dimanche 1 juillet 2018

PAGE DE GARDE


Le livre est en vente au prix de 12€ plus 5€ de frais de port et d'emballage (quelque soit le nombre)
Contact : francoisvinci@gmail.com

samedi 30 juin 2018

SOMMAIRE




I - Préface.                                                                                       P 3

II - L'origine du monde en chiffres.                                              P 6

III - L'origine de la Terre.                                                               P 9

IV - L'origine de l'humain.                                                             P 13

V - L'origine des religions monothéistes.                                   P 19

VI - L'origine de la civilisation occidentale.                                P 29

VII - Comment la France en est arrivée là ?                               P 35

VIII - Ici et maintenant, la spiritualité.                                         P 61

IX - Ici et maintenant, la République.                                          P 69

X - Nous, ici et maintenant.                                                           P 83
            X-1 - Une société néolibérale.                                           P 87
            X-2 - Les résistants.                                                           P 105
            X-3 - Dès la naissance.                                                      P 113
            X-4 - Via l'école.                                                                 P 117
            X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.                  P 126
            X-6 - Tout naturellement par le travail salarié.              
                        X-6-a -Travail et technosciences.                         P 132
                        X-6-b - Le travail, gagne-pain.                              P 151

X-7 - L'argent.                                                                                 P 163

X-8 - La maladie, la mort.                                                              P 168


XI - Conclusion.                                                                              P 179

vendredi 29 juin 2018

REMERCIEMENTS



A Rémi Fraisse, tué par la République en protégeant la vie.






« Quand on considère les richesses dont la bienfaisante nature a comblé le Genre humain, et l'intelligence ou la raison dont elle l'a gratifié pour lui servir d’instrument et de guide, il est impossible d'admettre que la destinée de l'homme soit d'être malheureux sur la Terre ; et quand on considère qu'il est essentiellement sociable, par conséquent sympathique et affectueux, il n'est pas plus possible d'admettre qu'il soit naturellement méchant.
Cependant, dans tous les temps et dans tous les pays, l'Histoire ne nous montre que troubles et désordres, vices et crimes, guerres et révolutions, supplices et massacres, catastrophes et calamités.
Mais si ces vices et ces malheurs ne sont pas l'effet de la volonté de la Nature, il faut donc en chercher la cause ailleurs.
Cette cause n'est-elle pas dans la mauvaise organisation de la Société ?
Et le vice radical de cette organisation n'est-elle pas L'Inégalité, qui lui sert de base ? »
Cabet, préface de « Voyage en Icarie », 2d édition, 1840.





Première édition 12/2017, cette seconde édition a bénéficié des critiques de mes 100 premiers lecteurs. Merci.
Si vos écrits correspondent à notre ligne éditoriale, nous pouvons les éditer, contactez-nous : edition.inuitinui@gmail.com




L’œuvre originale de la page de garde est publiée avec l’aimable autorisation de l’auteur « CAFOUI ».

jeudi 28 juin 2018

I - PRÉFACE


I - Préface

Y a-t-il une possibilité d'éviter l'effondrement, comme tant d’autres civilisations du passé ? En prenant les humains tels qu'ils sont, avec leurs milliards de neurones, leurs hormones et leurs instincts ; en tenant compte de leurs histoires et de leurs habitudes sociétales, pourrons-nous trouver de nouvelles pistes d'évolution ? Sont-elles forcément tranchantes et radicales ?
Après une plongée dans notre Histoire, je proposerai ce qui peut nous inspirer. Je mettrai aussi en lumière ce qui se fait, se vit au présent. En évitant autant que possible, les projections catastrophistes car une observation rationnelle, et subjective, de notre présent est assez parlante. Mes remarques, écrits, critiques, idées ont été découverts dans les textes et paraboles de précieux ancêtres. Je ne les citerai pas tous ; j'écris ce qui me touche, « en mon âme et conscience », ici et maintenant. J'écris simplement pour le plus grand nombre afin que se colportent les idées, les idéaux couchés sur la page/paysage. Comme la bonne santé fut colportée par les herboristes avec leurs remèdes naturels dit de « bonne-femme », terme à l’origine floue mais pour moi, clairement, sans connotation macho-péjorative.

