mardi 5 décembre 2017

X-4 - Via l'école.


X-4 - Via l'école.

Un enfant est un cristal de roche. Ses actes sont transparents, d'une véritable limpidité. Son instinct lui permet toutes les expérimentations.
Par instinct, il choisit la coopération, il est naturellement bon.
Assez vite l'éducation, notre culture, nos cadres psychorigides le déforme/conforme. L’efficacité de la compétition ou de la force pour obtenir l’objet convoité nécessitera l’intervention d’encadrants éduqués à la non-violence.

Éduquer pour quoi ? Pour apprendre la liberté de pensée ou pour apprendre à répéter le déni. (Lire Françoise Vergès)
Se sentir tellement coupables de nos actes individuels ou collectifs et tordre l'histoire pour ne pas l'assumer. Ainsi, enseigner « le rôle positif de la colonisation » ou dire que « l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire » dixit un président.

Par déni ne pas reconnaître que Nantes ou Bordeaux se sont enrichies grâce au commerce des esclaves. Le racisme, la supériorité d'une race sur une autre, a été inventé au XVIIe siècle, comme le Blanc et le Noir. Ce découpage de l’humanité a donné bonne conscience aux « Blancs civilisés » pour maltraiter les « Noirs sauvages », c’était pour faire avancer le progrès. L'Afrique a été vidée de ses forces vitales jusqu'au XIXe siècle… une bénédiction pour les colonisateurs « civilisés ».

Au sommet du déni : pour ne rien reconnaître, on refuse des auteurs dérangeants : « Pour assimiler la culture de l'oppresseur et s'y aventurer, le colonisé a dû fournir des gages. Entre autres, il a dû faire siennes les formes de pensée de la bourgeoisie coloniale ». Frantz Fanon

L'histoire est écrite par des oligarques souvent de vieux mâles blancs. Elle vise à rendre les élèves admirateurs d'un passé glorieux, elle est donc mensongère. L'école de Ferry est toujours au service de la République. Notre république n'est plus opportuniste, ni radicale, moins guerrière mais plus que capitaliste : néolibérale. Bien loin de l'école républicaine égalitaire et émancipatrice d'un Robespierre.
Comment ne pas se voir si laid ?
Miroir. Oh mon miroir.
Tant que nous rejetterons notre « nature », elle nous reviendra comme un boomerang.
Tant que nous rejetterons les éléments douloureux du passé et influençant notre présent, nous ne pourrons pas surmonter nos crises.
Malgré les avertissements des sionistes originels opposés dès 1900 à l’idée de s’installer en Palestine et exprimant le risque de créer un ghetto.
Les Juifs d’aujourd’hui vivent enfermés.
Le refoulement peut-il expliquer le nucléaire japonais dans la plus dangereuse zone sismique connue, à cause du tabou d’Hiroshima et Nagasaki ? Le refoulement peut-il expliquer nos relations conflictuelles avec le Maghreb à cause de la guerre menée par 2 millions de militaires en Algérie ? « Guerre » ce mot impliquait le respect des conventions de Genève, c'était trop d'humanité pour ces indigènes. On disait alors « Les évènements » sauf chez quelques opposants comme Lanza del Vasto. Sur cette horrible guerre et le comportement de soldats français, lire les témoignages de Madeleine Chaumat dans « Algérie le soleil et l'obscur », de « Djamila Boupacha » écrit par Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi, de Bernard Clavel dans « Le silence des armes ».

L'apprentissage du doute, du décalage, du bancal est anxiogène.
Comment un prof pourrait-il douter en face de ses élèves ?
Le doute est mal vu, il n'est pas conseillé car trop insécurisant pour … ?
L'éducation construira un adulte puis l'adulte éduquera un enfant.
Comment éduquer à la différence alors que les adultes éducateurs sont enfermés dans leurs certitudes sociétales et ont tendance à les reproduire ? Difficile de ne pas se mordre la queue.
Une R-évolution passe par le débat contradictoire, ce n'est pas parce que je propose un autre point de vue que je veux nuire à ta personnalité.
Ces débats entre adultes/éducateurs doivent être proposés lors des formations. Chacun ayant son temps de paroles avec la possibilité de rester silencieux ou de transmettre son temps à un autre dont on aimerait une précision.
Il est aussi possible de débattre avec des enfants, des jeunes ; l'adulte réel restant l'autorité (étymologie, faire grandir). Pas besoin de virtuels savants sur des écrans ou de mécanique « Intelligence Artificielle », l’illogique et aléatoire pensée humaine fait partie de l’éducation.
Le jeunisme publicitaire infantilise l'adulte et « adultifie » l'enfant.
Un enfant moderne décide de ce qu'il mange, les conseils municipaux où les enfants jouent aux grands sont une ineptie : si chacun est à sa place alors chacun aura sa place.
Sinon, c'est vers une société infantilisée que nous irons pour le bonheur des vendeurs pour le malheur du plus grand nombre.
L'enfant a le droit d'avoir une vie d'enfant, il n'a pas à jouer à l'adulte. Nos enfants lisent des BD machistes, jouent avec des jeux inventés par des adultes reproduisant les stéréotypes sociétaux, particulièrement ceux liés au masculin/féminin.
L'envahissement du quotidien par toutes sortes de technologies d'adultes perturbe l'éducation.
Un cerveau est connecté au monde par ses sens.
La multiplication des jouets électroniques bruyants comme les MP3, abiment et lissent les capacités auditives mais en plus détruisent les liens.
Exactement à l'inverse d'une grand-mère chantant une berceuse.
Exactement à l'inverse du silence et de l'ennui indispensables aux individus en construction.
Un ange passe.
Enseigner la différence,
Enseigner à la différence… dans une société de l'uniformité.
L'uniformisation du goût, de l’odorat.
L’uniformisation des vêtements : cet uniforme américain jeans, basket, tee-shirt remplit les cours de récréation.
Logiciels Google/Yahoo mettent en avant les sites les plus consultés, les plus rémunérateurs, qu’en est-il de la véracité des infos ?

Éduquer, c'est aller ailleurs.
Instruire, c'est transmettre le rituel sociétal.
Le bateau ivre de l'éducation nationale tangue dangereusement.
Au début du siècle, la scolarité obligatoire a pu permettre de sortir de la prison famille-travail, surtout pour les filles, mais aujourd'hui c'est le retour en prison.
L'école et ses sbires préfèrent : Faire du ramassage scolaire trop tôt… à l'heure du ramassage des ordures.
Instruire l'obéissance au travail, plutôt qu'à l'émancipation, au respect des autres et des gens différents.
Éduquer en faisant remplir des photocopies laides.
Radoter sans conviction un programme défini par l'élite.
Remplir de milliers de croix des tableaux de compétences.
Fabriquer des élèves tiroirs de compétences plutôt qu'éduquer des humains sensibles.
Préparer les enfants aux bilans de compétences de Pôle Emploi.
Punir les corps d'élèves via une posture statique et donc affaiblir l'esprit.
Créer des spectateurs silencieux, de futurs modestes employés, de futurs électeurs sans voix. Des téléspectateurs.
Mesurer la perte de « plus-values » des élèves ayant « dysfonctionnés » et pleurer la « mort » du robot Philaé.
Sortir dans la « nature », mais ne pas la sentir juste la mesurer.

