mardi 20 mars 2018

IX - ICI ET MAINTENANT, LA RÉPUBLIQUE

IX - Ici et maintenant, la République.

Une Française n'a pas choisi d'être Française, elle/il l'est de par sa naissance. Il en est fier. Mais pour en être fier, faudrait qu'il/elle en soit pour quelque chose, non ?

Un immigré, a choisi le Français comme langue. S'il choisit, il peut donc être fier d'avoir choisi la nationalité française. Le français est la langue des Français, ceux qui désirent être Français doivent parler cette langue. C'est fondamental, l’état vicieux préfère un humain inculte ?  Accessoirement, appartenir à une terre commune ; un heureux hasard pour l'un ou un choix pour l'Autre, l'émigré.
Les immigrés ont fait, font et feront la France ou les États-Unis. A la fin du XIXe siècle, les noirs ne voulaient plus servir les WASPS. Alors les patrons allèrent chercher les Siciliens pauvres. Hélas, ces Ritals avaient trop l'esprit clanique, ils refusèrent rapidement de travailler dans les champs de coton, ils préféraient tenir des débits de boissons. Et comme ils avaient appris à côtoyer les Noirs, ils les ont invités pour jouer de la musique. De cette coopération serait né le jazz.

La République Française est citée comme le pays des droits de l'homme. Nous avons une aura internationale, pourtant on n'a rien fait de mieux que les Autres, c'est le moins que l'on puisse dire. Nos artistes, peintres, acteurs et écrivains du XIXe siècle ont été de bons communicants. Au quotidien, les inégalités s'amplifient. La France est depuis longtemps le paradis des familles de rentiers mafieux, politiciens, industriels, marchands et l'enfer des pauvres à leurs services.

« La plus grande partie de nos concitoyens est abaissée par l'indigence jusqu'au dernier degré d'avilissement où l'homme, absorbé tout entier par le souci de conserver l'existence, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donnés. »
  Robespierre en 1785

La permanente efficacité de l'élite française à se distribuer le pouvoir durant des siècles et des siècles est absolument remarquable. Les descendants des Necker, de Staël, de Broglie, Wendel, Schneider (« Du fer à la finance, l'empire Wendel » Patrick Benquet) continuent à écrire les lois, ils se gavent de délits d'initiés, fraudent le fisc et continent de s’abreuver au tonneau des Danaïdes rempli par le peuple.
Et nos patrons ont le culot de parler d'une France impossible à réformer. Of course, grâce à la République, ils trônent sur des montagnes d'or, ils ne risquent pas de scier la branche sur laquelle leur auguste cul est posé.

« Sur le plus haut trône du monde, on n'est jamais assis que sur son cul » Montaigne

L'oligarchie est devenue une ploutocratie. L'ENA, l'X et cætera fabriquent des spécialistes de l'A-république uniquement doués pour que perdure les inégalités. Dans l’Égypte antique, le futur pharaon avait des leçons pour apprendre à parler aux esclaves, aux soldats ; aujourd'hui nos élites apprennent à se comporter en face des gueux.
Comment les manipuler pour servir leur république et leurs privilèges. Nos X défilent le menton en avant, cela provient d'une habitude qu'avaient les pharaons imberbes de se poser une « barbe postiche » pour allonger le menton afin de montrer leur autorité.

Le mot démocratie fait partie de la « novlangue ». Le peuple s'est fait avoir, nous ne sommes toujours pas en démocratie. Lors des votes, les élus se mettent à parler pour les Français alors qu'ils ne sont choisis au premier tour que par 7 millions sur 44 millions d'électeurs. Les citoyens sont des outils au service du système, des variables d'ajustement, décérébrés par les médias.

DES IDÉES pour le futur.
            La démocratie n'est jamais acquise, elle doit être en déséquilibre permanent comme l'humain avec sa marche bancale et qui avance malgré tout. Elle doit sans cesse balancer entre le citoyen et l'état. Trop pour le citoyen et c'est la loi des mafias, trop pour l'état et c'est une société totalitaire, une tyrannie.
            Tolstoï puis Gandhi dénoncent la violence d’état dont découle toute violence : L’état représente la violence sous une forme intensifiée et organisée. L'individu a une âme, mais l'État qui est une machine sans âme ne peut être soustrait à la violence puisque c'est à elle qu'il doit son existence.
Un autre fondamental est la séparation des trois pouvoirs : l'exécutif, le législatif et le juridique, l'idée était déjà chez les Grecs, elle a été reprise par la « Res Publica » romaine mais n'est toujours pas dans notre réalité. De nos jours, le parquet est à la botte du garde des sceaux, lui-même soumis au monarque président.
L'invention du quatrième pouvoir au XIXe siècle a été confirmée au moment du « J'accuse » de Zola dans L’Aurore depuis c'est de mal en pis.