J'entre en matière sans prouver l'importance de mon sujet.
Sur les 100 milliards d’humains ayant vécu sur Terre peu sont morts paisiblement. L'Histoire est une succession de tragédies, notre époque est juste dans la continuité. La tragédie, c'est étymologiquement, le sacrifice du bouc, un honneur fait à l’animal car il devient ainsi sacré.
Ce rite permettait à l'humain d’assumer sa mortelle nature.
Nos civilisations entretiennent différents dénis/dénégations ; dont le déni de la mort.
Et en la cachant on la ferait disparaitre ? Au contraire, l'angoisse existentielle est plus forte, elle empêche de raisonner. Ainsi nos sociétés sont suicidaires, depuis longtemps.
L'humanité est désorientée devant l’apocalypse en cours. C'est une chance pour une alternative. Avant une civilisation pouvait disparaître sans en impacter une autre à l'autre bout du monde. Maintenant notre modèle totalitaire de développement occidental, historiquement Anglais, Français, Allemand, est en voie de mondialisation. Il entraîne la disparition de la biodiversité et la vie sur Terre semble condamnée.
L'humanité est incompréhensible, elle vit sur une planète d'abondance et elle organise le manque. Elle vit dans un environnement merveilleux et ne prend plus le temps de la contemplation. Elle existe et perdure grâce à la coopération et organise la compétition.

Il est étrange que la majorité des gens s'épatent d'une tour Eiffel.
Au-delà de la problématique phallique d'une humanité complexée, les souffrances accumulées des mineurs, des fondeurs, des métalliers, des serruriers, des charpentiers, l'obéissance et l'asservissement à un délire ostentatoire me sautent aux yeux et perturbent mon admiration. Que ce tas de ferraille soit devenu le symbole du pays reconnu comme celui des « droits de l'homme » m’interroge ; comme les défaites successives du prolétariat m’interrogent sur les stratégies à adopter pour organiser un autre avenir.
La sélection par la bêtise est à la base de notre organisation, nous vivons en « Médiocratie » (Lire Alain Deneault). Pourtant il existe des humains avec des pensées éclairées, je citerai leurs mots. D’autres ont fait de leur vie des exemples, ils illuminent les ténèbres de nos sociétés mercantiles.
On me demandera qui je suis pour me permettre d’aborder ces sujets.
Je réponds que je suis citoyen d'un état libre et que quelque faible influence que puisse avoir ma voix dans les affaires publiques, le droit d'y voter suffit pour m'imposer le devoir de m'en instruire.

Je réponds avec Edward Saïd : « L’expert ne se préoccupe pas de ce que son savoir génère. On peut très bien être géologue, chercher du zinc ou du cuivre au Katanga, mais être totalement incompétent quand il s’agit de penser les incidences de cette pratique à l’échelle du Congo. L’industrie ne veut pas qu’ils soient compétents, car ce n’est pas dans son intérêt. A l’inverse, l’intellectuel agira en “amateur”, c’est-à-dire en aimant son sujet et en se sentant concerné par toutes ses dimensions, ce qui appelle nécessairement à l’interdisciplinarité ».

J'ai emprunté à Rousseau. Ses idées, ses paradoxes sont stimulants ; il est pour la démocratie directe mais la pense impossible dans un état trop grand, il préfère la démocratie représentative mais est contre car elle engendre des élus légiférant pour leurs propres intérêts. Mais, je ne l'adule pas pour autant, il croit au « Deus ex-machina » et c'est un fieffé misogyne, il n'est que de son époque.
J'emprunterai à d'autres en gardant un sens critique. Hugo se prenait pour le Messie, Proudhon, si génial qu'il fût aussi, était aussi antisémite que Voltaire. Tout humain ancré sur son piédestal perd humilité et doute créatif en s'accordant avec son temps. Face à des personnalités aussi puissantes à leur époque, je ne suis qu'un « porteur d'eau ». Paradoxalement, étant un inconnu pétri de doutes, j'écrirai certainement moins de bêtises qu'eux. Et je compte sur mes lecteurs pour me critiquer.
L’urgence des injustices quotidiennes m'impose une réaction/résistance contre ceux qui nous nuisent, certains s'y retrouveront, d'autres me dénigreront. C'est normal, l'humain confie souvent sa vie, ses espoirs, au pharaon, au messie, au leader, au président plutôt que de chercher lui-même des réponses à ses problèmes.

