vendredi 20 avril 2018

VI - L'ORIGINE DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE


VI - L'origine de la « civilisation » occidentale.

Je commencerai ce chapitre par une définition idéale inspirée par Rousseau. Une « civilisation » est de nom, si et seulement si, le contrat social se substitue à ce que la nature avait pu mettre d'inégalité physique entre les humains, et que pouvant être inégaux en force et en intelligence, ils deviennent tous égaux par convention et de droit. Hélas, dans la réalité les lois étant faites par et pour l'oligarchie, l'état social n'est avantageux qu'aux « hommes de biens », c'est à dire aux possédants.
L'hybris grec, la démesure, est toujours à dénoncer, un état social sera dans la juste mesure, il partagera équitablement entre chacun de ses citoyens.
Nous sommes à la fin de la préhistoire, au paléolithique, après une succession de réchauffements/refroidissement climatique, entre -18000 et - 11500, un climat stable plus chaud et plus humide, appelé « atlantique », s’installe durablement au moyen orient. En Anatolie, entre le Tigre et l'Euphrate, la stabilité et la profusion des plantes et des animaux a permis aux humains de devenir plus nombreux. D'échanger, de se croiser et aussi de prier ensemble les Dieux.
Les eaux ont monté très rapidement, la mer Méditerranée a débordé dans la mer Noire et inondé les champs des premiers cultivateurs.
Une confirmation du mythe du Déluge ? Pas sûr, selon une autre hypothèse il aurait 100 000 ans, comme le conte du meurtre fratricide entre Caïn et d’Abel. Une preuve que l’oral se transmet mieux que l’écrit… Ça sera utile pour le souvenir de nos poubelles nucléaires.

Autour des temples comme Göbekli tepe, entre la Turquie et la Syrie, la sédentarisation s'est faite lentement. On pense qu’au début seuls les vieux, les malades, les femmes enceintes restaient près des silos ou des lieux de cultes. Puis, les tribus grossirent, les chefs puissants apparurent et ce fut le début d'une autre histoire.
Le changement de mentalité, d'habitude, s’opéra sur quelques générations : Des humains se mirent à commander des humains puis l’humanité se considéra au-dessus des animaux, au-dessus de la nature.

Dans le croissant fertile et en Egypte, les chefs « semi-nomades » devinrent de puissants oligarques, régnant sur un peuple nombreux et soumis. La peur de la mort et de la perte des richesses accumulées les poussa à se faire construire des tombeaux qualifiés, plus tard, de pharaoniques. Cette ostentation mortuaire des élites issue de la pulsion de mort s’est répandue sur toute la planète et a perduré à travers les siècles.

Puis tout s’enchaîna jusqu'à nos jours. La structure sociale stable et hiérarchisée d’une civilisation sédentaire la rendit imbattable. Les chasseurs-cueilleurs ne pouvaient que perdre leurs territoires en face d’une telle organisation. Des techniques déjà connues comme la céramique furent mises au service de ce nouvel art de vivre, plus sédentaire. Au néolithique, la société s'organisa au point de créer les premières villes de 8000 habitants, comme Çatal Höyük, en Turquie actuelle. C'était la plus grande ville de l'an -8000, elle dura 2000 ans, tout de même. La domestication intensive des plantes et des animaux multiplia les catastrophes. Çatal Höyük fut abandonnée à cause d’un environnement abîmé par l’humain.
La civilisation sumérienne sédentaire vivant dans le croissant fertile a aussi disparu à cause d'un désastre écologique : c'est aujourd'hui un désert d'Irak. L’incurie des élites, une mauvaise gestion des contraintes écologiques, souvent liée à un changement climatique, aurait entraîné l’extinction de nombreuses civilisations, Mayas, Égyptiennes, Rapanuis.

En plus de l’atteinte à l’environnement, les dégâts de la sédentarisation s’imposèrent aux corps.
Il y a 9000 ans nos ancêtres de « Aşıklı Höyük » en Turquie » n'étaient pas prêts à digérer les céréales et les premiers paysans ainsi nourris devinrent rachitiques par décalcification. En 5000 ans et quelques générations victimes nos gènes trouvèrent la parade pour assimiler le pain. L'utilisation de la fermentation avec le levain a permis à l'acide phytique de ne plus être décalcifiant et même de bénéficier à la santé.
James C. Scott estime dans son ouvrage « Homo domesticus » que la culture de céréales était imposée par l’état, en effet comme le blé arrive à maturité au même moment, contrairement aux légumineuses qui ont besoin de ramassages successifs, il était plus simple d’en mesurer la production et de les taxer en conséquence.
Si nous mangeons des céréales c’est à cause du fisc !

Les premiers humains du néolithique, multiplièrent les lumbagos et les caries ; la farine meulée à la pierre usait les dents. Ces maladies existaient avant de façon ponctuelle, certains humains de la préhistoire mangeant trop de fruits à coques ou de miel avaient des caries, d’autres avaient de l’arthrose sur la jambe de réception après le tir de la lance.

Lorsque nous domestiquâmes les vaches, nos gènes, ceux des Occidentaux et de quelques Africains durent trouver la parade en quelques générations pour la digestion du lait cru.
Les Japonais ne l'ont pas mais ils ont le gène pour la digestion des algues.
Actuellement nous sommes dans le sacrifice de générations de gros, nos gènes mettent un peu de temps à muter pour digérer le lait UHT, le sucre, les graisses raffinées et les OGM.

Malgré l’augmentation des naissances, les premiers sédentaires ne furent pas beaucoup plus nombreux. Ils ont été souvent décimés par des maladies inconnues, rougeole des bovins, grippe des poulets. Le paludisme nous accompagnerait depuis 30 000 ans.
Après 4000 ans de sacrifices et d’adaptation à la promiscuité la population augmente et s’étend vers l’Europe.
Les dernières études de l’ADN des mitochondries tendraient à prouver que ces « Anatoliens (Turquie actuelle) » cultivateurs ont émigré vers l’Europe. Vers -7000, en Ecosse, la civilisation des Orcades a cultivé la terre et dressé des mégalithes pour prier les Dieux. Plus tard, en Angleterre vers -4000, ils construiront un temple dédié aux morts et aux vivants « Stonehenge ».
La coutume s’est maintenue, de nombreuses tribus délimitaient leurs territoires de chasse avec des pierres. A « Stonehenge » on estime qu’il fallait rassembler 500 hommes pour construire et gérer ce lieu de culte. Des tailleurs de pierres, des ouvriers dresseurs de mégalithes, et il en fallait le double pour les alimenter. Puis pour orienter ces Dieux de pierres vers la constellation d'Orion le chasseur, il fallait des spécialistes en astronomie.

De nos jours on peut observer qu’en 15000 ans, la sédentarisation s'est imposée presque partout sur la planète, de gré et souvent de force.
Les Roms ou les Inuits sont toujours forcés à se sédentariser.
Sur Terre, rares sont les peuples, comme les tribus aborigènes d’Australie, refusant fermement cette organisation sociale. C'est grâce à leur éloignement géographique qu'ils ne se soumirent pas à cette obligation internationale alors qu'ils avaient de grandes plaines fertiles… que les envahisseurs blancs cultiveront. Les Aborigènes d'Australie sont la plus ancienne civilisation du monde. Ils vivaient en symbiose avec la nature avant que les colonisateurs les exterminent. La notion d'égalité n'y est pas interrogée, elle est. Cela n'empêche pas une répartition des tâches ou des rituels adaptés à l'âge ou au sexe, comme la circoncision et la subincision.
Chez eux, les rêves sont la vie réelle. Tout est organisé pour que leurs descendants puissent aussi vivre leurs rêves. Ce respect du passé et du futur conditionne et organise les activités quotidiennes. La transmission est primordiale, ils chassent encore le poisson en se faisant aider par des dauphins ; à la fin de la chasse, ils partagent avec eux. Ils entretiennent toujours des forêts comestibles, ils se sentent éléments du grand tout. Ils remercient leurs ancêtres de - 40 000 ans, pour les cartes indiquant les points d'eau et les préservent pour leurs descendants. (Lire Barbara Glowczewski-Barker). Il reste quelques tribus, elles viennent de recevoir des excuses de l'état Australien pour les crimes passés. Jusqu’en 1967, ils étaient considérés comme des animaux et relevaient du code de la « faune et la flore ».

L’augmentation de la population favorisa la concentration des pouvoirs. La sédentarisation accentua cette orientation via des chefs puissants (-6000 à Aslantepe), des territoires fertiles réservés. La première véritable guerre aurait eu lieu vers -12 000, à Djebel Sahaba, en haute Égypte. Les archéologues pensent que c'était un conflit entre sédentaires/cultivateurs et nomades/chasseurs. A la préhistoire, la guerre aurait représenté trop de risques d'extinction, de plus les territoires étaient suffisamment vastes pour une centaine de millions d'humains. Puis c’est l’effet boule de neige que nous subissons toujours. Pour protéger ses terres, sa propriété, l'oligarque eut besoin de soldats. Pour eux on inventa l'argent. Il fallait que ces « oisifs » non autonomes achètent leur pitance.
Pour les premières pièces de monnaies en métal, vers -700, une origine est parfois proposée : elles seraient liées aux médailles religieuses.
Puis le soldat comprit qu'avec ses armes, il pouvait soumettre d'autres hommes, et surtout des femmes, pour le servir et faire de nouveaux soldats et de nouveaux paysans. La nourriture de qualité fut réservée aux guerriers, les autres connurent une baisse dramatique de leur espérance de vie, 30 à 40 ans de moins qu'un humain du paléolithique. Ce n’est qu’au XXI siècle qu’on se rapproche du mètre quatre-vingt des hommes d’avant la sédentarisation, sauf pour quelques princes ou rois.