            DES IDÉES pour une instabilité nécessaire à une démocratie constante.
            Une pincée de démocratie aléatoire, par tirage au sort, une alternative à la République des copains coquins.
            Une démocratie où le peuple a le premier et le dernier mot.
            Une démocratie où on aurait échappé à la clique des Mitterrand pétainiste, Chirac le voleur, Sarko l’ignare, Hollande le néolibéral guerrier et Macron le banquier ringard. Depuis que je vote, rien que des toxiques, des empoisonneurs de quotidien.

            Un type de démocratie a été expérimenté par les Athéniens. Les Grecs antiques se méfiaient de la tyrannie, ils ont donc expérimenté une solution pour empêcher qu'une lignée prenne le pouvoir. Au-delà de cette crainte, ils étaient pour l'égalité entre citoyens, qui ne comprenait ni les femmes, ni les métèques, ni les esclaves.
            L'égalité implique daccepter que tout individu, quel qu'il soit, est capable de prendre un rôle politique. On n'a pas énormément progressé.

            Le tirage au sort permet d'éviter que les grands argentiers trichent et s'organisent pour que leur poulain/avocat devienne étalon/président de la république.
            Ce n'est pas parfait le tirage au sort, les archéologues ont prouvé que les Grecs trichaient aussi. Mais ça ne pouvait pas être pire que dans nos actuelles démocraties d'opérette.
            Et si l'on commençait par tirer au sort les sénateurs ?
            Le « Principe de Peter » a démontré que le tirage au sort pour choisir des chefs dans une entreprise donnait des résultats meilleurs. C'est donc de cette façon qu'il faut choisir une partie de nos « élus ».
            Aujourd'hui en France, un conseil est tiré au sort, il concerne un million de personnes. C'est « Le conseil supérieur de la fonction militaire ». Et oui, les militaires ont depuis 1969 choisi la stochocratie. Enfin, de Gaulle l'a choisie pour eux. Cette solution permet d'éviter une appropriation des pouvoirs. Pas fou le Général de Gaulle, il connaît les militaires et leurs envies de coup d'état.
            Dans les tribunaux d’assises des citoyens français sont tirés au sort pour rendre la justice.

            « Dans un état démocratique, c'est le pouvoir militaire qui doit être le plus astreint. »  St Just, 1792

Voter c'est donner sa voix et donc la perdre. Et donc perdre le statut de citoyen pour ne plus être qu'électeur.
Comment conserver la parole vivante ? Ces propositions doivent permettre des débats pour une véritable démocratie.

            Les élites ont écrit les articles de nos constitutions et ont voté nos lois. Que des textes fondateurs de civilisations soient gravés dans le marbre ne doit pas empêcher un dépoussiérage régulier. Comme chez les Islandais, c'est au peuple de créer les nouveaux cadres de leurs expressions.
            Comme chez les Anglosaxons, la souplesse de la jurisprudence, issue des tribunaux, doit infléchir, modifier les lois votées. Sinon notre code Napoléon/Civil restera le fondement du droit français pour le confort des bourgeois.         En France, seuls les Conseils des prudhommes fonctionnent en utilisant la jurisprudence ; fonctionnaient ?

Proposition 1 : L'énergie minimum vitale est gratuite : eau, électricité, chauffage sont le minimum qu'un État se doit de fournir au citoyen. Par contre, tout dépassement est taxé progressivement : plus on remplit et éclaire sa piscine plus on paye. Le bilan économique est neutre, cette mesure ne coûte rien.

Proposition 2 : L’agriculture de France est vivrière. Les subventions agricoles sont orientées vers les petits producteurs pouvant fournir des produits de qualité biologique.
Proposition 3 : Création d'une éco-taxe : plus le produit consommé est loin du lieu de sa consommation, plus il est taxé.

Proposition 4 : Une armée de métier n’est pas assez démocratique : le peuple, de par la conscription, est rendu responsable de sa défense.

Proposition 5 : Le rôle de l'éducation est réaffirmé. La re-évolution passe par une éducation non-violente, coopérative : la non-violence est inscrite dans la constitution.

            Proposition 6 : La culture est un droit fondamental.

            Proposition 7 : Les médias généralistes sont organisés en coopérative.

Proposition 8 : Un droit à la formation est institué. Chaque citoyen peut, tous les 7 ans, réclamer son droit afin, éventuellement, de changer de métier.

Proposition 9 : La justice est rendue par le citoyen avec l'aide de professionnels indépendants du pouvoir politique. Une justice mobile de proximité est instituée pour les petits désaccords. (À l'exemple des Paceri, les faiseurs de paix du XVIe siècle en Corse)

Proposition 10 : Reterritorialisation : des services publics de proximité, adoubés par des citoyens participant activement aux orientations, sont garantis. Reterritorialisation : chaque région française doit tendre vers l'autosuffisance alimentaire et énergétique.

Proposition 11 : Les élus appelés « Mandataires » sont tirés au sort, un tiers change à chaque fois. Les mandataires sont révocables à tout instant si X% de citoyens l'exigent par pétition.