Avec tous leurs défauts, les jeux vidéo et internet leurs permettent de ré-agir, forcément plus que la télé.
Il est trop tôt pour savoir si la machine nous dépasse.
Un ado a rarement eu autant le choix.
Le choix de son avatar, le choix de ses informations, le choix de sa théorie du complot, un choix ou un symptôme narcissique ? Choisir, égoïstement, à chaque instant ; pouvoir changer à nouveau, juste par déraison personnelle. Où est l'apprentissage de la responsabilité, du choix réfléchi, soupesé, évalué ? Cela va à l'encontre de la vie réelle car la vie ensemble est un compromis permanent à l'Autre.
Mais qu'est-ce que la vie réelle ?
Depuis l'invention de la vidéo a-t-on changé ?
Comment le cerveau et nos sens réagiront dans la durée ?
L’éruption apocalyptique d'un volcan virtuel fait trembler les os d'un corps, le spectateur reste immobile. Depuis toujours l’humain prend ses jambes à son cou quand ses sens l'avertissent du danger.
La technologie ne se questionne pas assez, pas plus que l'école de la République.
Bien nourrir ses enfants est un minimum humaniste, non ? Les cantines n’ont pas leur place centrale dans l'éducation de nos jeunes. Il est impossible d’avoir confiance dans une institution qui nourrit/instruit aussi mal les enfants avec des repas industriels indigestes.
Leur cartable leur déforme le dos sous la charge de livres indigestes. Nourriture intellectuelle sélectionnée par une élite. Carcan des programmes, carcan des règlements, carcan des matières, carcan des horaires, carcan de la pensée techno-scientiste.
Cette institution manipule les cerveaux et met les corps de nos jeunes en jeûne. Elle entraîne à l'usine, aux hurlements des chefs, à la journée ennuyeuse, aux sonneries voleuses de temps ; à la note-carotte avant le salaire-carotte, à la mauvaise note avant le mauvais Smic. Et quand les heures sup’ deviennent rares, elles sont réservées aux lèche-bottes. Un professeur agrégé a l'instinct grégaire ; avec ses notes, il classe et prépare la manne corvéable à merci dont aura besoin le grand patronat. Comme les leçons patriotiques, les tenues identiques, les inventions technologiques ont préparé la chair à canon nécessaire aux guerres mondiales.
L'école, ça entraîne à aduler les maîtres. Balzac, misogyne et napoléonien, Flaubert comparant les communards à des chiens enragés.
Les Classiques sont souvent des livres à lire pour maîtriser la langue, mais ils ont l’effet inverse. En effet, leur style est si éloigné du commun des mortels qu'ils sont des repoussoirs. Ne serviraient-ils pas plutôt à entraîner à l'idéologie des dominants ?
Il existe quelques privilégiés[1]décalés : Hugo, Rimbaud, et d'autres encore comme Rolland arrivent parfois à être en dehors de la pensée unique. Ce dernier est rarement dans la liste des ouvrages obligatoires au Lycée, il a pourtant écrit de nombreux livres, trop pacifistes, peut-être, mais aussi mal aimé pour des propos, certes discutables, sur les Juifs sionistes, dans les années 20.
Et Giono avec son livre intitulé « Écrits pacifistes », pourquoi est-il si rarement proposé ? La république n’aime pas la paix ?

Je cogne mais l’école ne peut pas être un havre de paix dans une société en déliquescence. L'école est chargée de bien des mots.
Les politiciens devraient par leurs actes montrer l'exemple. Mais, ils se déchargent de leurs responsabilités sur des profs très obéissants. « Mais, c'est le programme, je n'y peux rien, je dois l'appliquer ».
Hey, la génération « targette-vachette » ou celle de la génération « flûte à bec », vous vous rappelez ?
Pourtant le problème n'est pas le contenu enseigné, les matières, photo ou SVT, mais dans l’absence d'autonomie. Un prof de gestion obligé d'enseigner du dessin ou un professeur de chants enseignant la flûte font de leur mieux. Mais, ce qu'on leur impose, l'absence de désir, les rendent victimes d'un drame endémique aux Humains ; sans avoir un seul instant la conscience de nuire, ils transmettent des émotions négatives.

Ah, le sacro-saint programme, plus indispensable que la liberté pédagogique ou que l'enfant. Des profs étaient des traducteurs-transmetteurs de savoirs, ils deviennent de vulgaires photocopieuses.
Le Lundi c'est la queue devant la photocopieuse. Ils l'aiment d'amour dépendance.
Nos enfants crouleront sous les papiers. Ça entraîne à la paperasserie des bureaucrates d'état.
Des papiers, des papiers, des textes à trous, des p'tits trous, toujours des p'tis trous, nuisibles pour l'apprentissage des phrases, des cartes de géographie aux détails invisibles car de mauvaises qualités typographiques et donc illisibles.
Bientôt, les professeurs n'auront plus que pour rôle d'allumer la télé pour que les futurs consommateurs reçoivent directement le programme du ministère. Ça se fait déjà dans certains CAP, les élèves n’écrivant plus, ils photographient le tableau.

Seuls, les profs ne peuvent rien et comme la rébellion n'est pas dans leur tempérament. Quand ils manifestent à un million ils font moins de dégâts que 1000 exploiteurs agricoles. C'est de concert, avec des parents intégrés et consultés, que le quotidien changera.
L'éducation nationale est toujours un outil au service des élites.
Jamais, elle n'a réussi le défi de « l'égalité des chances ». Égalité des chances est un terme ridicule. L'égalité aurait suffi. La chance est par définition aléatoire. Et si c’était juste une question de chance, les statistiques ne permettraient pas qu'une fille d'ouvrier ait 15 fois moins de possibilités d'avoir un diplôme qu'un fils de nanti.
Souvent, les professeurs sont de bonne volonté, ils font ce qu'ils peuvent, parfois très bien, « Le maître ignorant » J. Rancière.
Certains font de leur métier un sacerdoce. Leur dévotion masque leur naïveté. Leurs leçons entraînent à l'obéissance de nos ennemis de classe. Se croyant plus proches de l'humain que du capital, ils votent majoritairement socialiste. Hélas pour eux, ils n'ont même pas la reconnaissance pécuniaire de leur soumission.
Aujourd’hui, l'issue en cul de sac de cette instruction est la compétition à outrance. Coopération est synonyme de copiage au pays des enfants.
Assis, seul, derrière son bureau plat, une position cassant le dos et préparant les troubles musculosquelettiques (TMS) de l’adulte, l'élève n'apprend que rarement le travail en coopération. Pourtant le petit d'homme est un être convivial ne s’épanouissant qu'avec les autres.
L'école devait s'opposer à la « tyrannie du groupe » (A. Arendt). Elle est devenue complice ; complice aussi de la « société du show » (G. Debord).

Il est extrêmement difficile pour les enseignants d'être sans cesse à contre-courant. Bien sûr, quelques rebelles transgressent les ordres.
Comment enseigner avec morale dans cette société fournissant profusions d'exemples immoraux ? Les pubs, les films, les jeux d'argent, les magouilles politico-financières des banksters.
En général, les profs étaient des enfants aimant l'école, ils se sont épanouis dans les bras de cette marâtre. Leurs enfants réussissent aussi à l'école. Ce n'est pas un signe d'intelligence mais un signe d'adaptation ; de domestication, de perte d'autonomie, de sacrifice de son originalité pour « causa Nostra ». Pour ces professionnels, le système n'est pas radicalement à changer pourtant ils sont nombreux à se sentir dans un cul-de-sac. Des injonctions paradoxales en cascades imposent à un professeur ce qu'il doit enseigner sans lui en donner les moyens. Ce professeur doit réussir l'impossible et devient névrosé. Pour ensuite demander l'impossible à ses élèves. Certains n'y arrivent pas, et la névrose se transmet. Certains réussissent et apprennent être les meilleurs. Tous risquent d’être des adultes névrosés.

Les enseignants sont nombreux à souhaiter le meilleur pour leurs élèves, simplement, ils se trompent de meilleur. Ils sont juste des individus de notre civilisation décadente et destructrice. C’est bien à la société toute entière de les aider dans cette noble tâche qu’est l’éducation d’un enfant. Nous parents pouvons les aider, nous devons leur permettre d'exprimer leur humanité car ils sont tous les jours au contact de la « prunelle de nos yeux », « du fruit de nos entrailles ».
Avec eux, nous devons participer à définir le bon pour nos enfants. Ce dialogue est indispensable tant « l'enfer est pavé de bonnes intentions ».

DES IDÉES.
Notre devoir est d’abord d’être exemplaires dans nos relations, nos échanges.
Le savoir Être humain est plus R-évolutionnaire que le faire. La R-évolution n’est pas à faire, nous sommes la R-évolution, nos choix de l’essentiel provoquent à chaque instant la R-évolution.

L’esprit de contradiction se nourrit des absurdités de notre société. Une saine contradiction apporte un vent nouveau, une coopération, et un souffle commun, une conspiration.

Assister l'enseignant dans son quotidien, dans sa classe.  Tenter une éducation égalitaire est une volonté respectable mais actuellement elle entraîne un lissage, une domestication. Au-delà d'un certain nombre c’est de l'élevage intensif. Quelle autonomie, indépendance, liberté, créativité restera-t-il à des individus aussi cadrés au niveau des horaires et des savoirs ?
Seront-ils libres de choisir leur labeur ou plongeront-ils dans une entreprise protectrice qui les Re-cadrera, qui les R-assurera jusqu'à leur Retraite ?
Favoriser l’individualisation des parcours ; un professionnel aidé d'un assistant pour 20 élèves et la France ne sera plus à la traîne des pays de l'OCDE.

Devrons-nous aller jusqu’à ne pas déclarer nos gosses pour décider d’une autre éducation ?
Via des adultes enrichis d’expériences.
Une éducation esthétique.
Une éducation des sens, du bon sens.
Pour TOUS, une éducation favorisant l'expérimentation corporelle, mentale et ne stigmatisant pas l’erreur, des milliers d'écoles alternatives, Montessori, Steiner, Freinet.
Les connaissances en neuroscience, en psychologie, en sociologie doivent être plus utilisées, même dans les lycées professionnels.