Au regard du temps passé, 12000 ans, peut-on dire que la sédentarisation a été un progrès pour l’humanité ?
Cette organisation pyramidale productiviste et guerrière sera d'une efficacité redoutable. Elle poussera à la spécialisation des métiers alors que la nature humaine est multiple. Elle entraîna le développement de nouvelles techniques avec leurs gestes répétitifs et les maladies de type Trouble Musculo Squelettique (TMS).
Elle a enfanté la lutte des classes et la misogynie. Elle a détruit la faune et la flore. Au XIXe siècle, on avait moitié moins d'arbres qu'il y a 14000 ans.  Entre le début et la fin du XXe siècle, nous avons 100 fois moins de variétés de pommes.

« Le pommier » doit beaucoup à un animal. Ce fruit fossile provient depuis des millions d'années des forêts du Kazakhstan. Là-bas, les arbres peuvent mesurer 30 mètres pour un diamètre de 2 mètres. Des événements climatiques ou géologiques ont imposé aux ours de remplacer le poisson par des pommes. L'ours est gourmand, il ne mange que les meilleurs fruits, les plus sucrés. C'est ainsi, pour notre bonheur, que la sélection « naturelle » agit. C'est ainsi que pour notre malheur ces forêts disparaissent à cause de nos « progrès » technologiques.
« Et le chêne ? » Les forêts de chênes du néolithique vers - 6800, doivent beaucoup à un petit oiseau « le geai des chênes ». Il fait comme l’écureuil qui enterre des glands pour sa future consommation et les oublie. Grâce à une stabilité du climat, l’animal a permis aux arbres de se déplacer sur des milliers de kilomètres.

            Au final, on s’aperçoit que notre civilisation occidentale partage les mêmes valeurs guerrières et productivistes que celle des premiers sédentaires. Hélas, nos technosciences nous rendent, beaucoup plus efficaces. Nous croyons en nos inventeurs, en nos spécialistes généticiens actuels comme les premiers sédentaires croyaient en leurs prêtres.
A tort car ils ne sont pas des paysans et le temps leur manque pour être aussi efficaces que les milliers d’années écoulés depuis les premiers cultivateurs/généticiens. En plus, ils n'ont pas de bon sens pragmatique, ils travaillent dans des conditions artificielles. Il n'y a pas plus bête qu'un cerveau non nourri par les sens. Un pur cerveau manque de réalité. Ces vulgaires bidouilleurs, ces ingénu-eurs, se vantent d’inventer demain avec leurs hybrides, leurs clones, leurs OGM et croient être au niveau d’une biodiversité en action depuis 5 milliards d’années.
Les progrès actuels réparent les dégâts des progrès passés, ça devrait les inciter à la prudence. On croit que l’intelligence, c’est la science technologique et non pas la science humaine. Qu'un humain soit capable de protéger un scarabée grâce à des méthodes agricoles naturelles n'est pas considéré comme de l’intelligence contrairement à l'invention d'un OGM dans un labo. Nous avons toujours des valeurs inversées. Il faut reconnaître que pour gagner une guerre, une kalachnikov est plus efficace qu'un livre et pour les armes, la France est extrêmement douée.
Sommes-nous sortis de l'époque des dresseurs de pyramides ou de menhirs ? Non, on est encore épaté devant le château de Versailles ou le quartier de la Défense. Tout plus haut, toujours trop, l'éternel oligarchique.

DES IDÉES.
Le métissage des civilisations est un fondamental historique. Le temps s’écoule implacablement, il égalise, adapte, mélange les idées, les us et coutumes, les couleurs de peau. Le temps présent est fugace et trompeur, les Autres viendront quoiqu’il en soit, c’est humain depuis la nuit des temps. Durant notre vie nous ne pouvons que rendre ces échanges les plus harmonieux possibles.
D’autres civilisations peuvent nous servir d’exemple, même si les fouilles archéologiques retrouvent plus facilement des traces de nations guerrières ostentatoires et productivistes, on sait que des civilisations vivant en harmonie avec la nature ont existé. La civilisation aborigène ou celle des inventeurs de la « Terra Preta » en Amazonie ou encore celle des « Puquios » hydro-éoliens de Nazca sont, hélas, encore trop inconnues.
Un zèbre, un Ginkgo Biloba, une termitière, un chêne, une libellule me paraissent mille fois plus remarquables qu’un gadget technologique.
Et le rendement du panneau solaire « feuille » proche de 99%, ça ne donne des complexes à personne ? La nature a déjà tout inventée.
La majorité des humains continuent dans la démesure destructrice plutôt que dans la contemplation et dans la coopération avec nos partenaires ancestraux, les animaux et les plantes.


« Une race de dégénérés, comme les Indiens du nord, ils disparaissent rapidement en laissant la place à une race nouvelle et supérieure ». Encyclopédie, 1900

mardi 10 avril 2018

VII - COMMENT LA FRANCE EN EST ARRIVÉE LA ?


VII - Comment la France en est arrivée là ?

L'habitude de dire que nous sommes judéo-chrétiens a été inventée vers 1960. C’est par culpabilité suite au génocide que Judéo a été ajouté à Chrétien. Nous sommes plutôt des Anatoliens, des Celtes de l’Eurasie. Puis à la fin du néolithique nous avons intégré les civilisations Grecques, Romaines, Égyptiennes, Chrétiennes et Arabes d’inspiration Juive.

En Grec, « civilisation » se dit « polistimos », ce mot dérive de cultiver, greffer, apprivoiser. Il nous rappeler qu'une civilisation se construit de différences, d’échanges, d’ouvertures de cœurs et d’esprits.

Nos racines grecques seraient donc plutôt Pélasges. En effet, vers -1300, les tribus Pélasges adoraient déjà Zan, Zeus, « le Verbe ».
« Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le verbe était Dieu… Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. » (Les évangiles, Jean 1… 1300 ans après).
Ils adoraient des divinités féminines, la plantureuse Déesse mère, leur civilisation étant plutôt matriarcale et paisible. Ça on ne l'a pas gardé ; un peu dans notre vocabulaire, Gaïa, Déméter, Artémis, Aphrodite, Athéna, Héra (Mout en Égypte). Ces Déesses de la vie, de la fertilité ont été remplacées par les Dieux mâles actuels tyranniques et guerriers. Ces croyances ne peuvent qu'enfanter des sociétés mortifères.

Les tribus Pélasges furent envahies par des élites sémito-égyptiennes (les Doriens) pour créer la civilisation Hellène à régime patriarcal et guerrier. Le mot « Grec » est d'origine romaine, eux s'appelaient les Hellènes, la civilisation grecque est donc d'origine mêlée Pélasge/Égyptienne. Les savants Grecs faisaient des aller-retours réguliers en Égypte. Si les Grecs ont inventé quelque chose, c'est l'idée de République, le mot lui est d'origine Latine.

Notre vocabulaire emprunte surtout aux Grecs et aux Romains.
Rome était un empire marchand-capitaliste, et comme les autres empires, il s'est effondré à cause des excès de ses élites. Puis il a laissé la place à des sociétés agraires « décroissantes » que l'histoire officielle nomme « Moyen-âge ».
L'habitude de tronçonner l'histoire en périodes est symptomatique de nos limites intellectuelles : simplifier pour comprendre. Une frise chronologique ne rend pas compte de la lenteur de l'évolution, une civilisation ne disparaît pas du jour au lendemain. C'est sur plusieurs générations que les effets se font sentir.

Le Moyen-âge, période dominée par les barbares, fut un creux historique où il ne s'est rien passé. Il y avait même le droit de cuissage.
Et NON, ces délires datent du XIXe siècle.
En réalité, le Moyen-Âge est la continuité des siècles précédents. Il précède la Renaissance ; la Renaissance de quoi d'ailleurs ? Du capitalisme ?
Comme d'habitude, l'oligarchie ostentatoire fait la guerre… mais en bons chrétiens : les nobles respectent le devoir d'attention, de partage, d’aumône.
L'obsession de l’enrichissement arrivera plus tard. Le culte du chef, à la grande gueule, usant et abusant de sa force armée, s'est imposé à la fin du Moyen-Âge. Avant, par solidarité, le chevalier mettait son épée au service du gueux, les mariages se décidaient entre futurs époux. Le peuple s'en sort correctement, l'égalité homme/femme est souvent une réalité, la population augmente. Les activités en commun rythmaient la vie, par exemple, le droit de cuisson/cuissage réunissait les gens autour du « four banal ».
Au Moyen-âge, l'obsession absolue est la religion et la mort est bienvenue pour accéder à la vie éternelle. La peste rapportée des croisades et la guerre de Cents ans, en multipliant les morts horribles, annoncent la fin de l'adoration de la mort. Les premières réflexions sur le sens de la vie et du bien vieillir, émergent.
Cette époque était organisée autour d'un système suzerain/vassal, le tout encadré, dirigé, orienté par l'église catholique ; les actes officiels se concluaient par « En l'an 1263 de l'incarnation de Dieu » et on jurait sans cesse. Pour les paysans, les années se comptaient en années du Pape sur le trône.
Les villages se construisaient autour des clochers, il fallait entendre les cloches pour ne pas risquer d'être classés comme hérétiques. Et aussi autour du tombeau des missionnaires sanctifiés, l'odorat n'était pas atrophié comme aujourd’hui, les fidèles se tenaient au plus près de la tombe pour être dans l'odeur de sainteté.
Le peuple résistait souvent aux seigneurs. La faux fut refusée durant 300 ans par des paysans préférant être plusieurs au labeur à labourer un champ, le patron a été obligé de l'accepter, mais ça n'a pas duré.
D’autant plus que ne travaillant pas plus que nos élites actuelles, les châtelains avaient besoin de mains-d’œuvre corvéables à merci.
Les curés ont interdit l'arbalète ; pour l'église on ne tue dignement un homme qu'en le regardant dans les yeux.
Les drones télécommandés viendront plus tard avec les jeux vidéo.