« Quand tous vont au dérèglement, nul ne semble y aller. Qui s'arrête et fait remarquer comme un point fixe, l'emportement des Autres. Il est bien naturel que les humains s'occupent de détruire la marque. »

Rousseau
Objet kitsch de 1925.
Quand une marque détourne un symbole millénaire et se l’appropie pour faire sa pub. Le Svastika, symbole de bonne fortune, de bon présage, d’origine Hindoue.
Aussi récupéré par les nazis… un peu avant.
(Lire Valérie Arrault, L’empire du kitsch)

mercredi 27 juin 2018

II - L'ORIGINE DU MONDE EN CHIFFRE

II - L'origine du monde en chiffres.

« Celui qui maîtrise le passé maîtrise le futur, celui qui maîtrise le présent contrôle le passé. » G. Orwell, 1984

Pour savoir l'on va, il me paraît nécessaire de savoir d'où l'on vient.
Enfin savoir sans être sûr de savoir ; un savoir scientifique est toujours relatif.
Notre temps de vie est court. Un arbre peut vivre 2000 ans, un requin du Groenland 400 ans, un perroquet 100 ans, une morue 80 ans.
Par rapport aux 13,819 milliards d'année de notre univers, nos rondes journées sont vraiment très courtes.

« Et ce qui chante et contemple en vous est encore fixé dans les limites de ce premier instant qui sema les étoiles dans l'espace » K. Gibran, 20 ans, avant l'hypothèse du Big-bang.

Le Big-bang, mes cellules, ma conscience sont nés à cet instant-là. L’explosion originelle a enfanté :
Le temps qui depuis s’écoule.
La matière qui nous constitue, appelée baryonique, elle serait du vide en vibration.
La matière noire, sur laquelle la matière visible allait s'agglomérer. La matière noire permettrait aux galaxies de ne pas s’écarteler à cause de leur rotation. Elle s’observerait par défaut, en regardant comment un rayon lumineux serpente en passant à sa proximité, on reste incapable d'en penser la composition.
D’autres champs/particules.
L’énergie noire, celle qui expliquerait l’expansion accélérée de l’univers. Elle est aussi nommée énergie du vide car les astronomes font appel aux physiciens pour découvrir le Graal : relier la mécanique quantique de l’infiniment petit et la relativité générale de l’infiniment grand.
Et plus concrètement, l'hydrogène de mon verre d'eau.
Après une seconde, les neutrinos se sont dispersés, ils sont les particules les plus abondantes de l'univers.
Puis la lumière fut, 378000 ans après l’explosion originelle.

« Désormais notre Patrie doit être l'Univers » Flora Tristan, 1850

Bien après sont nés des trous noirs supermassifs. Selon des scientifiques, un trou noir, un puit d’attraction gravitationnel dont rien ne sort, deviendrait au bout d'un certain temps un trou blanc, une étoile de Planck. Au-delà d'une certaine quantité de matières avalées le trou noir vomira ce qu’il a absorbé. Si nous n'avons encore pas pu observer ce phénomène c'est que le temps dans le trou noir s’écoule beaucoup plus lentement, à cause de la gravité. D'autres pensent que la limite de notre univers serait les bords d'un trou noir et notre environnement en 3D, une projection holographique.

Les trous noirs éructent un peu de matière via le rayonnement de Hawkins, des étoiles supermassives naîtront ; elles enfanteront à leur tour la majorité des atomes qui nous constituent.
La matière, le soleil, une table, nous, etc., n'est qu'un minuscule concentré d'énergie perdu dans un espace vide gigantesque.  La distance entre noyau et électron étant très grande, même les plus grands cerveaux sont essentiellement composés de vide, à 99,99%.
La matière, dont les étoiles, composent notre univers pour à peine 5% de sa masse/énergie ; on ignore les 95 % restant. La matière est issue des molécules, des amas d'atomes, les plus courantes dans cet univers sont le dihydrogène H2 et l'eau H2O.

Notre univers aurait 10 mille milliards d’étoiles, certaines deviendront des étoiles à neutrons. Ces astres dessinent sur le ciel du désert une toile que Michelangelo, le contemplatif, ne renierait pas.
C'est de la mort d’étoiles, elles explosent, que naissent les atomes les plus lourds comme l'or. A chaque seconde, une naissance et une mort. La vie doit s’éteindre.