La transmission est contagion corporelle plus qu'instruction cognitive. Le « par cœur » domine alors qu'il bloque la pensée et sclérose l'envie d'en savoir plus. Si ce n'est pas le « par cœur », c'est le « par répétition ». Le « par cœur » doit être limité aux textes de poésie ou de théâtre.
Plus que les leçons nos petits d'humains apprennent en imitant le monde des adultes et le message de l'école est souvent à l'inverse de ce qu'ils vivent au quotidien.
Le regard bienveillant rend bienveillant.
Apprendre la vie en commun. Par le respect de l'autre, de son corps, de sa différence, de sa parole, échangeons dans différentes langues.
Proposons des jeux coopératifs plutôt que le « mille bornes ».
Multiplions les expériences sensibles dès la maternelle.
Une philosophe des corps, dansant ou en mouvement, par école.
Une éducation humaniste passe par le respect des sens, des bons-sens de l'enfant.
Humer les sous-bois, plutôt que muguet de synthèse respiré par les petits de la garderie.
Toucher des tissus, du bois, massage du corps de l'autre plutôt que le froid-lisse des plastiques aux couleurs criardes.
Observer son coin de nature plutôt que les murs gribouillés de leçons où les yeux ne se reposent pas.
Chanter ensemble, percussions avec les pieds et les mains.
Bannir l'électronique, au moins au début de la vie. Les synthés jouent faux, les gadgets musicaux sont stridents.
Écouter le vent, les oiseaux, les chorales.
Sentir le sol, la gravité, tourner, balancer son corps, être en expérimentation permanente, plutôt que juste un support de tête.
Participer, interagir à une leçon d’Histoire racontant des histoires, bien assis sur des sièges ergonomiques.
Jouer dehors, chacun à son rythme, dans son espace de ré-création délimité.
Utiliser les tâches domestiques comme le rangement ou le nettoyage des toilettes, comme au Japon, pour apprendre à se respecter. Voilà les bases, ensuite vers 14 ans, l'enfant se connaissant, choisira les voies qu'il souhaite approfondir. Les sciences, la lecture, les langues, les arts, la technique, le sport.
Fondamentalement, la coopération en y prenant du plaisir. Ce sens est instinctif, il est induit par nos neurones miroirs.


[1] Vivre de ses écrits est un privilège dans nos sociétés pressées.

samedi 4 novembre 2017

X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.


X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.

Très vite, les jeunes occidentaux deviennent des « enfants rois ».
Mon œil, ils sont juste des cibles marketing pour qu’ils n’aient pas d’identité propre.
Segmentation de marché, mâles lecteurs de Superman ou jouant avec de la terre et des camions, femelles lectrices de Martine et jouant à la poupée, tout en gardant leurs robes immaculées.
Films où la princesse attend toujours le prince charmant, lui se bat, elle couine mais garde taille fine et chevelure impeccable.
À chacun son rôle, à chacun sa personnalité/persona, à chacun son masque social, diraient les psychologues. Même les mots ont un genre ; à cause de l'abbé Dominique Bouhours, 1628-1702, le masculin l'emporte sur le féminin.

Et on en rajoute.
Un chien élevé dans une cage, mal nourri, mal traité.
Un enfant élevé en banlieue/bidonville, nourri de sucres et de gras, minable à l'école.
Que deviennent-t-ils ?
Les perspectives ne sont pas réjouissantes, une génération avec un futur pire qu'aujourd'hui.

Moins d'eau, plus de rivières sans poisson.
Plus d'énergie, plus d'atmosphère irrespirable.
Plus d'objets de consommation, moins d'argent.
Plus de sexe, moins d'amour.
Moins de liberté, plus de dépendances.
Plus de morts à la télévision, moins de vivants en bonne santé.
Plus d'enfants immigrés noyés, moins de fessées aux nôtres.
Plus de bouffe, moins d'aliments sains.
Moins de démocratie, plus de diktats économiques au service de leur définition du progrès.
Plus de travail esclavagiste moins d’accomplissement personnel.
Plus de films 3D moins de lectures sensibles.
Plus de vidéos, de photos et plus de myopes.
Pas de respect de son corps, pas de respect de son alimentation, pas de respect de la différence, perte de « l'essence » de la vie.
« Essence », mot volé pour remplacer carburant. L'essence de la mort par surchauffe de trop d'essence « raffinée » dans nos moteurs.
« Raffiné », mot volé pour faire croire qu'une huile végétale dénaturée, désodorisée, était bonne. Ces huiles ont été inventées au début du siècle par la chimie triomphante. Elles furent vendues par les pubs des scientifiques comme une véritable révolution gustative : elles ne gâchaient pas le goût du plat.
Les marchands sont aussi des voleurs de mots.
Mensonges permanents, les marchands te mentent.
C'est pour cela qu'ils payent cher les stars d'HEC ; l'école du bobard.

Animaux-clones de batterie alimentant une jeunesse que l'on veut au « garde à vous », le tyran ne veut voir aucun cerveau dépasser.
Animaux-clones de batterie, aujourd'hui ils alimentent nos moteur Diesel via la graisse combustible de vaches de souffrance.
Nos moteurs, les Français sont les leaders mondiaux du gasoil, l’électricité nucléaire laissait trop de stock dans les années 70, l’état imposa le diesel a nos constructeurs pour vider les réserves.
Le bon sens technique n’a jamais la priorité face aux décisions politique.
En 1903, les chaînes de montage existaient depuis 50 ans, mais pas dans l'automobile[1]. Les premières voitures étaient produites dans de petits ateliers artisanaux. Revenant d’une visite d’un abattoir à Chicago où les bêtes étaient découpées en étapes, un contremaître a convaincu ses patrons que cette méthode de production pouvait accélérer la production des véhicules et réduire leur coût.
« L’Organisation Scientifique du Travail » théorisée par Adam Smith au XVIIIe siècle allait devenir la norme. Au XIXe siècle, Tocqueville remarquait « Que peut-on attendre d’un homme employé durant 20 ans à faire des têtes d’épingles ? ». Actuellement ce n’est pas durant 20 ans mais durant 43 ans qu’un ouvrier peut fabriquer à la chaîne des éoliennes.
            L’écologie sans remise en cause du productivisme est une foutaise.
Le greenwashing écologiste n’est pas un projet politique, il ne réglera pas la soumission aux chefs, l'asservissement de la majorité des humains aux diktats des capitalistes verdâtres parisiens.
Hamburger. Manger un animal de souffrance.
Manger ses hormones de peur lors de son meurtre.
Expérimenter sur l'animal, l’eugénisme technologique, bientôt notre tour.
Se nourrir de son stress, les sens occultés.
Boucher, mot issu du bouc sacrifié pour devenir sacré.
Celui qui n’a jamais vu ou entendu un cochon se défendre contre la mort ne peut pas comprendre.
Pire, si c'est possible : la maltraitance des animaux entraîne à accepter la souffrance humaine.
En pensée, on veut des enfants épanouis. En réalité, ils sont victimes d'un système mortifère.
Pour éviter cela, les végétariens choisissent les graines germées, elles apportent plus de protéines que la viande, avec aussi des vitamines et des acides aminés, ils mangent du vivant.
Sans action de rébellions.
Devenus des victimes du tout pour l'argent, les moutons trottent dans des rues minérales à l'uniformité maoïste.
Piétonnes et subventionnées pour le confort des clients, pour les profits des multinationales esclavagistes.
Les écoliers slalomeront entre des voitures irrespec-tueuses, éructant leurs gaz toxiques sur la frimousse de notre avenir.
Des musiques lissées, commerciales.
Des cheveux lissés, des peaux lissées, dé-poilées.
Un univers policé, poli de ses irrégularités.
Où sont les poils permettant aux phéromones de se disperser ?
L'odeur attirante ou repoussante est remplacée par un déo.
Nature dénaturée, l'odeur synthétique empêche de sentir que c'est elle.
Que c'est avec lui que je me sens bien.
Odeur lisse. Sexes lisses, torses lisses imposés à nos yeux ; en passant devant les pipe-shows, les marchands de journaux, les pharmacies.
On veut des consommateurs.
Une génération sacrifiée sur l’hôtel de la consommation.
Certains se rebellent. Hermétiques à la dissonance cognitive.
Contraints d'accepter l'incohérence autour d'eux.
Enfermés en dehors du temple de la consommation.
Alors, ils brûlent, cassent, crient contre l'état inique.
Certains n'auront d'autres choix que d'intégrer l'armée -dont la pub « Deviens toi-même » est à vomir- ou la BAC.
Comme aux États-Unis, les jeunes pauvres servent de chair à canon pour les conflits des élites.
Comme durant la Commune de Paris quand les soldats, issus des campagnes, furent utilisés comme des chiens, « en meute » comme a dit de Thiers, pour tuer les ouvriers.

