est de chasser la civilisation d’Occident ».
Ce texte n'a rien perdu de sa pertinence, il n'est hélas pas d'actualité dans l’Inde contemporaine.

Il y a dans la majorité tant de courants cachés, de violence, conscients ou inconscients, que j’ai priés pour une défaite désastreuse. J’ai toujours été en minorité …/… Le travail le meilleur et le plus solide a été fait dans le désert de la minorité. J’ai la peur de la majorité.
Je suis écœuré de l’adoration de la multitude sans jugement. Je sentirais le terrain plus ferme sous mes pas, si elle crachait sur moi... Un ami m’a averti de ne pas exploiter ma dictature...
Loin de l’avoir exploitée, je me demande si je ne me laisse pas moi-même « exploiter » ! J'avoue que j’en ai une terreur comme jamais avant. Mon seul salut est dans mon impudence. J’ai averti mes amis du Congrès que je suis incorrigible. Chaque fois que le peuple commettra des bévues, je continuerai à les confesser. Le seul tyran que je reconnaisse en ce monde est la petite voix silencieuse (the still small voice), qui est au-dedans de nous. Et même si je devais envisager une minorité d’un seul, j’aurais le courage d’être de cette minorité désespérée. C’est là pour moi le seul parti sincère. Je suis aujourd’hui un homme plus triste et, je le crois, plus sage. Je vois que notre Non-violence est à fleur de peau. Nous brûlons d’indignation.
Le gouvernement l’alimente par ses actes insensés. Ou dirait presque qu’il désire voir ce pays couvert de meurtres, d’incendies et de rapines, afin de pouvoir prétendre qu’il est le seul capable de les réprimer.
Notre Non-violence me parait due à notre impuissance : comme si, dans nos cœurs, nous caressions le désir de nous venger, dès que nous en aurons l’occasion.
Est-ce que la Non-vio1ence volontaire peut sortir de cette Non-violence forcée des faibles ? N’est-ce pas une expérience vaine que je suis en train de tenter ?...
Et si, quand la fureur éclatera, pas un ne restait indemne, si la main de chacun se levait contre son prochain, à quoi servirait-il alors que je jeûne à en mourir, après un tel désastre ? ...
Si vous n’êtes pas capables de la Non-violence, adoptez loyalement la violence. Mais pas d’hypocrisie si la majorité prétend accepter la Non-violence... Qu'elle connaisse donc sa responsabilité. Elle est tenue de retarder maintenant la Désobéissance civile et de faire d’abord œuvre constructive. Sinon, nous serons noyés dans des eaux dont nous ne soupçonnons pas les profondeurs... »
Gandhi dénonce l'impasse absolue de la violence. Pourtant, elle a toujours été le choix des élites car la violence est prestigieuse (même racine que prestidigitateur). Il rappelle que la minorité n'empêche pas d'agir ni, surtout, d’espérer voire s'accomplir une utopie jugée impossible, les exemples sont nombreux.

« Le gouvernement croit que, Gandhi arrêté, il en aura fini avec 1’Inde. Prouvez-lui le contraire. Qu’il mesure la force du peuple. Le plus beau témoignage d’honneur que le peuple puisse lui rendre, c’est de garder une paix parfaite. Gandhi serait humilié de penser que le gouvernement hésite à l’arrêter de peur d’un soulèvement sanglant. Donc, que le, peuple reste calme, qu’il ne suspende point son travail, qu’il ne forme point de meetings ! Mais que les tribunaux se ferment, que les services du gouvernement soient abandonnés, que les écoles officielles soient désertées, que s’exécute en son intégralité, avec ordre et discipline, le programme de Non-coopération !
Si le peuple agit ainsi, il y aura la victoire. Sinon, il sera écrasé.
A mon avis, le risque de violence en face d'un État violent impose de choisir la Non-violence à la non coopération/... C’est pourquoi je suis ici pour me soumettre, non à un châtiment léger, mais au plus lourd. Je ne demande pas miséricorde, je ne plaide aucune circonstance atténuante. Je suis ici pour demander et pour accepter joyeusement la plus haute peine qui puisse être infligée pour ce qui, selon la loi, est un crime délibéré, et qui me parait, à moi, le premier devoir d’un citoyen .../... Juges, vous n’avez pas le choix : démissionnez ou châtiez-moi !»
Ce texte est fondamental de la désobéissance civique, il est l’inspirateur des fauchages d'OGM à visage découvert. Que chacun prenne ses responsabilités, l’Histoire jugera.

« Si un père se rend coupable d’injustice, il est du devoir de ses enfants de quitter le toit paternel. Si le directeur d’une école dirige son établissement sans respecter les règles de la morale, les élèves se doivent de quitter cette institution. Si le président d’une société se laisse corrompre, ceux de ses membres qui ne veulent pas se salir les mains doivent démissionner. De même, si un gouvernement commet une injustice grave, le citoyen doit lui retirer sa coopération, en tout ou en partie, de façon à empêcher les dirigeants de perpétrer leurs méfaits. Dans tous ces cas, il se trouve un élément de souffrance, morale ou physique. Sans cette souffrance, il serait impossible de parvenir à la liberté. (MT, I, 357). »
Ces mots renvoient à la responsabilité du plus insignifiant individu qui de par son silence consent et donc cautionne les dérives de ses dirigeants. Il rappelle que la souffrance peut être une chance quand elle fait prendre conscience des injustices.
Pleureuses d’Égypte pendant de joyeuses obsèques