Les artisans sculpteurs des cathédrales avaient encore la possibilité d'être créatifs, aujourd'hui les maîtres d'ouvrage imposent leurs plans aux maçons. Le Moyen-âge était le paradis sur terre pour le clergé, il gérait le temps et l'argent. Avaient-ils des sens plus affutés que les nôtres ? Une église Romane du XIIe siècle est une œuvre esthétique. Les églises du XIXe siècle sont construites par les patrons paternalistes surveillant leurs ouvriers le Dimanche, elles sont souvent moches et ostentatoires.

En ce début de XIIe siècle, le Pape Innocent III décida du massacre des Cathares. Ces hérétiques refusaient l'impôt et la dîme. Avec le « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens » de l'abbé de Citeaux, débute l'inquisition. Elle fera des milliers de morts et ne sera officiellement arrêtée qu'en 1834.

A la fin du Moyen-Âge, les bases de nos sociétés sont déjà là : les mots bénéfices et crédits, d'origine ecclésiastique, datent de cette époque. Le culte du spécialiste scientifique hors pair mais pas hors cadre de la pensée unique est confirmé. Les hommes prennent le pouvoir, interdiction aux profanes de s'y intéresser, interdiction à l’autodidacte d'intervenir dans le débat. Entre soi, entre mêmes penseurs sortis des mêmes écoles, comme le dénonçait déjà Guy de Chauliac, les hautes écoles apprennent aux mâles le savoir indispensable afin de se comporter en élite.
L'interdiction est aujourd'hui dépassée, la propagande a réussi. Les Autres, les non spécialistes, s’autocensurent en toute liberté.

Au Moyen-âge de nombreuses techniques sont développées, elles nous inspirent encore. À cette époque, la civilisation Arabe a été la plus éclairée, elle influencera les « Lumières » du XVIIIe siècle pour les idées et aussi hélas pour la traite négrière.
Les Rousseau, Voltaire, Hobbes ou Grotius s'en inspireront aussi ; ils compléteront leurs lectures avec Platon, Aristote, Sénèque ou Virgile. C'est aussi grâce aux Arabes que de nombreux textes seront sauvés de l'oubli. En 1500, les trois-quarts des livres de la terre étaient écrits en langue Arabe. Les médecins Arabes soignaient les Papes et opéraient des cataractes. Il y a 4000 ans, l'article 215 du code d'Hammourabi explicitait déjà cette opération. Pendant ce temps, nos rois civilisés étaient soignés de leurs blessures sanguinolentes avec de la viande crue.

Les Grecs puis les Arabes maîtrisaient déjà les pompes à pistons, les Chinois avaient la poudre à canon comme les Arabes ; eux, en plus, avaient le canon et les torpilles. Mais ils se contentaient de leur espace vital car il les enrichissait suffisamment. En Chine, les élites militaires et politiques auraient pu imposer des recherches sur des techniques guerrières mais elles préféraient le commerce local, alors que leurs bateaux leurs permettaient de voguer sur toute la planète.

En 800, la France avait une population de 6 millions d'habitants, vers 1350, ils étaient 21 millions. Paix relative, évolutions des techniques agricoles, les habitants avaient une vie souvent tranquille. L’argument d’une meilleure santé grâce aux vaccins n’était pas inventé.
Puis de nombreuses tragédies s'accumulèrent en France et en Europe. La guerre de cent ans, la peste, les maladies liées aux déplacements de soldats en croisade firent redescendre la population à 12 millions d'habitants dès 1400, il faudra attendre 1700 pour retrouver la population de 1350. En Italie, ce fut seulement au XIXe siècle. A part pour la République millénaire de Venise, La Sérénissime ; grâce à la stabilité de son modèle politique et aussi son statut de « coffre-fort », elle fut épargnée par de nombreux maux. Sauf par le mal absolu : Napoléon.

Le Nord de l’Italie, la Lombardie, fut longtemps le pays des banquiers, la Suisse n'étant pas loin, elle leurs servira de refuge. Les Juifs vivaient dans leur ghetto[1], les Papes l’exigeaient. N'ayant pas le droit moral de prêter à leur communauté, juifs et chrétiens se prêtaient mutuellement ; l’optimisation fiscale, déjà.
Durant le Moyen-âge, le message évangélique s'est perverti. L'argent reprend l’importance qu'il avait dans la Rome antique. La charité chrétienne régresse pour devenir une affaire de spécialistes rémunérés.
L'origine du capitalisme est aussi franciscain. Cet ordre a décidé que l'argent n'était pas forcément diabolique, si et seulement si, cet outil permettait à tous d'accéder à plus de confort. La boîte de pandore était ouverte. Depuis la pensée comptable a supplanté le don, l'échange.
Le christianisme a inventé l'individu. Il a autorisé la pensée « égoïste », durant des siècles cette sournoise infection s'est répandue en Occident. Paradoxalement, le progrès et la démocratie, l’aspiration au bonheur de chaque humain, sont aussi inspirés par le message évangélique.

L'idée de l'enrichissement comme preuve de dévouement à Dieu est déjà dans la bible mais le protestantisme du XVIe siècle l'a transformé en obsession. Tout, absolument tout, peut se monnayer, s'enrichir est un acte divin, un riche est la preuve que Dieu a choisi les siens. Si Dieu veut punir c'est la lèpre qu'il envoie. Dieu considère qu'un handicap est une punition divine, à l'inverse du Dieu des Hindous, lui considère le handicap comme un don sacré.
Après que la « révolution » des Anglais ait tourné en rond, le fils de Charles Ier, le premier roi décapité, étant revenu sur le trône en 1660, les élites marchandes s'imposent. Elles imposèrent les premières privatisations : les « Enclosures » interdisaient à la plèbe l’accès libre à la terre, l'accès aux « Communs ».
La science et ses possibilités d'enrichissements devint un outil servant les hautes castes pour asservir la majorité. Plus de 100 000 sorcières, femmes guérisseuses/accoucheuses, périrent pour laisser la place aux mercantiles élites scientifiques mâles. L'inquisition était souvent politique, elle servait à se débarrasser des gêneuses[2].


Galilée a participé au développement du capitalisme via son bras armée le progrès lié à la science et la technologie.
La promesse du paradis de Dieu a été perdue quand les sciences de Giordano Bruno, Copernic ou Kepler ont rendu le monde plus rationnel ; à leur corps défendant, certains ont brûlé en recevant la bénédiction papale.
Galilée, un homme aussi pieux que Copernic, refusait la forme elliptique de notre parcours autour du soleil, il a cherché à prouver que ce parcours ne pouvait être que parfait comme le Créateur, et donc parfaitement circulaire. Il ne croyait pas au rôle de la Lune dans les marées.
Il ne croyait pas les marins italiens, eux avaient fait le lien. Le bon sens pratique, pragmatique et populaire, est à l'origine de l'immense majorité des découvertes comme l'explique Clifford O'Connor. Les Grecs savaient déjà que la lune avait un rôle important, il paraît impossible que des hommes préhistoriques, en observateurs fabuleux de la nature, n'y aient pas prêté attention. Ils ont tant dessiné les cieux dans leurs cavernes.
Galilée est, dans l'imaginaire collectif, lié à l’avènement de la science. Les scientifiques ne sont pourtant que de leur époque.
Et bien malin celui pouvant prédire le succès ou l'échec d'une idée, d'une invention. Grâce à ces astronomes, la pensée humaine fut bousculée ; la terre n'était plus le centre d'un univers construit par Dieu pour l'humain. Dieu n'est plus omniscient. Une hypothèse laisse à penser que c'est à la suite des milliers de morts du tremblement de terre à Lisbonne en 1755 que les découvertes Galiléennes puis les pensées des Lumières furent intégrées par la population : Dieu n'étant plus suffisant pour protéger les siens, l'humain devait aussi s'employer à créer le paradis grâce aux sciences.
Tout doucement un nouveau système se met en place. Pour le nommer « Capitalisme », il faudra attendre que la plèbe croie à la possibilité que chacun puisse s'enrichir sans limite. Principalement grâce à l'industrialisation des moyens de production, une invention anglaise du XVIIe siècle. Le néolibéralisme, un avatar radical du capitalisme, arrive à la fin du XXe siècle quand 1800 milliardaires sont aussi riches que 3,5 milliards d’humains en « servitude volontaire ».
Nous arrivons à la révolution Française, fille des « Lumières » et fils du « mercantilisme ». Ou plutôt aux révolutions car celle bourgeoise de 1789 n'a rien à voir avec celle populaire de 1792. « Lumières » revendiquées aussi au XIXe pour justifier les colonisations « civilisatrices ». Le Dieu progrès s’affiche de nos jours sur le drapeau Brésilien « ordem e progresso ».