Entre les précaires de ville et les précaires de campagne, c'est la guerre. La BAC, de jeunes idiots issus des campagnes puis exportés dans un univers qu'ils ne connaissent que par la télé.
Communications impossibles entre deux mondes.
Ces poulets en civil se baladent en voiture banalisée pour des contrôles aux faciès banalisés. Depuis 20 ans, la BAC, milice illégale dans une démocratie, prouve son efficacité à ne rien régler, pire, à allumer le feu en banlieue, pour le bénéfice d'élus manipulant les masses grâce à la peur.
Où sont les indispensables gardiens de la PAIX ? Ils représentaient les citoyens, ils défendaient la victime.

La banlieue brûle.
Politique.
Le message est politique.
Ils n'ont pas leur place.
Ils compensent donc en prenant toute la place.
En se tenant sur place.
En envahissant les places publiques.
Vous n'y voyez que brigandage, vous les brigands.
Vous stigmatisez les jeunes, les noirs, les assistés.
Vous les fichez, fouillez, rejetez.
Et ça empire.
Des enfants dont le père fut contraint d’émigrer car né dans un pays vassal.
Un père absent, non intégré ou usé ou mort par le travail.
Des jeunes sans re-père, les enfants rejetés rejettent.

Ni l'école des quartiers nord de Marseille, ni le travail ne les aura intégrés, la promesse du paradis des 70 vierges les attirera.
« Enfin, quelqu'un me fait une place ».
« Au moins du sens à ma mort alors que ma vie n'a aucun sens ».
Voilà l’origine de la folie d’humains, fruits de l'exclusion, de l’indifférence, d'une République liberticide, inégalitaire et concurrentielle.

Les élites protégées par leurs lois et leurs sbires s'amusent sans morale.
La télé brille de vos exploits, de vos yachts, de vos palais, de vos Mercedes nazis. Les rues habillées de Vuitton, odorantes de Chanel ou d'Hugo Boss. Bel exemple, hélas, ce ne sont pas les seuls des néo-nazis ayant réussi.
Et nos Présidents à la botte des banquiers, bientôt à l'église Panthéon, lieu voué au culte républicain ?

Enfant roi, tu as droit à tout.
Tu choisis ce que tu manges, les pubs ont convaincu tes parents.
Ados, l’extase des paradis artificiels fait encore illusion.
Des adultes se plaignent de ton inattention mais ils te nourrissent du pire de leurs usines agroalimentaires.
Des adultes s'affichent à poil partout et l'éducation sexuelle que tu reçois n’est enseignée que sous l'angle de la dangerosité.
Des adultes proposent des émissions, des films débordant de violences.
Te construiraient-t-ils débile ?
Te pousseraient-t-ils à des comportements débiles ?
Ensuite, devant le juge, forcément issu d'un milieu favorisé, par l'argent pas par la morale, l'un et l'autre sont opposés, on te dira que tu nuis à la société et que ta place est dans un monde parallèle, en prison. Emprisonné, un jeune n'a qu'une chance sur cinq de ne pas y revenir. La dette à la société n'est jamais payée.
Marketing débile.
Dans tes baskets à bulles d'air au talon. Ineptie technologique car lors de la course, on pose d’abord le bout du pied.
A quoi servent les 70 milliards de neurones dédiés à la marche, aux mouvements, dans le cervelet ? Une jeune fille ayant un problème de dyslexie a été améliorée par un podologue. L'intelligence est liée au mouvement ; notre société de sédentaires audiovisuels déshumanise.
Le No-Futur pour seul destin ? Tu planes, loin de la réalité du sol, de la réalité implacable de la gravité.
Tu te drogues, tu bois, encore pour planer, loin de la réalité du « seul ».
DES IDÉES pour exister.
La gravité t’a fait être dressé. Être debout. Être marcheur.
Marcher et manger en même temps, marcher et parler en même temps, marcher et digérer en même temps. Exclusivité humaine.
Deux jambes sont une moitié de notre corps, elles doivent être utilisées la moitié de notre vie.
Le cul posé à l'école est une domestication du corps, la révolution viendra de l'émancipation des corps.
Les mots en révolte permettent l’émancipation de l’Être, une gravité de voix/ton apporte à tes paroles, à tes échanges, le poids indispensable pour être entendu.
Laisse les réseaux a-sociaux, ton message ne pèse que si ton corps le porte.
Imiter l'arbre, s'ancrer, donne de l'assise à l'individu en mouvement.

Refuse le travail mauvais ou fuis-le dès que possible.
Ne compte pas dans la durée sur un chef ou un politique.
Mise sur toi et tes proches réseaux.
Vis en co-location, jardine, élève des poules pour te rapprocher du vivant.
Joue, coopère, humanise ton quotidien.
Apprends la non-violence.
Parle avec tes vieux du bon d'avant à garder, du mauvais à jeter.
Multiplie les avis pour construire ta propre voie.




« Parler d’un pouvoir non violent est en fait une tautologie. La violence peut détruire le pouvoir mais elle est parfaitement incapable de le créer. » H. Arendt




[1] M. Riot-Sarcey, « Le procès de la liberté », p. 207

jeudi 5 octobre 2017

X-6 - Tout naturellement par le travail/salarié.../... X-6-a -Travail et technosciences.


X-6 - Tout naturellement par le travail/salarié.

X-6-a -Travail et technosciences.

L’humain est un singe technicien. Il invente des objets dont l'utilité n'est pas interrogée. Une épistémologie populaire doit se développer pour évaluer l’invention. La mesure d'une innovation ne peut être faite dans l’instant par les créateurs de la technologie.
Au début, la télévision était vue comme un moyen d'ouvrir sur, afin de connaître d'autres horizons, d'autres cultures. Après 50 ans, le bilan est pitoyable ; elle décervelle et pousse à la pensée unique.

L'angoisse existentielle impose à l'humain un impérieux besoin de rêver à un au-delà.
Actuellement, c'est dans le progrès techno-scientiste que l'on met le plus d'espoir pour retrouver le paradis perdu depuis Galilée.
Grâce aux machines, il n'y aura bientôt plus de morts, plus de malades, plus de douleurs, plus de limites.

Ces limites rondes comme la terre, ces limites de nos possibles, ces limites de nos sens.
Insupportables limites ?
Les technosciences remplacent avantageusement nos capacités, entendre mieux, voir plus loin, compter plus vite.
Et paradoxalement ces technosciences diminuent, réduisent nos sens en se substituant à eux.
Ça tombe bien, un vulgum pecus de plus en plus insensible sera plus facile à nourrir d'insipides.
Plus insipide il mange, plus insipide est sa pensée.

Pourtant le cerveau s'est développé grâce à nos sens depuis notre préhistoire.
Aujourd'hui le commun des mortels a un cerveau rétréci, il perd du QI.
Nos outils nous modèlent.
L'évolution de l'hygiène et de la médecine empêchent la sélection naturelle, même les humains fragiles survivent.
Transmettront-ils leur faiblesse à leur descendance ?
La question mérite d'être posée, d’autant plus que la réponse est complexe.
La science cherche la potion magique de l'immortalité. Les pays pauvres testent les vaccins, servent de stocks d'organes à greffer, se soignent aux médicaments avariés.
Les sciences font de la France le plus grand consommateur d'antibiotiques au monde, proportionnellement. Le record absolu est pour les USA, ils consomment à eux seuls, la moitié des médicaments produits sur la planète, … pareil pour les armes.
Les vaches et les poulets dont on se nourrit en sont saturés, ils sont les nouveaux débouchés commerciaux.
L'eau est avariée, la prochaine bactérie ultra-résistante est en gestation. Avec la bénédiction consumériste de l'état, des labos, des vétérinaires. Mais ce ne sera pas la fin, si nous sommes une variété de bactérie, nous réagirons comme elles : quelques individus muteront à temps pour recommencer une nouvelle civilisation.
C’est déjà arrivé : des Méditerranéens résistent au paludisme leurs globules rouges sont falciformes, des Tibétaines accouchent en altitude grâce à une mutation datée de 8000 ans et des mutants Bajaus d’Indonésie restent 13 minutes en apnée.

Le dieu-progrès ne se choisit pas, il s’impose à tous.
Les croisés de la secte des techno-scientistes imposent leurs réflexions, leurs orientations.
Dans les magasins : 500 variétés de pommes en 1900, 5 aujourd'hui… Toutes fadasses. Des variétés uniformes, oxymore de voleurs de mots.
Dans les maisons : 300 objets en 1900, 4000 aujourd'hui…
Inutiles et fragiles. Obsolescence programmée, science inconsciente.
Des routes en pétrole, de l'essence, des lampadaires.
L'hiver, les gens ne se payent plus de chauffage.
Des satellites TV dans le ciel.
Sur terre, on meurt de faim.
Dans l'eau des pesticides et PCB pour des siècles.
Nage la bouche fermée, retiens ta respiration.
Dans l'air, l'invisible radioactivité, ne retiens plus ta respiration, c'est inutile.
Survivre dans une vie à la chaîne.
Les catastrophes s’enchaînent et tu fais l'autruche.
Mettre la tête dans le sable impose le cul en l'air, ça ne sauve pas.
L’académie des sciences avec des grands scientifiques.
Les fameux savants, les grands hommes, des vrais de vrais membres de l'institut : Napoléon et Allègre.
Pas peur du ridicule, normal, ce sont des psychopathes.
Leur pensée unique verrouille la science. Les savants savent le bon pour les idiots que nous sommes. Ils nous font croire qu'ils ont une conscience pour un bien-être collectif. Ça rassure leur égo car, hélas le passé prouve leur corruption.

