samedi 4 novembre 2017

X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.


X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.

Très vite, les jeunes occidentaux deviennent des « enfants rois ».
Mon œil, ils sont juste des cibles marketing pour qu’ils n’aient pas d’identité propre.
Segmentation de marché, mâles lecteurs de Superman ou jouant avec de la terre et des camions, femelles lectrices de Martine et jouant à la poupée, tout en gardant leurs robes immaculées.
Films où la princesse attend toujours le prince charmant, lui se bat, elle couine mais garde taille fine et chevelure impeccable.
À chacun son rôle, à chacun sa personnalité/persona, à chacun son masque social, diraient les psychologues. Même les mots ont un genre ; à cause de l'abbé Dominique Bouhours, 1628-1702, le masculin l'emporte sur le féminin.

Et on en rajoute.
Un chien élevé dans une cage, mal nourri, mal traité.
Un enfant élevé en banlieue/bidonville, nourri de sucres et de gras, minable à l'école.
Que deviennent-t-ils ?
Les perspectives ne sont pas réjouissantes, une génération avec un futur pire qu'aujourd'hui.

Moins d'eau, plus de rivières sans poisson.
Plus d'énergie, plus d'atmosphère irrespirable.
Plus d'objets de consommation, moins d'argent.
Plus de sexe, moins d'amour.
Moins de liberté, plus de dépendances.
Plus de morts à la télévision, moins de vivants en bonne santé.
Plus d'enfants immigrés noyés, moins de fessées aux nôtres.
Plus de bouffe, moins d'aliments sains.
Moins de démocratie, plus de diktats économiques au service de leur définition du progrès.
Plus de travail esclavagiste moins d’accomplissement personnel.
Plus de films 3D moins de lectures sensibles.
Plus de vidéos, de photos et plus de myopes.
Pas de respect de son corps, pas de respect de son alimentation, pas de respect de la différence, perte de « l'essence » de la vie.
« Essence », mot volé pour remplacer carburant. L'essence de la mort par surchauffe de trop d'essence « raffinée » dans nos moteurs.
« Raffiné », mot volé pour faire croire qu'une huile végétale dénaturée, désodorisée, était bonne. Ces huiles ont été inventées au début du siècle par la chimie triomphante. Elles furent vendues par les pubs des scientifiques comme une véritable révolution gustative : elles ne gâchaient pas le goût du plat.
Les marchands sont aussi des voleurs de mots.
Mensonges permanents, les marchands te mentent.
C'est pour cela qu'ils payent cher les stars d'HEC ; l'école du bobard.