Un progrès lié aux technosciences, au travail.
Et ce progrès doit s'imposer à tous : du fascisme.
Illich écrivait « La corruption du meilleur engendre le pire ».

La révolution des bourgeois contre les nobles s'est faite sur le dos de la plèbe. L'interdiction des corporations via la loi Le Chapelier, détournée de son rôle originel rousseauiste, ou la disparition des trois quarts des jours fériés, dont le saint Lundi choisi par les ouvriers, créateurs d’œuvres, pour se former et s’informer, décidée par les élus rentiers prouvent, entre autres, que le bien-être du peuple ne comptait pas. L’assemblée des bourgeois voulaient s'enrichir encore plus. Les « Girondins » le confirmeront en allant semer la guerre en Europe pour piller et orienter ailleurs que sur leurs frasques, le regard du peuple ; cette stratégie de l’ennemi extérieur nécessitant l’union des patriotes est promise à un bel avenir.

La première constitution française est votée le 3 septembre 1791. Elle est inspirée des évangiles ; et par la constitution des Corses, Paoli avait demandé l'aide de Rousseau pour l’écrire en 1755. Nos ancêtres ont aussi copié celle des États-Unis. (W. A. Durant, Rousseau et la révolution)
La première révolution populaire est celle de 1792, sa constitution n'a jamais été appliquée. Elle remettait en cause l'INTOUCHABLE, le droit de propriété. C’est pourquoi Robespierre a été sali par l’éducation nationale républicaine, des générations ont appris qu’il était responsable de la Terreur, mot utilisé à postériori, par les Thermidoriens (lire Jean Clément Martin).
Entre la violence de la royauté et la conspiration des propriétaires républicains et des royalistes, la révolution ne pouvait se défendre qu’en utilisant la violence. Cette malheureuse guerre entre Français se reproduira durant le XIXe siècle.
Même si le plus grand saigneur du peuple reste Napoléon.
Le rousseauiste et franc-maçon Robespierre était un admirateur du message évangélique, il s’est opposé à la peine de mort (Le 4 Brumaire An 4) et aux guerres Girondines. Les révolutionnaires français l'avaient rapporté au pape. Préférant la royauté, la papauté ne reconnut la république qu'un siècle plus tard. La république opportuniste des bourgeois, pas celle du peuple.
Robespierre a proclamé la première République et a inventé le trio « Liberté, Égalité, Fraternité ». Ni l'une ni l'autre n'ont apporté quoique ce soit comme amélioration au peuple.
Liberté, … De m'exprimer, d'exprimer ma singularité. C'est souvent impossible. Être servile, rester un pion est plus tranquille. De trop nombreuses dépendances me sont imposées : le travail, la santé, l'éducation, l'alimentation, l'information, la justice, les modes, la technologie orientent mon comportement. Et au sommet de la pyramide des dépendances, l'argent.
Égalité, … Une tirelire à la place du cerveau pour la majorité, des riches de plus en plus riches, pauvres de plus en plus pauvres, des pollués de plus en plus pollués, jamais les écarts n'ont été si accentués. Notre modèle sociétal occidental, en phase de mondialisation, n'est pas du tout égalitaire, il est en plus autodestructeur. C'est à l'instant de la mort que nous sommes égaux. L'égalité est un fondamental sociétal.
Fraternité, … Vers 1790, les bourgeois auraient préféré Propriété. En 1940 on a échappé à Travail, Famille, Patrie. De la même étymologie que fraternelle, ce mot donne une consigne morale de soutien mutuel.
Fraternité oublie la moitié féminine de l'humanité. Ou alors il faut lui accoler le mot "Sororité". Voici un autre mot. Pour nous associer, femmes et hommes, dans un même élan ; utilisons Convivialité.

Liberté sans fraternité rend l’égalité impossible, c’est un des problèmes de nos sociétés où les riches revendiquent la liberté de s’enrichir sans limite. En 1848, l’ordre souhaité était Liberté, Fraternité, Égalité.

Robespierre avait comme livre de chevet « Le contrat social » de Rousseau qui plaide pour une religion civile. C'est certainement l'origine du culte de l’Être Suprême. Pour un personnage aussi cultivé et réformateur, prônant la séparation des cultes avec l'état, cette idée de vouloir re-créer Dieu, précurseur des rois, est saugrenue ; s'il avait lu Jean Meslier (1664-1729), abbé athée révolutionnaire, il aurait évité cette erreur. « L’incorruptible » a vite été exécuté et sali, il fallait surtout que le peuple ne reprenne jamais l'idée de vouloir le pouvoir.
On ne tue pas une idée, le peuple a appris durant cette période.
Notre société est encore imprégnée de cette époque. Mais on est loin des révolutionnaires populistes de 1792 et de 1871. Eux avaient réussi à virer les Saints du calendrier. Leur calendrier s’est inspiré de l’Égypte antique, pour l’organisation, et de la France agricole pour les noms.
Le jour du miel, le 8 Frimaire de l'an III. C'était hier, c'est pour demain ? Hélas, la révolution a été confisquée par des conservateurs bourgeois. Une élite pire que le roi dont elle a coupé la tête ; un acte discutable, une réaction irréfléchie au faux manifeste de Brunswick ? L’analyse rétroactive de l’histoire est complexe, on ne peut que mesurer les effets   au présent. Ce meurtre a permis de désacraliser les monarques de droit divin dans l’inconscient collectif.
Pour être consacré, un roi jurait devant Dieu qu'il s'occuperait au mieux de son peuple. Hier comme aujourd'hui, en politique, « les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ».
Nous n'avons jamais connu la démocratie.
Notre république a été inspirée par le millionnaire Voltaire, admirateur de l'esprit de la nation chinoise : « L'esprit d'une nation réside toujours dans le petit nombre, qui fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne ».
Notre constitution a été écrite par le noble Honoré Gabriel Riqueti, le comte de Mirabeau. Il disait de Robespierre « Cet homme est disqualifié pour la politique car il croit tout ce qu'il dit ». (Écouter Henri Guillemin dans son Robespierre)
Elle a été rédigée par un curé, l'abbé Sieyès, ami de Napoléon qui a écrit : « Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n'ont pas de volonté particulière à imposer. S'ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un Etat démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n'est pas une démocratie (et la France ne saurait l'être), ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

L'objectif n'a jamais été la démocratie, mais l'oligarchie. Le mot démocratie pour qualifier la république Française a été inventé au XIXe siècle, alors que ne votaient que les propriétaires mâles. Les femmes n'obtiendront le droit de vote qu’après 1945. Elles n'auront le droit d'avoir un compte bancaire qu'en 1965.
Lors de la première République, en 1792, seuls deux ouvriers, Jean-Baptiste Armonville et Noël Pointe, furent élus. Sous la IIe République les ouvriers-artisans ne sont qu'une quinzaine sur 800 élus comme dans une assemblée de l'an 2000.

Puis la révolution tombe sous les coups des capitalistes. L'absurde et infâme XIXe siècle, industriel, productiviste et inégalitaire, est en gestation.
Un empereur prend le pouvoir. Napoléon est respecté voire adulé par nos élites, ses cendres sont aux Invalides. Que dirait-on si les Allemands adulaient le dictateur du IIIe Reich de la même façon ?
Comme leur fou, le Nôtre a fait des guerres effroyables grâce à ses amis de la banque de France.
Durant le règne du Bonaparte, l’enfumage des esclaves de la Guadeloupe dans les cales des bateaux s'est fait grâce à Claude Ambroise Régnier de Massa, il est au Panthéon pour « sévices rendus ». Le dernier fusillé de France, Jean Bastien-Thiry, responsable de « L’attentat du Petit-Clamart » contre De Gaulle, est un descendant.
L’oligarchie est éternellement attentive à ses intérêts.

De nos jours les Bonaparte roulent toujours sur l'or et Robespierre est déconsidéré malgré Jaurès écrivant dans son « Histoire socialiste de la révolution française », que « s'il avait à choisir un révolutionnaire, il serait allé s'asseoir à ses côtés sur les bancs de la Montagne » plutôt que du côté des « Enragés » ; où des « Girondins », ce nom n’existait pas à cette époque, selon certains historiens.
En 1830, après les « 3 Glorieuses », le peuple et Lafayette, remplacent un roi, Charles X, par un roi, Louis Philippe. Les bourgeois confisquent encore le pouvoir que le sang des pauvres a repris. La France a un gouvernement de Banquiers.
Pour remercier la plèbe pour son sacrifice, ils décident de la construction de la colonne du Juillet sur la place de la Bastille.
Les rois, le clergé, l’élite républicaine a ses ostentatoires tombeaux à la lumière de Paris ; la plèbe a droit à une nécropole souterraine : c'est sous la colonne de la place de la Bastille que sont inhumés ses morts pour la liberté de 1830 et 1848 !! Les mettre sous terre pour qu’ils se taisent enfin.