Le choix français du nucléaire est scientifiquement irrationnel, cette foi en une énergie non maîtrisable est comme une croyance mystique. Tout débat est impossible, la foi ne se discute pas. Surtout que les sommes en jeu sont considérables, comme les pots de vins versés aux scientifiques et aux politiques. L'industrie nucléaire est typique de nos modes de pensée, la différence l'effraie. Elle mentira, promettra pourvu qu'à cet instant, elle s'enrichisse. Les accidents dramatiques, fonte du cœur, fuite de plutonium de la centrale de St Laurent restent des secrets plus de 35 ans après les faits. Les villas sont toujours construites avec des convecteurs électriques, "les ménages Français sont en grande partie chauffés par des convecteurs électriques, qui sont les systèmes ayant les rendements exergétiques les plus faibles". Pourtant les pubs et EDF vantent leurs rendements énergétiques de 100%, ils mentent par omission et incompétence. L'exergie est la seule mesure de la réalité, car elle tient compte de la globalité. L'exergie d'un bol d'eau à 40° est nulle si elle est mesurée dans un pays chaud, alors qu'elle a une valeur dans un igloo inuit car 40° réchauffera l’habitat. La mesure de l’exergie grise ne laissera aucun doute sur le choix du bois local pour se chauffer en remplacement du fuel ou du gaz exotiques.
            D'autres technologies nucléaires existent comme celle utilisant du thorium. Elle produit moins de déchets tout en ayant peu de risque d'exploser. Elles sont restées confidentielles. Depuis peu Chinois et Indiens les redécouvrent et ça n'inspire pas plus confiance.
Si nos réacteurs à eau de type REP ont monopolisé la recherche depuis 50 ans, c’est qu’ils ont un avantage : celui de fabriquer des bombes. Quand il y a eu assez de bombes, nos élites ont continué à utiliser la pire des technologies à REP, dans leur logique arrêter cette folie aurait été reconnaitre que ces réacteurs étaient mauvais, donc donner raison aux anti-nucléaires. Une fierté mal placée pour nous conduire vers l’abîme.
Actuellement, ils récidivent avec le CO2, les pesticides, les plastique.
Le second avantage ? Les mafias politico-scientifiques modèlent notre quotidien de consommateurs uniquement pour leurs bénéfices. Malhonnêtes, ils font apprendre aux élèves que la France a « une gestion rationnelle de l'énergie ». En réalité, comme une mine privée, le nucléaire permet un monopole énergétique au profit de l'oligarchie. Si en cinq ans, vous ne voulez plus une seule centrale nucléaire mais plutôt des emplois porteurs d'avenir dans les énergies renouvelables ou les économies d'énergie, il suffit de demander, les réponses ne manquent pas. Elles permettront plus certainement cette autonomie énergétique que le nucléaire ne permet pas plus que le pétrole. Le nucléaire est fondamentalement dangereux, ses déchets se transportent partout sur nos routes et sur nos rails. Et il y aura encore plus de disséminations si on fait la bêtise de démonter les centrales. Il suffira d'un seul accident pour détruire une région entière.
Le jeu de dupe des nucléocrates en vaut-il la chandelle ?

Intermède anti-nucléaire.
Un champignon c'est naturel ! Et quel choix on a !
C’est comme pour un 4x4. Si, si.
C'est le message de la pub, des escapades dans la nature, de grands espaces pour des randos en rang d’idiots.
Et la meute appuie à font sur le champignon, ça donne une illusion de puissance.
Et un 4x4, pour Madame, elle veut transporter ses trésors en toute sécurité.
La sécurité c'est important ; de l'air qui ne rend pas malade grâce à la clim d’une voiture propre, un hybride à prime écologique.
Et un 4x4, pour Monsieur, ainsi à l’automne, il peut transporter les feuilles salement mortes tombées sur sa pelouse proprement verte.
ET un 4x4, pour l’héritier, un SUV ? Comme aux States, c’est comme ça qu’on fabrique du Winner.
Vous voyez, le 4x4 est d'utilisation variée comme les champignons que l'on peut mettre à toutes les sauces.
Et oui, c'est ludique un 4x4, c'est un gros jouet, c'est trop top cool, c’est la preuve de la cool-attitude nature.
S’éclater sur les chemins de traverse autour du terrain de golf, on est plus en sécurité qu’au Sahara et on a moins d’étrangers. En France chacun est dans sa case comme ça les riches sont protégés.
S’éclater aussi avec les hallucinants champignons, c'est trop top cool, c’est la preuve de la cool-attitude nature.
On a le choix de l’éclate chez les gens bien, la cocaïne ou les voyages exotiques, ou les deux et plus si affinités sexy.
Ah qu’est-ce qu'on s'éclate chez ces gens-là, ça donne du goût à la vie, la terre est si étroite.
Ces gens-là, n’aiment pas les champignons en boîte. Ils laissent ça pour ceux qui bossent dans leurs boîtes, ceux qui, le soir, dansent dans leurs boîtes en se saoulant de leurs alcools, et qui après le métro boulot font dodo dans des boîtes empilées. Évidements construits par la boîte des gens bien, faut que les loyers des pauvres payent les 4x4.

Les pauvres ont plus de peine à trouver une saveur à leur quotidien. Souvent, ils mangent, gras et sucré, jusqu'à s’éclater la panse et la pensée.
« On est trop gros on mange trop », parfois le pauvre aussi veut être trop top cool, il rêve aussi de s’éclater. Et si on lui mettait la mode du 4x4 à crédit dans son cerveau lavé ?
Comme ça, le pauvre se fera éclater en toute liberté consumériste.
Dans ce milieu … en bas de l’échelle sociale, certains voudraient vivre peinard, ils ne demandent rien à personne et pourtant, ils se font éclater par la majorité, on appelle ça la démocratie.

La démocratie c’est là où les prisonniers surveillent eux-mêmes leur prison. Ok ! Y a pire.
Ça peut ripper démocrature, on les force parfois à bouffer de la chimie bricolée à la sauce OG-aime. Bricolé ? Qui croit réussir en 20 ans ce que la nature a fait en 3,5 milliards d‘années ?
Oh présomptueuse folie.
Oh Hiroshima, mon amour.
En guise de paix, au Japon, ils ont bouffé un énorme champignon nucléaire, cuisiné à la sauce américaine.
En France aussi, on a de grands cuisiniers, nos cuistots militaires en Algérie, cuisinaient les récalcitrants avec l'électrique gégène.
La fée électricité dans le rôle d'une tortionnaire sado-maso. Fallait y penser.
En France-Algérie, autour des années 1960, on a aussi obligé les bédouins du Sahara à s'éclater avec nos champignons nucléaires.
On apportait la civilisation.
Et comme les présidents chefs cuistots aimaient ça, ils ont décidé de repasser les plats et ce grâce à nos soldats ; ils ont fait un gros gâteau avec de grosses bougies.
La cerise sur le gâteau, c'est le petit nom du dessert : la gerboise verte, la gerboise bleue, rien que du bucolique.
Et oui, ça pousse aussi dans le désert les champignons. Parfois ça donne la colique ou ça fait pisser du sang.
Et quand ça bronze un peu trop on dit qu'on est irradié.
En France on cultive les champignons, on cultive aussi le secret défense. Pour mieux nous aider à digérer les mensonges d’État :« Le nuage de Tchernobyl s'est arrêté à la frontière ». Circulez, citoyen, « t'as rien à y voir » dit l‘expert nucléo-crapulocrate, vrai con Pellerin.

On ne doit pas être très gastronome, en France, car on nous fait avaler n'importe quoi ! Les gens sont braves même avec une indigestion, ils payent la note.
Hélas, la note devient de plus en plus salée surtout pour leurs enfants. Les adultes avalent, en toute conscience, des champignons et des couleuvres.
Mais nos enfants, ils payeront de leurs personnes, gavés de tout auront-ils « soif d'idéal, il faut voir comme on nous parle ».
Alors Stoppons les conneries au présent pour qu’un futur s’envisage radieux plutôt qu’irradié.
Dénonçons le nucléaire militaire et civil comme la centrale nucléaire nommée « Superphénix »
Tu parles d'un nom Superphénix, phénix c'est déjà fort.
Mais Superphénix c'est trop top cool.
« Vous êtes le Superphénix des hôtes de ces bois » à ces mots le corbeau se demande si le renard n'a pas mangé des champignons rigolos.
Ah ce qu'on est fier d'avoir un oiseau pareil, un Superphénix dans notre nid douillet qu'est la France. Et dire qu'il n'a jamais volé. C’est un monstre, une chimère.
Dès le départ, il avait du plomb dans l'aile le Superphénix, dans l'aile gauche tout près du cœur.
Des mètres et des mètres de plomb pour éviter ses rayons délétères. Pour le rendre plus aimable, le nucléocrate l'humanise, il lui a inventé un cœur !
Mon cœur, ma chérie, mon amour, ma vie.