Proposition 12 : L'émission de monnaie est réservée à l'état, les banques sont socialisées. Les monnaies locales sont favorisées.

Proposition 13 : Interdiction de la multipropriété rendant éternelles les grandes fortunes.

Proposition 14 : Le salaire à vie comme celui des fonctionnaires et des retraités est institué pour tous.
           
Proposition 15 : Le référendum est un outil démocratique à développer surtout au niveau local.

Proposition 16 : Les entreprises d'état (Sncf, Edf, …), les administrations (Caf, Sécu, …) sont encadrées par des citoyens tirés au sort. Tendre vers la socialisation des moyens de productions.

Proposition 17 : Justice : Une victime a toujours droit à un procès même si le coupable n'a pas été retrouvé. Un débat doit expliquer, l'état le doit aux victimes.


Et les médias, nommés le « quatrième pouvoir », quel rôle jouent-ils dans notre République non démocratique ?

« Mon inquiétude unique devant le journalisme actuel, c'est l'état de surexcitation nerveuse dans lequel il tient la nation. Aujourd'hui, remarquez quelle importance démesurée prend le moindre fait. Des centaines de journaux le publient à la fois, le commentent, l'amplifient, et souvent, pendant une semaine, il n'est pas question d'autre chose. Ce sont chaque matin de nouveaux détails. Les colonnes s'emplissent. Chaque feuille tâche de pousser au tirage en satisfaisant davantage la curiosité de ses lecteurs. Une secousse continuelle se propage d'un bout du pays à l'autre dans le public. Quand une affaire est finie, une nouvelle commence. Les journaux ne cessent de vivre dans cette existence casse-cou .../... Ce régime de secousses incessantes me paraît mauvais. » Émile Zola, le 24 novembre 1888.
Les médias sont au diapason, il joue la même partition qu'au XIXe siècle.
J'accuse.
J'accuse, le dit « quatrième pouvoir » d'organiser des rixes de cours de récréation.
J'accuse les journaux de n'être plus que « la voix de son maître ».
J'accuse les journaux de ne plus enquêter, juste de radoter de conserve.
J’accuse les JT d’inventer des « loups solitaires » ; inexistant dans la nature, foutez la paix aux loups.
J'accuse les infos, d'être un souk de faits divers émouvants, de reportages publicitaires, d'échanges à sens unique, de dialogues aseptisés, de documentaires de menteurs.
L'histoire de Dreyfus a permis l’émergence « d'une nouvelle pensée » ; un plus pour la démocratie. Cette affaire fut aussi l’occasion de se débarrasser d'une partie de la clique de nobles à la tête des armées. Dreyfus était-il coupable ? La vérité des faits est difficile dans l'instant alors un siècle plus tard.
Peu importe l’évènement, comme pour la révolution, les idées perdurent. L'inconscient collectif a accepté qu'un journal se substitue au politique et à la justice. Cet exemple doit nous inspirer aujourd'hui.

 « Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent »

La novlangue prévue par Orwell ordonne, exalte le désir narcissique et pousse à l'achat. (Orwell éducateur, JC Michéa).

 « Ce que nous vendons, c’est du temps de cerveau disponible ». Le (très) Lay

Les Médias sont envahis de mots anglo-économiques.
Pour De Gaulle, la télévision devait servir à l'éducation des français.
Les beaux reportages animaliers, les enquêtes pointues ne suffisent pas à sauver l'honneur de ce média médiocre.
Les médias trafiquent les infos.
Le média « parfait » garde l'enfant. Il reste assis, en silence.
Comme en cours durant huit heures, il deviendra un adulte silencieux et docile. La télé objet, maudit, d'une vie virtualisée, ne se vivant plus que par procuration. Spectateur de sa propre vie.
Qui gagne des millions ?
Qui consomme les bombes sexuelles de la météo ?
Qui a la peau et les jambes d'Adriana ?
Objets maudits nous objectivant, changeant nos comportements.
Manger devant la télé ou ne plus marcher tue plus sûrement que les virus H1N1.  Mais ça fait moins d'audimat.
Société de l'information, de trop d'informations.
Paradoxalement, de nos jours, les idées, les mots d'ordre circulent moins vite qu'au moment de la Commune de Paris.
Les médias fourmillent d'informations invérifiables, mais orientées.
Les médias du microcosme votaient à 90% pour un traité européen refusé par 55% de français.
Les quelques journalistes ne sortant pas des beaux quartiers ont peur de perdre leur emploi. Les journaux n’appartenant pas aux grands patrons des usines d'armement ou du bâtiment sont rares. (Médiapart, Basta, le Média, Politis, le Monde diplo, Là-bas si j’y suis, Reporterre …)
Le CNR en 1948 avait interdit que des journaux soient adossés à des industriels, aujourd'hui si cette loi était appliquée 90% des rayons seraient vides. Le CNR a certainement été l'organisation politique la plus proche du peuple ; un idéal démocratique. Hélas, quelques demi-mesures, quelques compromis avec l'oligarchie industrielle et en 10 ans, ils furent balayés, piégés par les compromis/compromissions.