En 1831, les Canuts se révoltent, avant de charger, l'armée avertit « Soit vous acceptez votre condition, soit vous mourrez ». Eux répondent « Vivre en travaillant ou mourir en combattant ».
Cette devise parait signifier le besoin de vivre décemment de son travail tout en envisageant de se battre pour cela.
Elle est aussi significative de leur soumission à l'oligarchie détentrice de fabriques. Soumission difficile à éviter, il faut le reconnaître. A cette époque faste pour la bourgeoisie, le président du conseil Casimir Perier, un banquier, est entouré d'une cohorte de nobles et d’aristocrates ; ils autorisent le travail des enfants. Aucune limite ne doit empêcher l’enrichissement. Le travail est gratuit via l’esclavage des noirs ou via l’utilisation des enfants car grâce au machinisme on peut se passer de la force de l'homme.
Ne pas payer ses employés est toujours l’objectif des oligarques.
Les premières lois pour limiter le travail des enfants en dessous de 8 ans arriveront vers 1840 ; pour les entreprises de plus de 20 salariés.
En 1848, une nouvelle révolte est matée dans le sang par Cavaignac. La république libérale est proclamée par Lamartine. Le premier président élu au suffrage universel, masculin !, est Napoléon III. Raspail le socialiste est balayé comme le sanguinaire Cavaignac.
Le vote, via les lois électorales, est au service de l'élite. Déjà.
Après trois ans, suite à un coup d'état, Napoléon III instaure une dictature capitaliste ; aidé par le général Leroy de St Arnaud tueur de civiles Kabyles encore par la méthode de l’enfumage/gazage.
Le baron Haussmann agrandit les rues pour permettre à la troupe de charger plus facilement les gueux. Déjà, à Lyon, en 1834, la caserne Saint-Laurent et la caserne des Colinettes ont été réaménagées afin que la bourgeoisie puisse se défendre des ouvriers Canuts.
Des industries, les banques dont les noms nous sont communs telles la BNP ex-banque de Paris et des Pays-Bas, la Société Générale de Rotschild, ont été créées, de façon mafieuse, à cette époque.
Napoléon III fait encore la guerre, après la Crimée, où les Russes font pleuvoir des obus sur le paysan bas-Breton Jean-Marie Déguignet, l’Italie, le Mexique. Puis il attaque les Prussiens pour récréer un sentiment patriotique, encore ; Bismarck en rêvait pour l’unité allemande. La guerre ?  Les « honnêtes gens » la font aux pauvres, plutôt que payer dignement la plèbe, Bazaine organise la défaite, les nobles et les bourgeois préfèrent donner des millions, l’Alsace et la Lorraine à l’ami envahisseur.

Le peuple refuse d’être le « dindon de la farce » et se rebelle, encore.
La seconde révolution populaire.
En 1871, c'est la Commune de Paris, précédée par celle de Lyon et accompagnée par celles de Toulouse, Le Creusot, St Étienne ...
Les livres d'Histoire parlent de Paris 1871 comme d'une rébellion, voire d'une jacquerie organisée par des extrémistes populistes. Lavage de cerveaux par l'instruction publique d’État.
Ce fut une révolution populaire puis une guerre civile.
Les Communeux n'ont pas réussi leur révolution comme les bourgeois avaient réussi la leur en 1789. Mais malgré la défaite, la Commune de Paris a permis des avancées majeures. L’égalité salariale des fonctionnaires, l'interdiction du travail des enfants, l'interdiction des exécutions publiques, l'instruction pour tous, la décentralisation. Ces idées seront reprises par le CNR en 1945, comme celles de La Constitution de l’An 1, de 1793, la seule égalitaire, sociale et populaire.
Les livres d'Histoire parlent seulement de 4500 morts.
Les livres d'Histoire parlent beaucoup d'exécutions sommaires de la part des Communeux ; en réalité, on en dénombre très peu.
Ils parlent aussi des pétroleuses, elles auraient mis le feu partout. Alors que seuls quelques bâtiments, symboles de douleurs et d’oppressions comme les Tuileries, seront détruits par des individus isolés. Certains historiens bien nés accusent, par erreur délibérée, la cohorte des miséreux d'avoir fait subir à Paris une perte au niveau architectural. Thiers n'a pas hésité à utiliser des bombes incendiaires sur la capitale, alors que les Prussiens qui avaient déversé une pluie de bombes sur la Marne, déjà, ont évité de brûler Paris.

La grand'ville a le pavé chaud,
Malgré vos douches de pétrole,
Et décidément, il nous faut
Vous secouer dans votre rôle...            
Rimbaud, Chant de guerre parisien
    
Les dizaines de milliers de gueux morts ont peu d'effet sur l'économie. La bourse baisse moins qu'en 1848. Une guerre appauvrit la majorité et enrichit les bourgeois.
Le journal des « gens de biens », le Figaro, se félicitait des exécutions, cela ferait moins à juger. Les tribunaux étaient à la botte du pouvoir.
De la propagande pour les campagnes, une dis-torsion de l'Histoire par les vainqueurs, pour que jamais plus le peuple ne se révolte.
On ne peut estimer précisément le massacre mais il fut suivi par de massives déportations. L'expérimentation des wagons à bestiaux pour transporter les Communeux, bientôt bagnards dans nos colonies, donnera, en 1939, des idées aux fascistes. Un recensement a fait état de 300 000 personnes en moins à Paris à la fin de l’année 1871. (G. Soria, R. Tombs)

Une erreur de la Commune fut, peut-être, de ne pas aller au bout, de marcher sur Versailles malgré les Prussiens, comme le souhaitait Louise Michel. Trop de compromis, trop de gentillesse, de domestication, de respect mal placé alors que les aristocrates étaient vraiment décidés à les mater, à tuer femmes et enfants.
Pour certains, l’autre erreur est de ne pas avoir pris l'argent, juste 6 millions, de la Banque de France pour payer les défenseurs de la liberté.
Les riches ne se gêneront pas, ils prendront 250 millions. Leur maîtrise historique de l'argent et des armes en fait des vainqueurs permanents.

La psychologie explique ces renoncements, le peuple est éduqué dans le cadre issu de sa classe sociale. Il est pratiquement impossible de s'en échapper. Voilà pourquoi, il parait être une victime consentante.
Voici pourquoi, il est si difficile de changer les choses.
La semaine sanglante clôturera cette révolution. L'idée de l'élite est de faire passer, définitivement, l'envie à la populace de se révolter.

Le bébé de Thiers, la IIIe république, grandira sans lui. A sa place, c'est un noble, le général de Mac-Mahon, il régnera jusqu'en 1879.
En 1875, une assemblée royaliste (!) vote une proposition de Wallon. Elle confirme la République décidée par les 3 Jules, le 4 Septembre 1870, pour éviter aux futurs Communards de s'installer au pouvoir. C'est l'idée de génie d'Adolphe Thiers : quand le peuple a donné sa voix, il se tait. C'est un sacré avantage par rapport à la royauté car si une personne, un Roi, décide pour lui, la plèbe se révolte plus facilement. Cet arriviste avait niaisement inventé, en 1840, sa ligne Maginot anti-Prussien. Elle a été de la même inefficacité que l'autre, un siècle plus tard.

La clique des Républicains opportunistes dont nombre de nos rues portent les noms, Jules Favre, homme politique et avocat ripou, déjà, enrichi par des héritages volés, déjà. Jules Ferry, le colonialiste, Casimir Perier, l'héritier, joueront au jeu des chaises musicales jusqu'à la première guerre mondiale. Élites et peuple, ensemble dans l'adulation des Pires.
La majorité des humains ayant dirigé nos sociétés sont des personnages incompétents, dangereux, injustes voire pervers. Notre organisation sociale favorise les brutes. Partout sur la planète, les sages Gandhi, M. L. King, Pasolini, T. Sankara ou D. September, sont assassinés, les 2 derniers seront tués avec l’aide de la France des droits de l’homme.

Les rues nommées Bernardin de Saint Pierre ou du nom d'un des milliers d'artisans-inventeurs de génie sont rares. Le nom le plus collé au mur de nos villes est symptomatique de notre époque manipulant l’histoire. Pasteur, l'ami de Napoléon III, ce chimiste, impossible de le qualifier de médecin, il n’en avait pas le diplôme, ce vulgaire opportuniste n'a pas inventé un seul vaccin juste une méthode pour faire de la bière ! Ce mâle dominant de sa femelle au foyer a été de son vivant utilisé comme symbole patriotique de la science française. Il fallait ressouder la France après La Commune de Paris tout en promettant un futur techno-scientiste radieux grâce à un sacrifice au présent ; un grand classique, toujours d'actualité. Mais on a oublié Semmelweis le découvreur de l'hygiène via le lavage des mains, la médisance l'a poussé au suicide. Louis Ferdinand Céline lui consacrera sa thèse de médecine.
Ou sont les femmes ? Leurs noms ne sont donnés qu'à 2% des rues.
Les femmes pauvres sont les premières victimes du XIXe. A Paris, dans les quartiers miséreux la mortalité infantile est de 6/10, elle n’est que de 0,3/10 dans les quartiers riches. La moyenne des livres d'histoire est trompeuse, de plus ce chiffre comptait aussi les morts avant 16 ans. La meilleure façon de garder les gens en bonne santé est liée à l'hygiène, le reste est propagande scientiste. A cette époque, les premiers vaccins tuaient aussi sûrement qu'une grippe espagnole sévissant dans des pays ravagés par la guerre. Les femmes chapelières mouraient à 30 ans, intoxiquées au plomb ; les politiciens véreux Jules Grévy, par exemple, à 80 ans. L’impératrice Eugénie est morte à 94 ans.

La République opportuniste c'est, le vol des pays vaincus, les magouilles financières comme celle du canal de Panama. La pauvreté pousse les Parisiennes à se prostituer.
C'est l'époque de la confiscation du pouvoir législatif, exécutif et judiciaire.
Elle ressemble férocement à la nôtre.
L'obsession d'être le plus fort, le plus civilisé.
La course au productivisme, le colonialisme, l'école Républicaine du bourrage de crâne, lire l'ordre/lettre de Ferry aux instituteurs de novembre 1883, prépare la plèbe à devenir de la future chair à canons, de la future chair à patrons.