On a mis deux yeux à des 4x4 pour qu'on les envisage alors pourquoi pas un cœur à un délire industriel.
Manquerait plus que comme le Phénix de la légende, l'oiseau magique renaisse, sans cesse, de ses cendres et que l'on ne puisse jamais faire disparaître notre super Superphénix et on dirait que c'est ce qui se passe.
Super doués, super visionnaires, comme quoi il a été bien baptisé ce drôle d'oiseau, d’une triste époque, pour une fois que nos responsables anticipaient.
Par contre ce qu'ils n'avaient pas anticipé, c'est qu'il a coûté des milliards, et que l'on dépensera encore des milliards pour l'achever. La radioactivité immortelle de cette verrue technoscientifique survivra durant des siècles et des siècles. Amen.

Malgré ces crises de foi envers le dieu technoscience, on repasse sans cesse les plats, sous couvert d'urgence énergétique, on invente d’autres technologies mortelles... et comme le nucléaire n’émet pas de sale CO2, il est appelé énergie propre. Il y avait les voitures propres, ils ont inventé des bombes propres, et aussi des OGM propres.

On n’arrête pas le progrès, il s’arrête tout seul.

Ils nous prennent pour des blaireaux ... et ils ont raison.
D'ailleurs, les blaireaux en France on n'aime pas. On est les seuls à les considérer comme nuisibles, on peut les traquer toute l'année. On est con, mais qu'on est con.
Dommage qu'ils ne nous prennent pas pour des ours blancs car alors les cons seraient une espèce en voie de disparition.
On remet donc le couvert avec un pharaonique EPR et un mirifique ITER.
ITER, c'est le p'tit frère, lui dans son cœur, il est fusionnel.
Le Phénix super, lui était fissionnel, comme tous ses cousins français du parc nucléaire, comme l’EPR de Flamanville, ils cassent de l'atome.
Le nouveau venu ITER veut simplement imiter le soleil et simplement obliger des atomes à s'imbriquer les uns dans les autres.
Des simplets, les sapiens sapiens sont des génies écervelés qui fantasment à mort, ils sont gavés de champipis hallucinogènes.
Ils conduisent leurs 4x4 en état d'ébriété avancée, ils nous conduisent vers la catastrophe.
Ils planent complet, ils croient que c'est dans 50 ans qu'ils auront la pierre philosophale de l'énergie infinie.
Cadeau empoisonné.
Avec tout ce pognon gâché à préparer des plats aussi indigestes que la bombe H, il ne reste rien à mettre sous la dent des sans-dents du présent. Même pas un plat de champignons de Paris, car à l’heure de l’économie néolibérale fasciste, leurs boîtes subventionnées se gavent aussi dans l’import/export durable. Le greenwashing, ça lave toujours plus vert.

On est la civilisation du feu, on vient de le découvrir. 800 000 ans, c'est si peu à l'échelle de l'univers. Notre civilisation pue du feu des ciments, du goudron, du verre, des bagnoles. Elle pue comme jamais et résonne de bruits de ferrailles roulantes. D'autres feux sont invisibles et inodores, les feux de la radioactivité. Mais quand on a la foi, on ne croit pas que Tchernobyl, et avant à Kychtym, ou Fukushima puissent rayer la France de la carte. Du coup on est condamné à répéter : la sonde de niveau, défectueuse à cause de la vapeur, ayant provoqué l'accident de 2011 au Japon, à Fukushima, est la même que celle qui avait dysfonctionné à Three Miles Island en 1979.
Croire ou ne pas croire au progrès, croire ou ne pas croire en la science. Cette croyance est confirmée à chaque quête, en sciences dite « dures », le pognon coule à flot.
La messe est dite par l'élite.
Tout pour l'élite.

Plutôt qu'une université des questionnements, on a une université du savoir par cœur, celle du savoir sanctifié des savants d’État. Toutes ces rues Cuvier, piètre découvreur et faiseur de sciences, soumis à Bonaparte, sont symptomatiques des manipulations de l'Histoire par nos élites.
Université pragmatique, quotidienne, hautement scientifique, du paysan pratiquant l’agriculture par synergie, la permaculture ou sélectionnant, acclimatant des graines pour Kokopelli.
Des paysans érudits testent, trient, sélectionnent les légumes, les fruits dans leurs jardins. Mais en France, on mise plutôt sur l'universitaire généticien OGM dont la méconnaissance de la terre se combine à l’obsession du pognon et à la soumission aux élites. Nos paysans nourriciers sont mal traités, pourtant ils continuent l’œuvre de biodiversité de nos ancêtres.
Des savants sapiens inventent des OGM de soja, dont la monoculture ruine les sols de la forêt amazonienne, afin de nourrir notre cheptel. Puis le bétail éructe du CH4, du coup d’autres chercheurs cherchent comment faire pour que nos vaches n'émettent pas de méthane. Ils proposent en toute débilité des OGM pour répondre aux problèmes qu'ils ont créés. Nos paysans savent qu'une vache nourrie aux lupins, une légumineuse captant l'azote ou avec du lin, a une meilleure digestion, et leur découverte ne date pas d'hier. Certains utilisent une plante exceptionnellement riche en protéines : l'ortie. Les trois-quarts des agro-business-culteurs vont se moquer, ils n'ont même jamais entendu le mot d'ortillière. Ils manquent de culture.
Des oignons ou un poireau, une ou deux patates, on assaisonne, on ajoute au dernier moment de la crème fraîche et on se régale d'une bonne soupe d'ortie, pas chère et excellente pour la santé.
Les véritables Terriens comprennent l'adoration des Hindous pour les vaches. Avec leurs bouses, elles participent à la biodiversité des prairies.
Aujourd’hui, on nous sert de la soupe de généticiens : les OGM permettront de lutter contre la famine. Après avoir subi la soupe des produits phytosanitaires[1] : les chimistes, en 1945 avaient le même argument « humaniste ». La chimie dont on nous a fait croire qu'elle avait fait progresser les rendements alors que les maraîchers parisiens du XIXe siècle avec des techniques de serre, de couche chaude grâce au crottin, avaient des résultats équivalents[2].

Propagande. Folie. Poison.
La mise au point de nouvelles variétés de maïs avec des gènes de scorpions est envisagée pour qu'ils résistent à la sécheresse.
Quid du goût ?
Quid du sain ?
Melon imputrescible pour voyager.
Tomate carrée pour le rangement.
Et bientôt l’OGM permettant de lutter contre l’effet de serre. Le coton est la plante qui reçoit la moitié des pesticides produits sur terre, si on fait un coton OGM, il sera moins traité, donc moins d'eau salie et moins de chimie fabriquée en usine : le coton OGM devient écologique.
Conclusion débile : c’est avec la science que l'on sauve la planète.
L'argument que ça protège aussi les ouvriers des pesticides est secondaire. Et si on s’habillait local, avec des vêtements de qualité, et que la mode arrêtait de nous influencer ? Ben, non, ça c’est sur Mars.
Imparable, ils sont trop intelligents les chercheurs, après tout c’est leur métier ; trop souvent, ils cherchent des solutions/réponses à des problèmes/questions qui ne se posent pas.
Par exemple, voici les critères pour un choix moderne d'un bon blé de labo : petite tige, épis serré, maturité des grains au même moment. Tout cela est justifié par le fait que c'est plus pratique pour exploiter la nature. Mais, dans la nature, ces céréales n'ont aucune chance car une petite tige est peu exposée aux vents donc les grains voyagent peu, d'autant plus qu'ils sont dans un épi les emprisonnant. Si, en plus, les grains arrivent à maturité tous au même moment, le moindre aléa climatique les fera disparaître en même temps. La sélection naturelle n'aurait pas pu inventer ces monstres dignes de Frankenstein. Quid du goût ? Le peuple doit choisir : manger industriel et dépenser de l'argent dans une TV LCD.