Animaux-clones de batterie alimentant une jeunesse que l'on veut au « garde à vous », le tyran ne veut voir aucun cerveau dépasser.
Animaux-clones de batterie, aujourd'hui ils alimentent nos moteur Diesel via la graisse combustible de vaches de souffrance.
Nos moteurs, les Français sont les leaders mondiaux du gasoil, l’électricité nucléaire laissait trop de stock dans les années 70, l’état imposa le diesel a nos constructeurs pour vider les réserves.
Le bon sens technique n’a jamais la priorité face aux décisions politique.
En 1903, les chaînes de montage existaient depuis 50 ans, mais pas dans l'automobile[1]. Les premières voitures étaient produites dans de petits ateliers artisanaux. Revenant d’une visite d’un abattoir à Chicago où les bêtes étaient découpées en étapes, un contremaître a convaincu ses patrons que cette méthode de production pouvait accélérer la production des véhicules et réduire leur coût.
« L’Organisation Scientifique du Travail » théorisée par Adam Smith au XVIIIe siècle allait devenir la norme. Au XIXe siècle, Tocqueville remarquait « Que peut-on attendre d’un homme employé durant 20 ans à faire des têtes d’épingles ? ». Actuellement ce n’est pas durant 20 ans mais durant 43 ans qu’un ouvrier peut fabriquer à la chaîne des éoliennes.
            L’écologie sans remise en cause du productivisme est une foutaise.
Le greenwashing écologiste n’est pas un projet politique, il ne réglera pas la soumission aux chefs, l'asservissement de la majorité des humains aux diktats des capitalistes verdâtres parisiens.
Hamburger. Manger un animal de souffrance.
Manger ses hormones de peur lors de son meurtre.
Expérimenter sur l'animal, l’eugénisme technologique, bientôt notre tour.
Se nourrir de son stress, les sens occultés.
Boucher, mot issu du bouc sacrifié pour devenir sacré.
Celui qui n’a jamais vu ou entendu un cochon se défendre contre la mort ne peut pas comprendre.
Pire, si c'est possible : la maltraitance des animaux entraîne à accepter la souffrance humaine.
En pensée, on veut des enfants épanouis. En réalité, ils sont victimes d'un système mortifère.
Pour éviter cela, les végétariens choisissent les graines germées, elles apportent plus de protéines que la viande, avec aussi des vitamines et des acides aminés, ils mangent du vivant.
Sans action de rébellions.
Devenus des victimes du tout pour l'argent, les moutons trottent dans des rues minérales à l'uniformité maoïste.
Piétonnes et subventionnées pour le confort des clients, pour les profits des multinationales esclavagistes.
Les écoliers slalomeront entre des voitures irrespec-tueuses, éructant leurs gaz toxiques sur la frimousse de notre avenir.
Des musiques lissées, commerciales.
Des cheveux lissés, des peaux lissées, dé-poilées.
Un univers policé, poli de ses irrégularités.
Où sont les poils permettant aux phéromones de se disperser ?
L'odeur attirante ou repoussante est remplacée par un déo.
Nature dénaturée, l'odeur synthétique empêche de sentir que c'est elle.
Que c'est avec lui que je me sens bien.
Odeur lisse. Sexes lisses, torses lisses imposés à nos yeux ; en passant devant les pipe-shows, les marchands de journaux, les pharmacies.
On veut des consommateurs.
Une génération sacrifiée sur l’hôtel de la consommation.
Certains se rebellent. Hermétiques à la dissonance cognitive.
Contraints d'accepter l'incohérence autour d'eux.
Enfermés en dehors du temple de la consommation.
Alors, ils brûlent, cassent, crient contre l'état inique.
Certains n'auront d'autres choix que d'intégrer l'armée -dont la pub « Deviens toi-même » est à vomir- ou la BAC.
Comme aux États-Unis, les jeunes pauvres servent de chair à canon pour les conflits des élites.
Comme durant la Commune de Paris quand les soldats, issus des campagnes, furent utilisés comme des chiens, « en meute » comme a dit de Thiers, pour tuer les ouvriers.

Entre les précaires de ville et les précaires de campagne, c'est la guerre. La BAC, de jeunes idiots issus des campagnes puis exportés dans un univers qu'ils ne connaissent que par la télé.
Communications impossibles entre deux mondes.
Ces poulets en civil se baladent en voiture banalisée pour des contrôles aux faciès banalisés. Depuis 20 ans, la BAC, milice illégale dans une démocratie, prouve son efficacité à ne rien régler, pire, à allumer le feu en banlieue, pour le bénéfice d'élus manipulant les masses grâce à la peur.
Où sont les indispensables gardiens de la PAIX ? Ils représentaient les citoyens, ils défendaient la victime.

La banlieue brûle.
Politique.
Le message est politique.
Ils n'ont pas leur place.
Ils compensent donc en prenant toute la place.
En se tenant sur place.
En envahissant les places publiques.
Vous n'y voyez que brigandage, vous les brigands.
Vous stigmatisez les jeunes, les noirs, les assistés.
Vous les fichez, fouillez, rejetez.
Et ça empire.
Des enfants dont le père fut contraint d’émigrer car né dans un pays vassal.
Un père absent, non intégré ou usé ou mort par le travail.
Des jeunes sans re-père, les enfants rejetés rejettent.