Notre système solaire est à la périphérie de notre galaxie, sur un bras d'une de ses spirales. Notre galaxie, comme les autres galaxies serait enveloppée d'une cotonneuse bogue de matière noire et elle tourne autour d'un trou noir qui est à son origine ; via ses éructations. J'aime son petit nom à notre galaxie : la voie lactée, c'est poétique et terre à terre, un sein nourricier à l'origine de toute vie.

Notre vaisseau spatial est baptisé TERRE. Notre sphère tourne sur elle-même à 1700 km/h et autour du soleil à 107 000 km/h. Notre système solaire se déplace dans notre galaxie à 90 000 km/h et enfin (?) notre galaxie tourne en entraînant notre Soleil à une vitesse de 860 000 km/h.
Des Musulmans Soufi, les derviches tourneurs, dansent en tournant sur eux-mêmes, en tendant la main droite vers les cieux afin d'en capter la rotation, ils la transmettent au sol par la main gauche, et ce depuis le XIIIe siècle ; les Grecs vers -300 avaient un rite proche.

Notre étoile/soleil est plutôt petite, elle est classée dans les naines jaunes. Elle est née de l'explosion de deux précédents soleils beaucoup plus massifs. L'étude d'éléments semi-denses le prouverait car notre soleil n'est pas assez massif pour amalgamer en son sein des atomes aussi lourds. Des civilisations amérindiennes donnaient un nom à la mère du soleil : Coatlicue.

Le soleil pèse 99,86% de la masse totale du système solaire et Jupiter, la plus grosse planète, est gazeuse et pèse 75% de la masse totale des autres planètes. La Terre, vulgaire agglomérat de poussières cosmiques, serait âgée de 4,54 milliards d'années. Puis après une collision avec une planète de la dimension de Mars, la Lune serait née.





 Coatlicue



mardi 26 juin 2018

III - L'ORIGINE DE LA TERRE

III - L'origine de la Terre.

Notre planète est au centre de l'univers.
Notre Terre est unique, comme notre Soleil, comme les Autres.
D’une façon co(s)mique, on peut dire qu’Aristote avait raison et l'inquisition aussi, et ce n’est en rien remarquable.
Dans un univers homogène et isotrope, à très grande échelle, quel que soit l'endroit d’où l'on observe, on voit la même chose.
Le centre peut-être partout, et nulle part.

TERRE.
Son nom de baptême serait une erreur du Moyen-Âge. A cette époque, on pensait que la terre était plus étendue que la mer. Par contre personne ne pensait qu’elle était plate, c’est une rumeur du XIXe siècle.
Océane, Planète bleue, serait plus juste ou Bactéria.
Les bactéries sont la plus importante biomasse terrestre. On pourrait émettre l’hypothèse que nous sommes une bactérie. En tout cas, sans elles nous ne serions pas là.
Sans les mitochondries transmises par les mères, et nées d’un ancien mariage entre une cellule et une bactérie, nos cellules ne seraient pas alimentées.
La vie sur Terre se développe depuis près de 4 milliards d'années. De l'eau liquide, grâce au soleil et à la chaleur interne de la Terre, des acides aminés extra-terrestres, du feu, de l'argile, du mystère et la vie est arrivée. Certaines hypothèses plaident pour la panspermie, c'est à dire l'arrivée de la vie via les comètes. Certains gaz rares n'étaient pas sur terre, ils ont été apportés par des comètes, comme une partie de nos océans.

Entre 3,7 et 3,5 milliards d'années, la vie s'est développée dans l'eau, océans ou gouttes, et dans les roches. Les cyanobactéries se sont multipliées, elles sont à l'origine d'une partie de l'oxygène. Cet oxygène a ensuite permis la naissance des algues rouges, il y a 1,2 milliards d'années, puis des plantes aquatiques puis des premiers animaux marins, il y a 640 millions d'années.
Comme l'oxygène manquait dans l'eau, la vie est arrivée sur la terre ferme avec des algues, des champignons, puis il y a 440 millions d'années avec les premières plantes en symbiose avec des mycéliums (champignons) puis les fougères et les conifères.
Actuellement, les arbres produisent la moitié de l'oxygène que nous respirons grâce à la photosynthèse. En plus, en consommant du dioxyde de carbone, il fabrique du bois. Il va même jusqu'à créer des centaines de litres d’eau grâce aux atomes qu’il assemble en son sein.
L'autre moitié de notre comburant provient toujours de l'océan, du phytoplancton.