Le bon grain et l’ivraie… ou comment ne pas semer la zizanie.
« Les paysans palestiniens arrachaient les plants d’ivraie (une forme de blé sauvage) des champs de blé juste avant la récolte et non dès que l’ivraie était visible, c’est-à-dire après la floraison. En laissant blé cultivé et blé sauvage (ivraie) se croiser, c’est une partie des caractères de la plante sauvage qu’on autorisait à être ramenés à petite dose dans la variété cultivée, renforçant ainsi par exemple la résistance de la variété aux maladies ou à la sécheresse. » G. Kastler, paysan cultivé.
Ça veut dire quoi LCD ?
Regarde sur ta tablette.
Technologie, dépendance, surveillance.
Toute puissance.
Transhumanisme, homme augmenté.
Homme diminué, plus pratique comme esclave.
« Mort à la mort » délire Google.
Jack Baron se marre à mort. (Lire Norman Spinrad)
Plus de téléphones et moins de communication.
Plus de SMS et moins de mots.
Moins de français et plus d'améranglais.
Plus de vitesse et moins de temps.
Plus d'exotisme et moins de local.
Plus d'électronique et moins d’acoustique.
Plus de gadgets, moins de durable.
Plus de tableaux numériques et moins d'humains.
Quel est ce chant d'oiseau provenant du cerisier ?
Et cette fleur sur le talus ?
Regarde sur le net.
Un humain est fait pour marcher à 5 km/h non pas pour rouler à 100 km/h.
L'envahissement d'images virtuelles fait de nous des vivants virtuels.
Des zombies, y a-t-il une vie avant la mort ?
Comment agir, trouver sa place devant ces flux ininterrompus.
Les bras m'en tombent.
Les sens s’atrophient.
La vie perd son sens, nos records mondiaux de prise de psychotropes et de suicides devraient alerter nos bienfaiteurs.

Pourtant, la science en conscience est une poésie, elle pousse à la contemplation. Elle explique le bleu du ciel par l'émission de photons en provenance d'un électron restituant de l'énergie. Ces couleurs permettent à l’astrophysicienne de connaître la composition d'étoiles lointaines où elles permettent d'utiliser des nanoscopes capables de voir du 0,000000001 mètre.
La science invente des nouveaux matériaux, comme des vaisseaux sanguins, qui peuvent sauver. Mais avant de sauver, mieux vaudrait prévenir, c’est plus judicieux et moins prétentieux.
La science permet le recul sur l'incroyable diversité des vies, qu'elle ne confie pas à un Dieu, incapable d'une telle imagination. Comme un marteau ou un laser, la science n'est qu'un outil ; un outil impose des changements sociétaux. Jamais une nouvelle technoscience n'est neutre.
Alors quelle science ?
Notre adulation napoléonienne pour des sciences dites exactes, ou dures, mot symptomatique, les rendent prioritaires : les fonds et les laboratoires sont pour elles.
Elles sont critères de sélection via les maths. Cette matière définira l'élite. Exercices, répétitions, radotages, sacrifices, notes, classement, pensée unique, soumission, les maths asservissent les esprits. Une civilisation utilisant les maths, outil purement intellectuel, pour choisir ses élites, finira par compter s'il est plus rentable d'avoir des abeilles ou des ouvriers Chinois pour polliniser les fleurs.
Le mathématicien Alexandre Grothendieck ou l’artisan Spinoza nous ont montré l'équilibre, ils vivaient dans la réalité du travail manuel tout en étant des humains intellectuels et sensibles.
Les budgets vont aux « vraies sciences », les collusions sont nombreuses entre politiciens et physiciens math-sup ou généticiens chimistes. Les sciences humaines ou la philosophie n'ont pas leur place, pour une raison liée à notre ploutocratie : elles sont peu brevetables et ne rapportent pas d'argent. Pire même, ces sciences font réfléchir pour « penser sa vie pour vivre selon sa pensée » risque de révéler d'autres mondes possibles.
L'origine de la philosophie, de « l’amour de la sagesse », est grecque. Enfin c'est l'enseignement de notre occident nombriliste.
En réalité, les philosophes Grecs ont fait de nombreux aller-retours en Égypte, la philosophie était enseignée par les prêtres.
Et ce n'est pas seulement en Grèce ou en Égypte. Les sages Chinois pensent depuis aussi longtemps que les Grecs. L’occident a réussi à installer cette pensée que seule la civilisation grecque pouvait avoir des réflexions « humanistes ».
Des raisonnements souvent confinés à des cercles de professionnels jargonnant dans une langue incompréhensible pour le quidam normal.
La science sur le terrain a toujours été écrasée par la science des labos.
La science aux mains propres et aux filets garnis.
Là aussi la concurrence est faussée par des choix budgétaires partiaux.
Les néolibéraux veulent une concurrence libre et non faussée mais le néolibéralisme stalinien n'a pas confiance dans la main invisible du marché.
Les « lanceurs d'alerte » seront bannis, poursuivis. Ils sont des plaies pour l'économie.
L'économie de moyens est compatible avec le respect de la nature.
L'économie capitaliste est incompatible avec le respect de la nature, un seul contre-exemple SVP.
Les OGM inventés en labos stériles sont l'avenir qu'ils nous imposent. Contrairement à nos cultures en plein champ dont le sol a une vie microbienne.
« Saleté de merde bio, ce sol a trop de variables, il n'est pas scientifique. Il est sale » s’exclame le laborantin. Sale ? Comme un chemin de terre envahi de mauvaises herbes ? Serait-il plus sale que le bitume ?
Oui, notre Terre est forcément plus sale que la Lune.
On n'a pas les mêmes valeurs.
La propreté, c'est la mort, la propriété, c'est le vol.
C'est mon terrain, alors j'y déverse ce que je veux.
Délire de toute puissance, on va aller jusqu’où ?

Notre environnement habituel est organisé par nos choix énergétiques. Nos villes et nos maisons datent, pour la plupart, de l'époque faste de l'énergie bon marché, disponible, sans aucun souci quant à la pollution générée.
Toutes ces routes-griffures de goudron importé. Nos lignes noires, comme des cicatrices sur un visage, défigurent la terre pour permettent à nos véhicules à pétrole de nous déplacer. De plus en plus vite, des milliers d'hectares de bonnes terres arables sont volés pour que la croissance perdure, toujours plus de cicatrices tgv, autoroutes. De plus en plus lentement aussi. En effet, à peine conçues, nos autoroutes sont déjà saturées. Les conséquences de nos excès pour aller toujours plus vite nous obligent à ralentir. Les infos du matin annoncent régulièrement des milliers de Km de bouchons ou des pics de pollution, à l'ozone. Cela fait partie du folklore, ça ne choque plus personne.
Aveugle, sourd, insensible ? Jusqu'à quand ?
Les avions gribouillent le ciel, les passagers ne voient même pas les nuages, enfermés qu'ils sont.
Les humains étouffent dans leur caisse/tombeau, l'air pollué étouffe nos enfants et tue nos vieux, le boucan dès 6 heures du matin augmente le stress.
On s'en fout. Sauf que 50 milliards de bon argent part en fumée, alors on a enfin une bonne raison de chercher une solution aux milliers de kilomètres de bouchons. Chercher... Pas trouver.

L'habitude d'avoir trop d'énergie oriente l’agriculture vers le gâchis et la destruction. Le feu de nos moteurs, de nos techniques stérilise nos champs. Des collines à la terre profondément violée par le soc tranchant d'une charrue démesurée. Ce sol mort, privé de bactéries par agressions répétées, est devenu un simple support de maïs OGM. Exploitations agricoles d’exploiteurs agricoles, destruction de la biodiversité, aliments au rabais, tout cela est possible car les néo-libéraux-staliniens orientent les cultures avec leurs aides, leurs subventions, leurs primes, la PAC européenne.
Nos énergies sont volées aux autres.
L'énergie de nos paysans – des païens pour l’orthodoxie productiviste – est exploitée, pompée.
           
Pendant ce temps au Tiers monde.
Eux, crèvent de faim. Nous on ne sait plus quoi manger de sain.
Eux, crèvent de soif. Nous on a de l'eau en bouteille car l'autre est polluée.
Eux, étouffent du réchauffement que nous créons. Nous n'osons plus respirer l'air de nos villes.
Eux n'ont pas de quoi s'habiller.
Nous on invente des savants rudologues[3].
Les abeilles n'osent plus butiner dans nos campagnes.
Les multinationales payent des chercheurs pour leur bénéfice, elles ne veulent que des trouveurs de pognons.
Lorsque le pétrole est arrivé, on était au bout de la consommation de bois et lorsque le pétrole sera au bout, enfin plutôt nos poumons, aura-t-on un substitut permettant à la biodiversité de se maintenir ?
Le Dieu technoscience nous sauvera-t-il ?
L'humain a des ressources fabuleuses, une inventivité formidable mais le défi est immense car notre modèle occidental de civilisation est boulimique d'énergies et donc producteur de pollutions incontrôlables.
C'est le mouvement perpétuel qu'il nous faudrait ou un miracle de leur Dieu progrès.