« La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. »
Louise Michel.
Sa robe noire en étendard est le drapeau anarchiste.

Le Darwinisme a été récupéré ; il prône la hiérarchisation puis l'amélioration des races. Ayant une caution morale, les Républicains qualifiés « d’opportunistes » veulent de bons petits soldats afin de s’enrichir via la colonisation. L'élite française soumet son peuple et le peuple participe à la soumission des peuples plus faibles. L’oligarchie réinvente le patriotisme et vote, en 1880, pour que la Marseillaise devienne l'hymne français. « L’étendard sanglant est levé », et non, c’est le bleu et rouge parisiens et le blanc royaliste qui remplaceront le rouge sang chanté par l’hymne. Le Paris de l’Île de France est devenu la France, aujourd’hui comme hier, c’est de là-haut que se décide le quotidien de la plèbe bretonne ou corse.
La verticalité et l’ordre des couleurs datent de 1812 et c’est en 1958 que ce tissu sera officiellement le drapeau des Français. L’idée d’utiliser un ennemi extérieur à la patrie expérimentée avec succès en 1792 par les Girondins est de retour. Nos présidents continuent évidemment d’utiliser cette stratégie pour resserrer les liens entre Franchouillards naïfs. Avec l’aide de leurs médias, les élites inventent des buzz/ramdam pour nous « faire voir » ailleurs.

« La négraille aux senteurs d'oignon frit retrouve dans son sang répandu le goût amer de la liberté et elle est debout la négraille » 
Aimé Césaire

En 1880, toujours pour souder la plèbe autour du père/patrie, ils votent pour le 14 Juillet, il sera dorénavant la fête nationale (étymologie : de naître). Victor Hugo, ardent promoteur d'un 14 Juillet populaire mais refusé à l'époque, a installé dans nos esprits l'idée que ce jour était symbolique de la révolte populaire lors de la prise de la Bastille en 1789. En fait l'assemblée a aussi voté pour un autre, le 14 Juillet 1790 : la fête de la fédération, un serment d’allégeance au Roi et à la propriété. Cette fête de 1790, menée par Lafayette et les Bourgeois, avait pour but de signifier au peuple qui étaient les nouveaux maîtres.
Le peuple s'est approprié l'idée d'Hugo, les peuples du monde aussi, la France est vendue comme la patrie des droits de l'homme.
L'invention du nationalisme a fait entrer dans les têtes du peuple que le charbonnier a plus d’affinité avec son patron Français qu’avec l'ouvrier Allemand. L'organisation internationale des travailleurs ne sera jamais au niveau de l'internationale des oligarques.

Après le bois, le charbon est devenu la principale énergie, hélas, les mineurs avaient « trop » de pouvoir sur leurs patrons aux mains propres. Le pétrole est arrivé comme une bénédiction, sa facilité d’extraction, de stockage, de transport, a permis de se débarrasser de la dépendance aux ouvriers grévistes. Dès le départ l’oligarchie connaissaient les risques pour l’environnement[3], de plus ces énergies ne se sont pas substituées aux précédentes mais ajoutées, en l’an 2020 on consomme 5 fois plus de charbon qu’en 1900.
Succédant à la république opportuniste, la république radicale (??), paraît plus teintée de socialisme ; c'est vrai pour J. Jaurès ou G. Deville, faux pour Clemenceau et Briand, eux ressemblent à nos politiciens socialistes manipulateurs d'aujourd'hui. La loi sur la laïcité, certainement la plus importante du siècle, est votée le 9 décembre 1905, grâce à l'intelligence et la ténacité de Jaurès ; dont la pensée « communautariste » a été sabrée, tronquée par l’establishment socialiste trop attaché à la propriété. (Lire Jean Paul Scot)

« J'ai beaucoup entendu parler de la guerre de 14/18. Drôle d'histoire. J'avoue je n'y comprends rien, mais cela m'étouffe. J'ai la douleur des hommes qui n'ont plus qu'un bras, une jambe ou un œil. Je souffre pour eux. Je les plains de tout mon cœur. J'ai de la haine envers tous ceux qui font du mal, les malheureux sont toujours mes enfants, je voudrais qu'ils soient tous mes enfants. De même que le maître d'hôtel, la cuisinière et le garçon de café sont mes frères et la petite bonne, ma sœur » J. BAKER
En ce début du XXe siècle, le socialisme est le même qu’aujourd’hui, une des deux jambes favorisant le productivisme. Pareil pour le communisme un peu plus tard. Clemenceau et Briand, à leur époque, n'eurent pas plus de pitié avec Durand et les grévistes ou les vignerons que les socialistes Robert Lacoste et Jules Moch en 1948, pour ordonner de tirer sur des grévistes pacifistes.
Clemenceau interdit aux instituteurs de se syndiquer mais il octroie des concessions de chemins de fer à ses amis de l'élite. Il refuse aussi de baisser le temps de travail tout en réduisant les budgets de la fonction publique mais il aide les grands patrons à investir dans les colonies.
On dirait l'an 2000, n'est-ce pas ?
La première guerre mondiale arrive enfin, d’abord souhaitée par le patronat pour éliminer les « Rouges/Noirs », elle l’est ensuite réclamée par les journalistes et la plèbe, c’est « l’union sacrée ».
Il faut trouver une raison d’accuser les Allemands, ceux viennent de rencontrer le sultan du Maroc pour commercer… à priori car en 1904, ils ont commis le premier génocide du XXe siècle, en Namibie. La France refuse cet accord et débarque au Maroc. Les Allemands réagissent, puis tout s’enchaîne, Poincaré aidé par des médias subordonnés aux marchands de canons retourne la populace ; Péguy veut en découdre avec les Teutons pour récupérer l'Alsace et la Lorraine.
La France des élites est totalement responsable de la guerre de 14/18. Les gens manipulés, encore et toujours, partent la fleur au fusil et reviennent pour nourrir les fleurs par les racines.

« Songez à ce que serait le désastre pour l'Europe : ce ne serait plus, comme dans les Balkans, une armée de trois cent mille hommes, mais quatre, cinq et six armées de deux millions d'hommes. Quel massacre, quelles ruines, quelle barbarie ! Et voilà pourquoi, quand la nuée de l'orage est déjà sur nous, voilà pourquoi je veux espérer encore que le crime ne sera pas consommé. Citoyens, si la tempête éclatait, tous, nous socialistes, nous aurions le souci de nous sauver le plus tôt possible du crime que les dirigeants auraient commis et en attendant, s'il nous reste quelque chose, s'il nous reste quelques heures, nous redoublerions d'efforts pour prévenir la catastrophe. » Jaurès, Lyon Vaise, 1914.

Les opposants sont stigmatisés ou tués comme Jaurès dont l'assassin est acquitté pour sa bonne œuvre, ou comme des milliers de bidasses désobéissants passés au peloton d’exécution.
Les Allemands seront moins sévères avec leurs soldats.
Le progrès est en marche, au pas l’oie.
20 millions de morts et une destruction de l'environnement. Les environs de Verdun, les nappes phréatiques sont toujours infectées. Le XIXe siècle a préparé la première guerre mondiale ; elle, prépare la seconde. A cette époque, en novembre 1917 (calendrier actuel), les Bolcheviks et Lénine s'octroient le pouvoir, la majorité des révolutionnaires décidaient que le compromis avec la bourgeoisie d'état était impossible, contrairement aux habitudes socialistes. La dictature du prolétariat s'installe, elle a vite été récupérée par des productivistes psychopathes comme Trotski ou Staline, des tueurs d’anarchistes. Les puissances bourgeoises étrangères, Angleterre, Allemagne et la France, qui envoie De Gaulle, sont opposées au régime prolétarien qualifié de voleur de propriétés.
Sans vergogne ces nations dépossèdent la nouvelle URSS, de la Biélorussie et l’Ukraine qui deviennent Polonaises.
Plus tard, Staline les récupèrera grâce au pacte avec Hitler.
20000 Rouges sont assassinés en Finlande lors de la terreur blanche, le 27/08/1919 Churchill gaze Emsta. Cette violence des nations capitalistes a mis au pouvoir les Bolcheviks les plus violents.
En Janvier 1919, la révolution populaire, pas communiste, allemande tombe aussi, encore avec à l'aide de l’oligarchie Française. L’Internationale bourgeoise se paye des mercenaires, appelés « corps francs », freikorps, et ayant comme signe de reconnaissance, la croix gammée. La chasse aux opposants, aux communistes et aux anarchistes est ouverte. Malgré ces avertissements, la plèbe votera pour les nazis quelques années plus tard. Elle a la mémoire courte…et le corps sacrifiant.