Le CNR, conseil national de la résistance.
            Présidé par Jean Moulin, il rassemble seize représentants des mouvements de Résistance, des formations politiques et syndicales, et parachève le processus d’unification, pour lequel le général de Gaulle l’avait missionné. La création de cette instance arrive à point nommé pour asseoir auprès des Alliés, qui contestent l’autorité du Général, la légitimité nationale et républicaine du Comité national français, organe dirigeant de la France Libre qu’il a fondé le 24 septembre 1941.
            L’idée du CNR est amenée par les socialistes dès le printemps 1942. Christian Pineau est le premier à exposer ce projet au Général, le 15 janvier 1943, qui en accepte le principe et fait préparer des directives pour Jean Moulin afin de créer un Comité directeur de la Résistance.
            Les chefs de mouvements sont spontanément hostiles à la participation des syndicats et des anciens partis politiques dans le CNR : ils estiment que la mission de celui-ci est la régénération du personnel, des mœurs et des institutions de la République et que l'avenir politique de la France, c'est eux. A la fin de l’année 1942, Jean Moulin travaille, non sans difficultés, à infléchir leur comportement. Il est soutenu dans sa tâche par la volonté indéfectible du Général de s’appuyer sur l’ensemble des forces vives de la nation, partis et syndicats compris, pour asseoir son gouvernement et se rendre crédible auprès des Alliés.
            La création du CNR marque le couronnement de l’œuvre d’unification de Jean Moulin. Sa mort est certainement liée : il a été dénoncé aux Allemands par des résistants de « Combat », un mouvement élitiste, qui le trouvaient trop proche du prolétariat.
Les jours heureux.
Le programme d’action de la Résistance, plus connu sous le nom « Les jours heureux » est adopté à l’unanimité par les membres du CNR, le 15 mars 1944. Pourtant de septembre 1943 à mars 1944, il n’y eut que trois réunions plénières du CNR. Le bureau du CNR va donc jouer un rôle essentiel dans l’élaboration du texte adopté le 15 mars 1944. Ses cinq membres – Georges Bidault, Louis Saillant, Pascal Copeau, Maxime Blocq-Mascart et Pierre Villon se réunissent toutes les semaines.
            Ce texte de moins d’une dizaine de feuillets comprend les « mesures à appliquer dès la Libération », sorte de programme de gouvernement qui comprend à la fois des mesures ayant trait à l’épuration, à la politique (rétablissement de la démocratie, suffrage universel et liberté de la presse) et à l’économie (programme de nationalisations). Et, de nombreuses mesures sociales comme notamment un réajustement important des salaires, le rétablissement d’un syndicalisme indépendant et un plan complet de sécurité sociale.

tiré DU DOCUMENTAIRE : "Les jours heureux" de GILLES PERRET 2013

Le slogan du CNR s'adresse aux cinéastes, aux artistes, à tous.

« Résister, c'est créer »

Au secours Piotr Pavlenski, dissident créatif Russe réfugié en France, au secours artistes de toutes les couleurs ; « œuvrez » les cerveaux, votre art pousse à prendre conscience.

Liez-vous avec eux. Eux ? Les punis du système, les travailleurs pauvres.
Certains arrivent à vivre le week-end, c'est l'exutoire autorisé.
Courses le Samedi, faut préparer le traditionnel barbecue de souffrance animale. Sans oublier la compétition du Dimanche, devant la TV. Et durant le grand prix de F1 être appelé sur le fixe, par une opératrice proposant des solutions pour économiser l'énergie.
Parfois un sentiment d'être pris pour une conne ? Non, elle gagne sa croûte comme elle peut. Être obligé par le système à être un rustre et à répondre avec agacement au téléphone à une prolétaire du Maghreb nous proposant de changer de fournisseur.
On n'a pas mieux à faire, que de comparer des offres commerciales ?
Si, se préparer à tenir 5 jours avant le week-end prochain.
Société en tête à queue, sans queue ni tête.

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Bossuet

Lisez avec eux.
Eux ? Les « pas travailleurs » du tout.
Les interdits d'activités conviviales.
Ils sont en jours fériés permanents.
Vivent en ZUP, parqués dans des HLM, Marqués à la culotte par la BAC, condamnés d'avance par la pensée dominante.
S'habillent Marqué, une façon de crier « J'existe ».
Mangent Marqué, industriels de la mal bouffe qui les empoisonnent avec leur chimie, leur sucre, leur sel, leurs acides gras trans.
Se tatouent pour se être re-Marquer.
Se gravent de symboles d'appartenance pour, enfin, ne plus être rejetés.
Sans identité, juste des numéros.
La carte pétainiste imposée par la pensée néo libérale comptable.
« Je ne suis pas un numéro, je suis un être humain. » The Prisoner