Serons-nous le contre-exemple ? De 7 milliards de cerveaux, il doit pouvoir sortir quelque(s) chose(s). Jamais, l'humanité n'a compté autant de savants. L'ingéniosité humaine épate autant que sa capacité d'autodestruction afflige. Avant d'être un spécialiste de sciences physiques, l'étudiant devrait apprendre les sciences humaines, ça éviterait les psychopathes atomiques. Ça éviterait les non-sciences économiques. Les économistes ne sont pas des savants, l'économie est une idéologie pas une science.
Complexés, ils ont inventé un oxymore, la « science économique ». Pour se la jouer savant, la modestie ne les étouffant pas, nos financiers d’élites en chair(e) inventent un nouvel oxymore « science politique ».
La connaissance est un bien trop précieux pour être laissée entre les neurones, spécialisés donc étriqués, de quelques hurluberlus d'élites domestiquées par la compétition scolaire et le productivisme techno-scientiste. Ils ne doivent pas décider seuls, collectivement hiérarchisons les priorités : une nouvelle voiture hybride ou de l'eau potable pour tous ?

DES IDÉES.
Être au plus près de la réalité.
Les travaux de la Nobel Elinor Ostrom prouvent que la gestion des espaces publics, des zones naturelles confié aux collectifs de particuliers est plus efficiente que l’action d’un unique propriétaire ou d’un organisme d'état éloigné du terrain.

Je préfère le « Small is beautifull » du paysan au « Too big to fail » des banquiers. L’efficacité-rentabilité, l'efficience d’une petite ferme -une micro ferme dixit l'Inra- en polycultures est plus importante qu'une grande exploitation en monoculture comme la commune/village est plus efficiente que la mégapole.
Pourtant les campagnes se vident de leurs jeunes, de leurs cultures, de leur agriculture, de leurs hôpitaux.
Imitons la nature, elle est notre source d’inspiration et elle a des réserves : une mutation a suffi à une amarante, appelée aussi herbe à cochons, pour devenir résistante aux glyphosates des multinationales ; certains désobéissants en répandent les graines. Vengeance divine ? L'amarante était la graine sacrée des Aztèques. Ou plutôt, mystère de Gaïa spécialiste en sélection génétique.

La nature a expérimenté depuis des millions d'années.
Nos aliments sélectionnés, greffés, sont une transmission de nos ancêtres, notre devoir est de poursuivre cette œuvre. Alors plutôt que de chercher à la domestiquer, à la combattre, imitons-la dans ce qu'elle a de meilleur.
Les plantes savent équilibrer un sol, elles sont aussi en lien, la permaculture est une piste pour ne plus jardiner comme au néolithique.
Pour imiter la nature, il faudrait la connaître et pas la massacrer en multipliant les coupes à blanc ; en Europe, seule la France autorise ce biocide.
C'est quoi une plante ? Ce n'est pas un individu, ça se divise, se clone, se duplique facilement. Ces êtres vivants de par leur durée de vie peuvent donner des complexes aux humains. Les plantes sont d'une extrême variété. Leurs stratégies de vie sont d'une efficacité millénaire. Une de leur principale caractéristique est qu'elles sont fixes, cela entraîne des stratégies pour se nourrir différente des animaux. Eux se déplacent pour absorber de l'énergie concentrée. L'arbre doit s’étaler le plus possible afin de capter très peu avec une gigantesque surface de contact.
Une sorte d'idéal énergétique. Notre stratégie quand nous sommes attaqués est la fuite et si c’est impossible notre corps devra affronter le virus grâce à notre système immunitaire. Ceci est impossible pour la plante alors elle va modifier son génome et devenir toxique en augmentant momentanément son taux de tanins.
Une dernière différence avec l’humain est liée à la sexualité. La nôtre est discrète, en général. Quand, vous offrez une rose, vous offrez l'organe sexuel. Quand, l’allergie au pollen vous fait éternuer, c'est à cause du sperme de cyprès. Au printemps, ces multitudes de fleurs peuvent être comparés à une gigantesque exhibition sexuelle végétale.
Depuis notre sédentarisation, le dogme de l'humain intermédiaire entre Dieu et le reste de la création nous avons perdu le sens de l’empathie avec les autres êtres vivants.
La végétation est une source d’inspiration, d'imitation, 4 milliards d'années, ce n'est pas assez comme preuve d’efficacité ? Comme les plantes, les animaux sont parfaitement adaptés à leur environnement. L'agriculture par synergie est-elle trop complexe pour remplacer celle qui se contente de déverser des produits chimiques, appelés intrants NKP en novlangue ?
Sera-t-il possible de fabriquer du verre « à froid » en utilisant des stratégies d'origine organique comme certains animaux marins tissant des matériaux rigides et transparents à froid juste en utilisant les océans.
Le biomimétisme imite la nature et ses milliards d’années d’expérimentation. Il est possible de construire des bâtiments à l'image des termitières du désert ayant une climatisation naturelle. Ou d’imiter la photosynthèse ? Faut pas rêver, ce phénomène quantique a une efficacité encore inimaginable pour l’homo sapiens dans l’an 2000. Ou encore dans le domaine de la chimie organique ; utiliser des bactéries pour l'énergie ou la décontamination des sols est une stratégie d'alliance avec le vivant très prometteuse.

La réhabilitation d'anciennes techniques comme la construction en pisé ; là, on utilise uniquement de l'énergie humaine. Du traditionnel évalué, construisons en terre ou en fuste, pas en BBC de polyuréthane. (Bâtiments Basses Consommations). Imitons la nature, soyons économe comme elle.

Encore des IDÉES.
Les civilisations de « sauvages » ne s'autodétruisant pas sont toutes dans la frugalité. Alors on se calme, la vitesse pollue. On isole, on réorganise les anciens bâtiments. On arrête de construire des bibliothèques en verre plein ouest.

« Vivre simplement pour que simplement les Autres puissent vivre » Gandhi

Les constructions vernaculaires sont des indicateurs de simplicité et d'efficacité. La terre, prise sur place, la paille, le bois n'ont pas d'équivalents modernes comme isolants. On fait des maisons passives bien conçues, fonctionnant sans les inutiles technologies domotiques. Construisons notre poêle de masse, avec ses températures élevées, il pollue peu.
L'excrément est une ressource noble. Pour protéger les quelques herbes survivantes d'une sécheresse, on a interdit le passage des éléphants mais rien à faire, le sol succomba. Alors que sur le chemin des éléphants – oh !! Grand étonnement des scientifiques – le passage fut piétiné, sali de pisses et de crottes et il laissa place à une belle prairie.
« Oh !! Dieu que la merde est bonne » se dirent les blouses blanches.

Quelle ineptie que d'utiliser de l'eau propre du réseau pour la salir dans nos WC pour ensuite construire des centres de traitements high-tech pour la nettoyer.
Alors que les toilettes sèches transformeront les crottes en compost enrichissant la terre. Alors que l'urée des urines, riche d'azote, est appréciée par les plantes... Sauf que souvent nos déjections sont polluées par les substances chimiques dont nous nous nourrissons.
Économie.
Le sens étymologique d'économie est relatif à l’art de gérer sagement. S'économiser permet, plus sûrement, de vivre vieux, de vivre mieux.
Les lumières de la ville doivent s'éteindre ; admirer des aurores boréales à partir de Lyon est une utopie... du passé. Je ne vois plus les étoiles à cause de la pollution lumineuse, paradoxalement, dans le même temps, nous inventons des télescopes permettant d’observer des constellations à des milliards d’années-lumière.
Et pourquoi pas une coopérative du temps permettant une utilisation partagée des voitures. Inventer le droit d'usage en alternative au droit de propriété. Arrêter d'être fier de son carrosse d'acier puant le feu, le gras et le plastique. Ce char, symbole de réussite, ressemblent à la même chose que ceux fabriqués au début du siècle ; malgré les efforts, très chers payés, de milliers d'inutiles ingénieurs et designers.
Quand nous mettrons autant d'énergie et d'argent dans les transports doux, vélo, marche que dans les TGV et les autoroutes, on sera sur la bonne voie. Des garages à vélo à côté des accès aux transports en commun, des pistes cyclables nettement séparées des routes, des voies piétonnes pour se rendre à son labeur. Voilà une économie de moyens pourvoyeuse d'économie de pollution. En plus, cela entraînera des économies pour la sécurité sociale grâce aux activités physiques.
Utiliser avec parcimonie des énergies renouvelables pour ne plus faire de feu. Elles permettent une décentralisation de la production voire une production domestique de sa propre énergie. La France est le pays pouvant le plus se diversifier énergétiquement : le vent, le soleil, l'eau, la mer, la biomasse, à chaque région, à chaque village, de trouver son autonomie mais ne jamais oublier que « La seule énergie propre est celle qui n’est pas consommée »








[1] Mot orwellien pour dire poison.
[2] « Manuel pratique de la culture maraîchère de Paris » J.G. Moreau et J.J. Daverne

[3] Spécialiste en déchets.