Les végétaux se nourrissent et grandissent grâce à une stratégie opposée à celle de l'homme. Nous mangeons de l'énergie concentrée alors que les arbres s'étalent le plus possible pour puiser de toutes petites quantités d'énergie via de gigantesques capteurs. Si l’on additionne la surface des feuilles et des racines en contact avec l'environnement qui les nourrira, on arrive à des surfaces gigantesques de plusieurs milliers de mètres carrés pour de grands arbres.
Même un petit épi de blé et son système racinaire sont reliés à plus de 500m². En comparaison, l'intestin humain a une surface de contact avec les aliments mesurant environ 400m².

Il y a 360 millions d'années les animaux ont envahis la terre ferme. Les mammifères, 220 millions d'années, ont pu apprécier les premières fleurs vers 130 millions d'années. Un vrai coup de bol, n'est-ce pas ? Elles se reproduisent comme nous, ou presque, un pistil est l'attribut femelle, une étamine l'attribut mâle.
La vie, quoiqu'il arrive : la vie a subi 6, 7 extinctions massives. La dernière est celle des dinosaures, ils dominèrent la terre entre -265 millions d'années et -65 millions d'années. On pense que les oiseaux sont à classer comme Sauriens, ils sont les descendants de dinosaures herbivores et granivores. Comme eux, ils paradent en étalant leur éclatant plumage.

La ressource sur laquelle repose notre civilisation est l'or noir, c'est un héritage préhistorique. Il y a 350 millions d’années, le carbonifère a créé les hydrocarbures à la base de notre modèle de civilisation. Un super continent regroupait pratiquement toutes les terres émergées. L'atmosphère riche de 34% d'oxygène permettait à des libellules de 1,50 mètre de virevolter entourées d'une flore luxuriante comme des fougères de 30 m. Les champignons ne savaient pas encore décomposer la lignine de bois, plus abondante que dans nos troncs d’arbres actuels. Le CO2 fut capté par les plantes puis enterré par le temps, les hydrocarbures étaient cachés loin sous terre car sur terre, ces molécules limitent la vie du sol en le stérilisant.
Ces molécules d’hydrocarbures sont hyper-collantes, elles rendent allergiques au pollen. Elles collent à l'herbe et l’humain, en bout de chaîne, s'en nourrit, cela participe à une perte de diversité de notre flore bactérienne intestinale.
Cela peut-il expliquer l’augmentation des maladies auto-immunes et inflammatoires ?


Nous aurions dû laisser les hydrocarbures à leur place, mais l’humain à l’obsession des trous. L'humain creuse pour l'uranium. La terre ne suffisant pas l’humain ira creuser les mers pour récupérer des nodules polymétalliques. L'énergie nucléaire est l'autre ressource adulée ; elle est surtout tellement parfaite pour la guerre. Le plutonium préhistorique n'existait plus qu'à l'état de trace ; il a été ressuscité par nos glorieux scientifiques pour le bien de l’humanité.


Notre présent est modelé par notre passé. Nos illusions de toute puissance nous font croire que nous avons inventé des technologies révolutionnaires alors que nos « inventions » ne sont que le fruit de millions d’années totalement chaotiques. De ce chaos, nous sommes nés.

Des lithophones.
Il est possible qu'aux temps de la préhistoire, dans les grottes, les stalactites, les stalagmites, les draperies stalagmitiques aient servi de lithophones, par exemple à Le Portel (Ariège, 12.000 ans), Rocamadour (Lot, 25.000 ans). On y voit des traces de percussion. (Source Wikipédia).



   
Vénus de Hohle Fels, il y a 40000 ans, Vallée de Ach (Allemagne).



vendredi 1 juin 2018

IV - L'ORIGINE DE L'HUMAIN



IV - L'origine de l'humain.