Évolution ? En l'an 1000 dans le sud de l'Espagne, au pays du Flamenco, l’Andalousie, les Arabes ont inventé une civilisation basée sur l'art. Aujourd'hui encore on admire les artistes/artisans ayant créé l'Alhambra. La science, la littérature, l'économie participaient à transformer cette société en civilisation. Les Juifs étaient mieux acceptés qu'en Occident catholique même s'il y eut des massacres comme à Grenade en 1066. Aujourd'hui, les artistes sont dans les musées… des sociétés multinationales. Elles encadrent et tuent la créativité tout en faisant de l'optimisation fiscale sur les meilleurs canassons ; les artistes reconnus ont la maîtrise du marketing. Le sexe, le pipi/caca font vendre, l'art est un placement comme un autre, c'était déjà le cas en 1850.
Avant, en 1793, le Louvre était réquisitionné pour y exposer les œuvres que le peuple révolutionnaire avait récupéré, sans compensation, chez les nobles.
Avant, à l'agora en Grèce, les artistes jouaient au théâtre des scènes de la vie quotidienne. A la fin du spectacle personne ne quittait le lieu, le peuple se devait de débattre des problématiques montrées durant le spectacle. Nous on fait des « Standing ovation » aux millionnaires de la société du show.
L’art au service du bien-être de tous ou l'art réservé à l'élite des grandes villes ? Les « art-activistes » ouvrent sur d'autres expériences sur d'autres perceptions. Ces artistes décalés changent les habitudes. Ils sont des acteurs majeurs de la rêv-olutions.

Merci à Isabelle Frémeaux[1], Xavier Faltot et John Jordan pour mon titre tiré de leur vidéo de 2007 : « Another end of the world is possible ».

Les « artivistes » dansent devant les caméras des gares ou des centres commerciaux.
Expérimenter d’autre posture.
Changer de comportement.
La poésie de la résistance.
Pas de manifestation sans chanson. « Bella ciao » exprime les souffrances et désirs des femmes, la mondina, dans les rizières.
Ami entends-tu « Le chant des partisans » ?
Ou défilons en silence total.
Réhabilitons la rue comme notre espace d'expression, collons sur les arbres et sur les murs. Ils n'ont pas à limiter nos moyens d'expression, définissons-les ensemble, la base porte l'édifice.
Cantiques miraculeux ré-enchantant la vie.
Où sont les créatifs ? Pas en politique, tout est censuré, plus fort même, autocensuré.
 Les débats entre politiciens et journalistes, du milieu, sont lisses et aseptisés. Les mêmes réponses fausses se radotent sans contradiction, pourtant internet permet de vérifier en temps réel les assertions mensongères. Trop souvent, les journalistes pérorent sur une guéguerre entre individus plutôt que traiter les sujets de fond. Hiérarchisez vos questions. Et quand l’Audimat vous met en tête, n'en soyez pas fiers ; les sombres crétins portés à la tête des états par tout un peuple doivent vous appeler à la modestie. Un esprit faible parlant à des millions de Français peut vite prendre la grosse tête. Un journaliste, bon élève, de bonnes écoles de journalistes a, par essence, un esprit domestiqué. Je ne fais pas la liste des présentateurs, ce n'est pas une question de personne mais de système ; les clones bavards et criards des JT des TV/radio ont la gestuelle de marionnettes téléguidées. L'Europe néolibérale est tentaculaire. La privatisation des médias et leur asservissement à la pub impose la ligne éditoriale presque partout : à la botte des élites.
En Angleterre, en 2011, l'état se bat contre son peuple[2], les médias sont du côté des « honnêtes gens » par soumission volontaire.
« Youth demand a futur » : « la jeunesse demande un futur ». Ce slogan s'affiche dans les rues. Les manifs étudiantes contre les frais universitaires ont des revendications politiques. Les banlieues déshéritées se révoltent. Les jeunes cassent et pillent des magasins. Les flics tuent sans raison, hélas se feront aussi tuer sans raison. Ils fouillent 27 fois plus un noir qu'un blanc, emprisonnent 7 fois plus un noir qu'un rouquin. Les vols permanents des éternelles élites anglaises, les magouilles des hommes politiques professionnels, les destructions environnementales et sociales de leurs multinationales, BP, portent des préjudices à la collectivité et sont au-delà des quelques dégâts occasionnés par les émeutes de la pauvreté en banlieue. Pourtant « Je suis là pour vous donner une leçon », disent les juges anglais, déguisés encore plus ridiculement que les nôtres mais autant au service de leur caste.
La loi n'est rien par rapport à leur vision du bien et du mal. Condamné pour un vol de 3€, condamnée à la prison pour avoir rapporté une TV ramassée dans la rue. L'état anglais vire les émeutiers des logements sociaux, coupe les aides sociales. La TV ne nous montre que les voitures en feu ; la voiture l'emblème du productivisme et de la folie des hommes. Mais les médias ne nous diront pas que le premier ministre Cameron est de la famille de la reine d'Angleterre.
Les médias nous donnent rendez-vous pour vivre l’événement en direct-live. Afghanistan, Irak, Libye, Syrie, on a toujours du pognon pour la guerre. La guerre en prime-time, l'absolue jouissance dans notre société mortifère. Un grand spectacle morbide, scénarisé par l'armée ; les médias se battent aussi mais c'est pour augmenter leurs parts de marché.
Images édulcorées, sélectionnées par la grande muette. La guerre doit être propre, depuis le Vietnam, l'armée se méfie des médias indépendants. Sinon, devant tant d'horreur, les pacifistes risquent de gagner. L'armée prête ses navires pour un film, et oui, mais à une condition : que le scénario soit en accord avec ses valeurs mortifères.
Un tsunami, une centrale en feu, une prise d'otages, un attentat et hop les actionnaires se frottent les mains. Cynisme. Une manifestation dégénère à cause de CRS infiltrés et le message de 500000 manifestants est travesti. Émeutes pour la révolution ? Les messages politiques, les origines de la violence, les médias s'en foutent.