Ni l'école des quartiers nord de Marseille, ni le travail ne les aura intégrés, la promesse du paradis des 70 vierges les attirera.
« Enfin, quelqu'un me fait une place ».
« Au moins du sens à ma mort alors que ma vie n'a aucun sens ».
Voilà l’origine de la folie d’humains, fruits de l'exclusion, de l’indifférence, d'une République liberticide, inégalitaire et concurrentielle.

Les élites protégées par leurs lois et leurs sbires s'amusent sans morale.
La télé brille de vos exploits, de vos yachts, de vos palais, de vos Mercedes nazis. Les rues habillées de Vuitton, odorantes de Chanel ou d'Hugo Boss. Bel exemple, hélas, ce ne sont pas les seuls des néo-nazis ayant réussi.
Et nos Présidents à la botte des banquiers, bientôt à l'église Panthéon, lieu voué au culte républicain ?

Enfant roi, tu as droit à tout.
Tu choisis ce que tu manges, les pubs ont convaincu tes parents.
Ados, l’extase des paradis artificiels fait encore illusion.
Des adultes se plaignent de ton inattention mais ils te nourrissent du pire de leurs usines agroalimentaires.
Des adultes s'affichent à poil partout et l'éducation sexuelle que tu reçois n’est enseignée que sous l'angle de la dangerosité.
Des adultes proposent des émissions, des films débordant de violences.
Te construiraient-t-ils débile ?
Te pousseraient-t-ils à des comportements débiles ?
Ensuite, devant le juge, forcément issu d'un milieu favorisé, par l'argent pas par la morale, l'un et l'autre sont opposés, on te dira que tu nuis à la société et que ta place est dans un monde parallèle, en prison. Emprisonné, un jeune n'a qu'une chance sur cinq de ne pas y revenir. La dette à la société n'est jamais payée.
Marketing débile.
Dans tes baskets à bulles d'air au talon. Ineptie technologique car lors de la course, on pose d’abord le bout du pied.
A quoi servent les 70 milliards de neurones dédiés à la marche, aux mouvements, dans le cervelet ? Une jeune fille ayant un problème de dyslexie a été améliorée par un podologue. L'intelligence est liée au mouvement ; notre société de sédentaires audiovisuels déshumanise.
Le No-Futur pour seul destin ? Tu planes, loin de la réalité du sol, de la réalité implacable de la gravité.
Tu te drogues, tu bois, encore pour planer, loin de la réalité du « seul ».
DES IDÉES pour exister.
La gravité t’a fait être dressé. Être debout. Être marcheur.
Marcher et manger en même temps, marcher et parler en même temps, marcher et digérer en même temps. Exclusivité humaine.
Deux jambes sont une moitié de notre corps, elles doivent être utilisées la moitié de notre vie.
Le cul posé à l'école est une domestication du corps, la révolution viendra de l'émancipation des corps.
Les mots en révolte permettent l’émancipation de l’Être, une gravité de voix/ton apporte à tes paroles, à tes échanges, le poids indispensable pour être entendu.
Laisse les réseaux a-sociaux, ton message ne pèse que si ton corps le porte.
Imiter l'arbre, s'ancrer, donne de l'assise à l'individu en mouvement.

Refuse le travail mauvais ou fuis-le dès que possible.
Ne compte pas dans la durée sur un chef ou un politique.
Mise sur toi et tes proches réseaux.
Vis en co-location, jardine, élève des poules pour te rapprocher du vivant.
Joue, coopère, humanise ton quotidien.
Apprends la non-violence.
Parle avec tes vieux du bon d'avant à garder, du mauvais à jeter.
Multiplie les avis pour construire ta propre voie.




« Parler d’un pouvoir non violent est en fait une tautologie. La violence peut détruire le pouvoir mais elle est parfaitement incapable de le créer. » H. Arendt




[1] M. Riot-Sarcey, « Le procès de la liberté », p. 207