« La plus grosse bêtise de la révolution c’est de nous avoir laissés en vie. Si je reviens au pouvoir, il n’y aura pas de pardon. C’est la conscience parfaitement tranquille que je les pendrais haut et court. » Ludendorff, général/président, Lu dans « Allemagne, 1918 : une révolution trahie » de S. Haffner

La crise de 1929 arrive en France. Comme celle de 2008, elle fera plus de ravages qu'aux E.U. Normal, leur dollar est fabriqué en quantité, il se dissémine sur le monde via une balance commerciale déficitaire. Comme aujourd’hui, il y a pléthore de travail/activité mais pas d'argent ; enfin l'argent est là mais réservé à quelques-uns.
Le peuple Allemand se choisit un débile ordinaire, Hitler, il n’a qu’à se servir, la république de Weimar a préparé la guerre. Les Italiens avaient inspiré les Teutons avec leur débile ordinaire, Mussolini.
Les bidasses Français Lyautey, Foch s'essayent au coup d'état en 1924. Les C. Maurras, P. Taittinger et F. Coty tenteront le leur en 1934. Dans ces 2 cas, la « gauche » est au pouvoir et cela ne plaît pas aux élites. Ces élites sont toujours aujourd'hui des élites du champagne et des parfums ; un coup d'état c'est mieux qu'un loto, on gagne à tous les coups.

L'antisémitisme s'est partout répandu. Les cathos les ont toujours détestés car ils sont déicides. Comme quoi Goethe s'est trompé car « Une erreur qui perdure et s'amplifie devient réalité ». Depuis 1850, des ouvriers détestent les Juifs parce qu'ils leurs prennent leur travail. Les classes moyennes les détestent parce qu'ils sont leurs usuriers. Les bourgeois les détestent parce qu’ils sont plus fortunés qu'eux. (Zeev Sternhell, la chasse aux Juifs des années 1898). En plus, ils s’opposent entre eux, les Juifs d’élite collaborant avec les nazis pour se débarrasser des plus pauvres d’entre eux. (Zygmund Bauman, Modernité et Holocauste)

Le 6 février 1934, une chambre « de gauche » donne le pouvoir à la droite. La clique des Hollande et Cie n’a rien inventé. H. Guillemin aurait pu dire de lui « La parole de cet homme résonnait d’autant plus qu’il était creux ».
En 36, Blum fait voter, entre autres, les congés payés, obligé par la rue. Il reconnaîtra au procès de Riom que c'était la seule solution pour que les ouvriers rendent les entreprises aux patrons. Les augmentations de salaire seront annulées en un an grâce à l'inflation. Blum, en parfait socialiste, a avant tout servi le patronat et a fait une politique de droite.
Puis la même assemblée, dominée par les socialistes, refuse d’aider les pacifistes espagnols ; ils mourront, bombardés par Mussolini, sous la dictature de Franco. Toujours la même assemblée votera les pleins pouvoir à Pétain, le 10 juillet 1940.
Les pétainistes Français, grands laudateurs de la race aryenne seront de zélés collaborateurs quand il s'agira de participer au génocide de 75000 Juifs, et à la déportation de milliers de travailleurs de la STO dans les « Wagons à vaches », de G. Hyvernaud, (à lire pour son style unique).

Tous ces dictateurs/militaires sont soutenus et financés par l'oligarchie qui a une peur panique que le peuple suive l'exemple des Soviets. Par exemple, le gouverneur de la Banque de France, François de Wendel a indirectement donné de l’or à Hitler, en rendant à Franco, et non pas aux Républicains, l’or que l’Espagne lui avait demandé de garder. (A. Lacroix-Riz « Le choix de la défaite »).
En 39, les mercenaires nazis ont envahi la France en quelques semaines, en passant, par les Ardennes. Bien que les Français aient plus d'avions, en panne, que les Allemands. Et à peine moins de chars, comme l'avait écrit De Gaulle, mais trop éparpillés sur le territoire. La désorganisation organisée par certains généraux fut une réussite. Les soldats Allemands étaient mieux armés et plus disciplinés, c'est ce que l'on a appris à l'école. En réalité, ils étaient drogués avec du Pervitin fabriqué par Temmler Werke et livré par Hitler le junkie et son gang.
Pétain fit un coup d'état, les « gens de biens » furent enchantés, ils rêvaient depuis les années 30 d'imiter les voisins fascistes. Ce rêve était partagé par une partie du peuple qui trouvait que la démocratie ne leur fournissait pas de travail. Ces naïfs haineux se cherchaient un guide suprême, un sauveur, un messager pour leur donner du travail. Arbeit, arbeit.
Nous voici en 1945, les Russes ont mis fin à la guerre. Les Etatsuniens vainqueurs de la guerre économique imposent Bretton Woods donc le dollar et le FMI, « développement harmonieux dans le monde », à une Europe en ruine. Le productivisme et la compétition, responsables de cette catastrophe, sont à nouveau à l'ordre du jour.
Avant la guerre, les mineurs creusaient pour fabriquer des canons destructeurs d'infrastructures. Après la guerre, ils fabriquent des canons et reconstruisent à l'identique nos horribles infrastructures.
En fait, la guerre n'est pas finie partout.
Les tirailleurs Sénégalais ont été renvoyés chez eux, ils sont tués lors du massacre de Thiaroye.
La France délivrée par des noirs, c'était totalement inenvisageable. Le jour de la capitulation le 8 mai 1945, De Gaulle assume le massacre de 50 000 Algériens à Sétif. Pareil pour 2000 Syriens, le 29 Mai.
En 1957/58 plus de 100 000 malgaches seront massacrés par l’armée du pays des droits de l’homme.
Peugeot, Schneider, Citroën, BMW, entre autres se sont gavés pendant que la plèbe était sacrifiée. Ayant collaboré avec les nazis, les élites patronales ont perdu devant le CNR. Elles ont été contraintes, d'appliquer les propositions des « Jours heureux » sur la retraite, la sécu ou la liberté de la presse.
Hélas, hélas, le programme du CNR a vite été édulcoré.
La principale erreur paraît être de n'avoir pas assez coupé avec le passé. Depuis, on se souvient, on commémore à tour de bras, on fait des simagrées, déguisés pour passer à la TV et on oublie les femmes. Les mâles d’élite organisent un « Nuit et brouillard » (NN – Nacht und Nebel) sur les plus fameuses résistantes.
C’est faux ?
Ok, alors citez-moi une héroïne, une seule femme ayant combattu le nazisme ?
Germaine Tillion ? Lucie Aubrac ?
Danielle Casanova ? Angèle Mougeot ?
Edith Thomas, auteure de « Louise Michel ou la Velléda de l’anarchie ».
Jeannette Guyot ?
Violette Maurice, poète et écrivain ?
Marguerite Gonon ? une résistante ligérienne, érudite médiéviste.

En 1871, les nobles disent plutôt Bismarck que la plèbe.
Quand les élites ont peur que l'on communautarise leurs usines, elles en appellent à l'internationale aristocratique même Prussienne. En 1870, les Français étaient plus nombreux que les Prussiens, Gambetta fut empêché de construire une armée.
En 1914, l'élite des Forges souhaite se débarrasser des « Rouges/Noirs ».
En 1939, plutôt Hitler que les « Rouges », les « Noirs » sont morts en Espagne.
En 1945, le peuple a gagné, les élites se sont juré que ça ne durerait pas. De nos jours, on observe qu’ils ont gagné : « La vengeance est un plat qui se mange froid ». Proverbe d’oligarques.
Une spécificité de la France, c’est le pays de l'état providence, d'après mes observations, c'est vrai. C'est un des pays où les plus aisés s'enrichissent en toute sécurité sur le dos de l'état. Ils peuvent ensuite filer à l'Anglaise en Suisse ; contrairement aux États-Unis ou les fuyards sont lourdement taxés.
Peut-on reprocher à nos ancêtres de n’avoir pas été assez attentifs ? le sommes-nous ? La reconstruction de la France s'est faite sur des bases productivistes, on est toujours sur ce modèle ringard. Des millions de Français et des milliers de prisonniers ont œuvré à recréer la même France industrielle. Les élites reprirent leur place d'avant la guerre. Le « Plan Marshall », plan capitalo-productiviste a aussi favorisé la révolution verte via le machinisme agricole ; les tracteurs surpuissants ont été offerts… à crédit, on parle des USA pas de l’abbé Pierre. L'agriculture pollueuse et destructrice, à l’étasunienne, s’est imposée. Le bilan de la révolution verte est au niveau de la révolution industrielle : une catastrophe humanitaire et écologique. Cette révolution productiviste nous a fabriqué une nourriture insipide et intoxiquée. Elle a éliminé les paysans aux profits des chimistes et des multinationales. Pour remercier les « GI'S », nos vêtements sont majoritairement en coton. Alors que nos campagnes produisaient du lin et du chanvre. Les langues régionales ont été interdites, l'anglais est devenu une langue obligatoire. Au final, l’objectif du plan Marshall était d’évacuer les Russes et de transformer la France en colonie américaine, le nom donné au débarquement « Overlord » (Suzerain) disait tout.
Hiroshima et Nagasaki ont été détruites pour montrer leurs muscles à l'Ogre Rouge (URSS). Les milliers de morts, on appelle ça des dégâts collatéraux, bref pas dignes d'intérêt. Comme pour la France, les Américains voulaient aussi transformer en colonies, l'Allemagne et le Japon. En échange, ces pays responsables de guerres mondiales ont été libérés de leurs dettes.
Les Allemands n’avaient déjà pas acquitté celle de 14/18 ; via des crédits non remboursés et une inflation organisée. Ils ont aussi réussi à faire payer leur réunification à l’Europe et aux Grecs qui ont annulé leur dette de guerre en 1990. Les Allemands sont de bons gestionnaires, dans l’inconscient collectif ! Les Grecs d'aujourd'hui n'ont pas autant de chance, ils doivent rembourser la dette qu'ils ont contractée auprès des retraités allemands.
Au Japon l'aide désintéressée des USA est à l'origine de la folie nucléaire. Les « atomes pour la paix » de Général Electric, ce cadeau empoisonné de cynisme absolu ne pouvait pas être refusé ; il compensait les dégâts de la seconde bombe atomique.