Le peuple Grec réclame clairement d'autres voies que celles du néo-libéralisme socialo-compatible. Les inventeurs, entres autres, de la Démocratie ne la reconnaîtraient-ils plus ?
Obéissant à la droite Allemande, les Socialistes grecs permettent à la police de tirer contre le peuple, des gaz asphyxiants interdits par les traités internationaux. Ils privatisent les autoroutes, les ports et la collecte de l'impôt. Ils privatisent le savoir avec des traités dont celui de Lisbonne promettant « Une économie de la connaissance la plus compétitive au monde ». En cherchant on s’aperçoit que l'histoire radote. En effet, en 1831, Othon I, un Allemand devient roi des Grecs, le peuple n'a pas le choix, les dettes grecques envers les occidentaux, à cause des dépenses pour l'armée, sont abyssales. Ce n'est qu'à la suite du « printemps des peuples » en 1848 que les Grecs obtiendront leur indépendance.

Les émeutes des pauvres sont, peut-être, plus une réaction de frustration face aux mirages de la consommation qu'ils ont chaque jour sous les yeux et auxquels ils n'auront jamais droit. Ils reçoivent aussi une éducation à la violence imposée par un cadre de vie proche du ghetto.
De plus, la violence « in-exemplaire » de l'état policier ne peut que créer des réactions violentes.
L'Histoire avec un grand H, nous rendra justice. Les médias filment et archivent leurs infamies. Eux et leurs amis d'élite seront la risée des citoyens du futur. Dès qu'il y a une grève, les médias sélectionnent des usagers couineurs, pourtant, ils bénéficieront du combat des Autres. « Quel sentiment avez-vous d'être pris en otage ? ». Eh journaliste, devient otage en Syrie, enfin tu apprendras le sens des mots. Du show pas de réflexion.

            DES IDÉES pour les médias.
Où sont nos responsabilités, à nous les petites gens ?
Nous pouvons choisir nos sites d'informations, si les échanges via les réseaux dit « sociaux » fonctionnent aussi bien, c’est certainement à cause de l’indigente litanie des médias appartenant au système.
Décider que parler politique en famille n'est pas plus interdit que de dire son salaire. Pour nous débarrasser du Parisianisme de nos médias, nous pouvons créer nos papiers, puis créer des liens permettant leur diffusion. Sinon, la France restera classée 39e sur 179 pays dans le classement de la liberté de la presse

« Soyez libres ou tranquilles, vous ne pouvez pas avoir les deux »
Thucydides

Réhabiliter les affiches publiques comme les « Dazibao », chacun peut informer.
L’idéal serait des journaux distribués de mains en mains.
Subventionner une presse variée est aussi normal que subventionner un député. Avec un bénéfice démocratique plus évident pour l'un.
Nos jeunes doivent pouvoir consulter sans limite les journaux, revues, livres et médias diverses. (J’ai décidé que le féminin l’emporte).
Les MJC ont disparu, elles doivent renaître, les bibliothèques d'usine ont disparu, elles doivent renaître.
Les journaux associatifs locaux, écrits ou via le net, doivent être autant subventionnés que la fédération de chasse ou que le foyer des Anciens. Les bibliothèques, les médiathèques avec internet - inutiles dans chaque foyer - doivent restées ouvertes 24/24, ce sont des lieux de culture et de rencontres.

« Tu vas voir arriver quelque chose d’horrible. Le monde et l’avenir voudront nier ce mal. Mais toi, consigne-le dans ton procès-verbal ».
Goethe, Faust


[1] « Les sentiers de l'utopie » de Isabelle FrémeauxJohn Jordan, Zone 2011

[2] L’invention de la police dans les années 1780 en Angleterre fait suite à une demande des Patrons propriétaires, sont rôles étaient de protéger... L’outil de travail. 
« Les pendus de Londres, crime et société civile au XVIIIe siècle » de P. Linebaugh


jeudi 15 mars 2018

X - NOUS, ICI ET MAINTENANT

X - Nous, ici et maintenant.


En 1981, mon premier salaire était faible, nous étions en crise, le PIB français était de 500 milliards. En 2017, nous sommes toujours en crise le PIB est de 2200 milliards. Ce n’est pas une crise, c'est soit une maladie chronique, soit une tragédie dans le genre du « Malade imaginaire » ?

Paradoxalement, il n'y rien de nouveau sous notre soleil. On est dans la continuité des comportements humains. Nous ne sommes pas plus dégénérés qu'il y a 100, 1000 ou 2000 ans. Mais la connerie est mondialisée, même des Inuits subissent les pollutions des E.U. Et nous sommes juste plus nombreux à nous taper dessus et à taper sur l’environnement.

Quelle est la nature[1] de l’humain ?
Un humain est un animal singulier adapté à son environnement et à la société dont il est issu. Il est un être assoiffé de liens avec ses congénères via la coopération, l'imitation, la reconnaissance.

Un humain est modelé par son milieu.
Les habitudes sociétales ont une influence majeure sauf pour quelques-uns – en effet mystérieusement certains échappent à l’uniformisation – Bourdieu parlait « d'Habitus ». Mettre ses pas dans les pas de son père est le meilleur moyen de ne jamais trouver son propre chemin. Les plus jeunes doivent écouter les expériences des anciens et fort de ces éclairages, ceux qui représentent l’avenir décideront. Surtout dans les périodes agitées car « Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre » Einstein
Une société est modelée par les humains.

Expérience sensorielle : Au bout de 5 minutes dans une pièce, on ne sent plus une odeur dégoûtante de prime abord. Je fais le parallèle avec ce qui se passe dans nos sociétés ou l’on accepte l’intolérable avec une déconcertante facilité.

L'humain est comme tous les animaux, un être d'habitudes.
L'illusion de sécurité donnée par des actions répétitives empêche d’imaginer une alternative. Logiquement, nos milliards de neurones devraient nous permettre une auto-analyse puis une remédiation. Souvent ce n'est pas le cas et nos réactions nous échappent. La colère, par exemple, est une réponse automatique du cerveau. Cet organe pense avoir déjà vécu, enfant, la situation et choisit donc, par efficacité, la répétition. Hélas, à 30 ans nous pourrions avoir une réponse plus adaptée que celle choisie par le gosse de 3 ans que nous fûmes.
Il est très difficile de changer les comportements automatiques d'un cerveau avide de sécurité. Le bateau file sur un iceberg mais il paraît plus risqué à l'humain normalement borné, de sauter sur l'autre bateau pour l'éviter ; notre cerveau, rassuré par les habitudes, s'y oppose instinctivement. Mais, il suffirait qu'un quart des passagers sautent sur l'autre esquif pour que les trois-quarts suivent comme des moutons. C'est comme cela que se font les changements de paradigme, les révolutions, les évolutions sociétales. Comme durant la Commune de Paris, ou une minorité « d'illumineux », dont Vaillant, ont décidé de la gratuité et de la laïcité de l'éducation. Ils ont aussi voté les lois de séparation des églises et de l'état, validée 35 ans plus tard et encore l'abolition de la peine de mort, votée 110 ans plus tard. Et même l’interdiction du travail de nuit alors que notre époque moderne bat des records de travail en 3X8 ou en 5X8 !! Comme quoi, il suffit d'être patient pour décoloniser/déscolariser l'imaginaire.

L'humain se différencie des animaux par une forte capacité d'anticipation. Cette capacité induit qu’il a peur de la mort. Et plus il a à perdre, plus il a peur et ça peut aller jusqu'au déni de sa nature mortelle : les très vieux bourgeois se croyant, mordicus, indispensables remplissent nos écrans et nos assemblées.
Le déni de la mort, la difficulté à assumer notre limite implacable pousse à la démesure (hybris), à la consommation effrénée, à l’autodestruction. Le vide existentiel sera comblé par l'accumulation et comme le riche a plus à perdre en mourant que le pauvre, il sera le garant de ce système mortifère.
Un autre problème est lié au complexe de Prométhée : entre ce que la pensée peut faire, comme soulever des montagnes, et la réalité matérielle et physique, il y a une marge incommensurable.
S’accepter imparfait, éloigné de son idéal mental est souvent douloureux. Pour compenser notre complexe, nous multiplions les créations technologiques et avons l'illusion d'être le grand créateur, le grand architecte. Enfin, on flatte notre ego.
De nos jours, la guerre économique pousse à toujours plus de compétitivité. Ce n'est pas humain, cela perturbe notre essence vitale. Notre Être est profondément convivial, nous sommes des coopérateurs nés. Naturellement, cela nous épanouit, c'est une raison de vivre.
Si nous manquons de liens, la consommation va nous relier. Ouvrir un frigo pour prendre une canette de soda est un geste mimétique rassurant.
Si nous manquons de reconnaissance, le travail va nous intégrer à la communauté. L'autorité nous félicite, notre production est au service du bien-commun. Dès lors il est assez simple de jouer sur nos émotions, d'utiliser nos frustrations : de gré, grâce à la propagande, ou de force, tout devient payant, la plèbe est embarquée dans la société de consommation.
Si les révolutions n'ont pas abouti c'est que la plèbe rêve d’accéder aux mêmes privilèges que l'élite.
Vouloir un changement en copiant la société de l'hybris[2] est vain.
Créons une alternative à la société de la démesure, doutons des valeurs avariées de nos oligarques.