Une autre grande spécificité française est la laïcité. On pourrait être fier de perpétuer cette orientation. On aurait pu. Mais en 1946, De Gaulle en bon catholique adapte la loi de séparation des églises de 1905 mais ajoute « le respect des croyances ». Alors que la République aurait pu informer sur le risque d’embrigadement des religions, elle devient le garant bienveillant de la liberté de culte. Le gag est que cette loi va certainement être rediscutée, on veut bien être sympa avec les Catholiques, les Juifs, les Protestants mais pour les Musulmans, la loi ne va plus. La liberté des cultes via les églises et sectes reconnues doit être affirmée. En parallèle, les laïcs doivent avoir une totale liberté d'exprimer leur point de vue.  Au final, la justice tranchera lors de désaccords. Par exemple, le délit de blasphème n'a pas de sens dans, désolé pour le truisme, une démocratie laïque.
Comme réussite de l’après-guerre on nous vend la construction de l’Europe des peuples pour éviter d'autres guerres, c’est un peu court. C'est plutôt l'Europe des marchands, du libre-échange, de la concurrence libre et non faussée. Depuis 2000, on sait que Monnet, « le petit financier à la solde des américains » dixit De Gaulle et Schuman étaient vendus aux E.U. ; sans oublier le fasciste Walter Hallstein.
Fin 1946, De Gaulle démissionne, en désaccord avec le système parlementaire proportionnel et l’allié Américain envahissant.
La IVe république de 1946 est composée de plus d'ouvriers. Ils votent la retraite et regroupent les différentes sécurités sociales de branches. C'est à Ambroise Croizat que l'on doit cet « État Social » au budget équivalent à celui de la République Française mais géré par les salariés. Les élites se taisent tant elles se sont compromises avec l'ami Nazi. Croizat sera viré en décembre 46 par Léon Blum. Les socialistes ont, encore, choisi le camp de la bourgeoisie. Pour éviter que l'abbé Pierre et des communistes soient élus, les socialistes inventent la « loi des apparentements » en 1951. Indignité éternelle des Socialistes à la botte du grand capital. La Ve république fait suite au discret second coup d'état de De Gaulle, le premier est celui de 1944.  Pierre Mendès France dira sur ce coup d’état de 1958 : « Je ne puis admettre de donner un vote contraint par l’insurrection et la menace d’un coup de force militaire. »

Sur ordre de De Gaulle, au Cameroun, après 1958, des dizaines de milliers de Bamilékés seront brûlés grâce à une invention française, le Napalm.
Selon l’ADN mitochondrial, Européens (Français), Aborigènes et Papous auraient une même origine Bamiléké avant la sortie de l’Afrique.
On récidivera en Indochine et en Algérie, mais en plus chez les Algériens, on détruira avec du nucléaire. Les gerboises bleues, blanches et rouges ont vomi leur saleté radioactive sur un quart du continent africain. La gerboise verte a été loupée à cause du vent, les camions, cabanons, outils sont encore enterrés là-bas sur des kilomètres carrés et les soldats volontairement contaminés, comme Pierre Pothier ; ou Bruno Barrillot pour Mururoa, réclament encore justice. Ou reposent en paix.
En Octobre 1961, le préfet Papon et la police française, toujours plus efficaces contre les innocents de la « rafle du vél d'hiv » que pour lutter contre la droite fasciste, blessent des milliers d'Algériens et en tuent des centaines. Rien, nada, aucune excuse, aucune reconnaissance de la part de notre belle République.

Une prise de conscience poussa à la fin de la colonisation ? Quelle blague. Les pressions internationales et les rebellions des indigènes sont les véritables raisons. Quand on arrêta l’esclavagisme/colonialisme, on inventa l’esclavagisme/capitaliste. En effet les dettes continuent à les mettre à genoux. Historiquement, l'Afrique a transféré plus d'argent vers la France que la France vers l'Afrique.
La France fixe le prix de l'uranium au Niger.
L'Africain fixe-t-il le prix des armes ou du lait qu'on lui vend ?
Arrive les soubresauts de Mai 68. Les ouvriers obtiennent des augmentations de salaires, lors du fameux Grenelle ; négocié par les responsables syndicaux. Et refusé par la base.
Les valises d’argents s’échangent. Classique.
Ensuite, les patrons et les politiques décident que jamais plus la rue ne ferait sa loi. Et pour remplacer M. Dupont refusant de travailler comme un esclave, on va chercher M. Aziz, et hop le tour est joué. Le chômage, la concurrence entre pauvres pour un travail et les élites sont zen.
Les babas de 68 sont devenus des bobos politiciens. Leurs politiques participent à l'organisation du chômage de masse. Et après avoir importé des trains entiers d’émigrés pour créer de l’insécurité chez les ouvriers français, aujourd'hui ils les renverraient bien chez eux. Enfin, c'est ce qu'ils disent, les promesses ça rapporte des voix.
De Gaulle est viré par une alliance néolibérale via Pompidou et son employeur, Rothschild, et des communistes rancuniers.
La France abandonne l'émission de monnaie au profit des Banques. L'invention de la dette date de cette époque, aujourd'hui on a remboursé mais on paye les intérêts.
C'est la fin des « Trente glorieuses », un terme totalement idiot inventé par un économiste productiviste. Les dégâts sociaux et environnementaux sont, au final, tellement considérables que les pertes ont dépassé les bénéfices. Aujourd'hui, on ne sait pas par quel hasard on a échappé aux bombes nucléaires d'octobre 1963 ou de septembre 1983.
Tous ces progrès pour qu’aujourd'hui, on vive en guerre économique permanente et que l'humanité batte des records d’indigence et de chômage. Les « Trente honteusement égoïstes » seraient plus justes.
Certains se sont gavés à cette époque et ils l'ont fait sur le dos des générations futures. Comme nos ancêtres du XIXe siècle, comme ceux des guerres mondiales, nos aïeuls n’ont rien créé. Leur mentalité est figée dans la peur maladive d'une nature ennemie que l'on peut donc violer et massacrer. Ils l’aiment cette France, ils la chantent la main sur le cœur. Cette terre de France que l'on défonce et retourne pour lui voler ses plus beaux cadeaux. Et certains en sont fiers de leurs reconstructions d'après-guerre. La France est irrémédiablement défigurée et salie.
« L'Américan way of life » gagne la France, depuis les années 50, ce n'est plus la loi de l'offre et de la demande, c'est la loi de l'offre. La société de consommation est imposée. L’envahissement du quotidien par des gadgets électroménagers alimentés par une électricité nucléaire bon marché se généralise.
Les consommateurs sont tellement cons qu'ils ne savent même pas de quoi ils ont besoin. C'est quand la multinationale a pondu le produit qu'ils se disent « Oh, il est trop top, comment j'ai pu m'en passer jusqu'à aujourd'hui ».
Et, ils vont pleurer leur banquier, pour un crédit à la consommation à 20% alors que la banque emprunte à zéro à leur banque centrale.

Et le lavage de cerveaux fait croire que la propriété libère.
Ils empruntent pour leur maison, elle coûtera deux fois le prix d’origine et la banque est propriétaire jusqu'au paiement de la dernière traite. Et chouette si l'emprunteur fait défaut. En plus avec ce boulet aux pieds, l’endetté ira bosser sans rechigner. Une théorie économique délirante dit que plus la société aura de riches plus les autres s'enrichiront à leur tour ; elle est à la mode chez les socialo-capitalistes si les grands fleuves d'or débordent alors ils alimenteront les petites rivières dans une répartition naturelle des richesses ; la théorie du ruissellement, le « trickle down » in winner language. En fait, un gag car la sociologie a mesuré l'inverse ; plus on a de fortunés plus on a de miséreux. Le comte de Guibert, vers 1750, avait déjà remarqué que « La misère semble suivre l'industrie et la richesse des sols » Voyage, p308.

Logiquement, si on reste dans la continuité de l’histoire de France, les opportunistes républicains devraient confisquer le pouvoir encore longtemps. Le coup d’état militaire à la Bonaparte est dépassé, le coup d’état constitutionnel à la De Gaulle a été expérimenté. Aujourd’hui, c’est le coup d’état marketing, tant les médias et l’argent sont concentrés. Quoiqu’il en soit, c’est bien une minorité qui devrait imposer sa volonté à une écrasante majorité… un fondamental républicain.
On peut rêver. La France n’est pas le pire pays, loin de là. Mais enfin, notre devoir d’humains vivant en France est d’arrêter de nous prendre pour le phare du monde.
D'être enfin exemplaire, d’assumer les erreurs du passé, de s’inspirer des Autres. Sur la planète, on passe pour un peuple R-évolutionnaire, il serait temps que ce mythe historique se réalise, un peu.




[1] Le nom "Ghetto" a été inventé au XVIe siècle à Venise. C’est à Ancône en 1797 que pour le première fois l’étoile jaune a été cousue sur les vêtements.
[2] Comme Jeanne d'Arc. Lire H.Guillemin
[3] « L'homme a mangé la Terre » Documentaire de Jean-Robert Viallet, 2019

« Oignez vilain, il vous poindra. Poignez vilain, il vous oindra »
(Soyez doux avec le méchant, il sera dur avec vous. Soyez dur avec le méchant, il sera doux avec vous). Rabelais, 1550


Fontaine d’Amboise, XVIe siècle