« Ce n'est pas le doute qui rend fou : c'est la certitude. » Nietzsche

Dans une société aux valeurs inversées, les individus pétris d'angoisse existentielle et donc entourés de milliers d'objets sont repérés pour leur réussite. Pour s’enrichir, les héritiers d’ancêtres voleurs ou guerriers perpétuent les traditions.  La guerre étant aujourd’hui économique, ils investissent dans les actions.
Evidemment, les actions des Autres, leurs employés, leurs subordonnés. Les actions, les mal nommées, rapportent sans rien faire ; il suffit d’imposer aux Autres de faire. Certains suivent naïvement le « travailler plus pour gagner plus », il correspond tellement aux frustrés de puissance, aux jaloux des riches.
Pour que les oligarques s'amusent ou pour que certains aient un métier génial comme astronome ou astronaute, rarement accessible aux filles d'ouvriers, l'immense majorité sacrifie sa vie à répéter la même chose, en obéissant et en s’abîmant la santé.

Les habitudes rassurent mêmes si elles sont néfastes. L'Habitus, l'imitation de l'Autre fait adhérer à l’inacceptable société néolibérale (1). L'immense qualité du post-capitalisme est sa capacité à tout assimiler, à tout récupérer alors que sa nature conservatrice l’empêche de créer. Malgré leurs inventions, leurs expérimentations, leurs alternatives concrètes les Résistants (2) en lutte contre un modèle pourtant sans issu sont attaqués, stigmatisés, emprisonnés.
Fondamentalement, un riche a une paresse intellectuelle et une étroitesse d’esprit : moins on a à s’adapter moins on est intelligent et moins on met ses sens en exergue moins on est sensible. Les générations de privilégiés n'ayant rien à inventer, contrairement à un nécessiteux sinon il meurt, ont dégénéré, en plus, ils se marient entre eux.
Nos sociétés sont gérées depuis toujours par des psychopathes. S'ils ne le sont pas dès leur enfance, le pouvoir révélera la maladie.
Ce jeu de pouvoir ne peut pas attirer un être sain.

L'outil de leur domination n'est plus l'armée, c'est l'argent. L'argent dispense de tout. L'argent achète des serviteurs en rêve d'enrichissement. Ces oligarques psychopathes organisent nos sociétés productivistes en poursuivant les mêmes objectifs que les pharaons avec leurs délires pyramidaux. Ils ont juste remplacé ou additionné le Dieu Progrès aux Dieux des cieux. Et la plèbe suit.
Depuis 50000 ans nos sens se sont avilis. Nos gènes dégénèrent, notre ADN que l'on pensait immuable varie en fonction de son environnement, c'est l'épigénétique. Depuis si longtemps, le peuple est élevé pour être obéissant et les femmes encore plus obéissantes. Selon certaines expériences le striatum, organe du cerveau distribuant une hormone de récompense, est activé quand la fille donne… mais quand le garçon prend. Mais ce n’est qu’imitation donc éducable. Nous pouvons donc renaitre.

« La femme esclave ne peut élever que des esclaves » André Léo, communarde, écrivain et journaliste à « La sociale », 1871.

Les animaux domestiqués ont perdu de l'agressivité et de l'acuité sensible. Le cheval domestiqué a moins d'odorat et le cerveau plus petit que son homologue sauvage. Pour s'assurer le contrôle d'un humain, la meilleure idée est de lui confisquer son corps et de jouer sur ses frustrations. Dès la naissance (3) puis par l'école (4) ensuite par l'environnement sociétal du jeune (5) puis tout naturellement, le pli de la soumission étant pris, par le travail/salarié (6) lié à l'argent (7).
Pour profiter de la retraite, mieux vaut être un sénateur, un ouvrier est usé par son travail, il sera vite mort (8).


  
« Le journaliste, c’est le curé de l’ancien régime, très efficace pour maintenir les populations… ça a marché pendant un moment. »
Annie Lacroix-Riz


[1] Même étymologie que « Naître ».
[2] Hybris ou hubris, veut dire démesure en Grec, l’opposé est tempérance ou modération.