Nous sommes des êtres de carbone et d'eau. Cette alliance carbone/eau est à l'origine de toute vie. La centaine de variétés d'atomes disponibles dans l'univers n'a pas permis au hasard de trouver une autre base. Pour l'instant.
Chez un substrat humain, les colonies de bactéries, environ 3 kg, vivent en coopération, en symbiose.
Je dors la nuit dans l'ombre de la Terre. Depuis un siècle, on a une heure de sommeil en moins, le travail surpasse le naturel.
Je respire l'oxygène des algues et des arbres.
De nombreuses espèces, plantes et animaux, descendent de la même souche ; de nombreux êtres vivants sont adeptes de la reproduction sexuée.

Mais, entre ces deux organismes vivants, végétal ou animal, il existe une différence fondamentale ; contrairement à une plante, un mammifère est un concentré d'énergie. Organisé en tube, autour d'un axe, bouche/anus, il doit se nourrir de calories pour maintenir sa température corporelle ; aussi un avantage pour résister aux infections fongiques.
Certains animaux ont des stratégies d'économie : un boa, animal à sang froid, peut se nourrir une fois tous les 6 mois.
Faire beaucoup avec peu comme un arbre.
Mais cela est si éloigné de la pensée et du corps des mammifères humains que ce concept est peu accessible.

En analysant les caractères communs les plus anciens on peut essayer de remonter le cours du temps.
Vers moins 640 millions d’années, j’étais une éponge, puis j'ai été poisson, je me reproduis comme lui en distribuant généreusement mes semences mâles dans un milieu marin. Puis vers 220 millions d'années nous nous séparâmes de nos cousins rongeurs. Toujours selon des hypothèses, évoluant selon les fossiles trouvés, vers 125 millions d'années nos ancêtres appartenaient à la même famille que les chiens. Puis vers 60 millions d'années, c'est de la famille des lémuriens dont nous nous sommes séparés. Vers 40 millions d'années nos cousins dauphins sont retournés dans l'eau, nous sommes restés sur terre.
A la suite d'une apocalypse ayant fait succomber les plus gros dinosaures, vers 65 millions d'années, une niche écologique est apparue. Bien que déjà présent en nombre, nos ancêtres mammifères s'y sont engouffrés. Après quelques millions d'années, ils ont donné naissance aux premiers grands singes d'Afrique, il y a 22 millions d'années.

Je ne descends pas du singe. Je suis un singe descendant de bipèdes.
En fait nos ancêtres, de 13 millions d'années vivaient déjà dressés, comme d'autres grands singes. Ils s'accrochaient aux branches et évoluaient souvent verticalement. Nous, les Homos, serions restés debout tandis que d'autres singes se seraient remis à quatre pattes.

La supposition actuelle est que les mammifères humains descendent d'une souche commune avec l'Homo Pan paniscus, le bonobo, le Gorille et l'Homo Pan troglodytes, le chimpanzé dont on ne se serait séparé que depuis 8 millions d’années. Considérer « Homo sapiens » comme une espèce exceptionnelle est une vantardise d'experts du XIXe siècle.
A l'origine les premiers hommes étaient noirs. Ils ont quitté le continent Africain par petits groupes. Ce qui a fait perdre du capital génétique aux émigrés.
Parmi ces émigrés, certains dégénérés sont devenus blancs. Cette tare est devenue un avantage pour capter plus de vitamine D. D'autre ont les yeux bridés, sans raison objective, c'était peut-être un critère de beauté dans une communauté.
La blondeur ou un menton vertical n'ont pas d'autres explications, en l'état actuel de nos connaissances, qu'un effet de mode.
Les barbes viriles sont aussi liées à une sélection naturelle liée à la mode. En effet, nos ancêtres noirs avaient perdu leurs poils et une bonne partie de leurs poux. Quelle ingratitude, les poux ont contribué à notre convivialité ; et contribuent toujours, chez les singes, à lier le groupe grâce à l’épouillage.
Pour la couleur jaune/cuivré, il faut chercher du côté de l'original Africain. C'est dans la population des Bushmen que l'on trouve la plus grande variété génétique au monde. En effet, il y a plus de différences de chromosomes entre deux frères du désert du Kalahari qu'entre un Chinois et un Norvégien.
Grain de riz : 40 000 gènes, Papillon : 440 chromosomes, Humains : 20 000 gènes et 46 chromosomes. Les scientifiques plaçant les êtres évolués en fonction du nombre de gènes en sont tout penauds.
D'autres encore estiment que nous venons d'Asie, ils sont de moins en moins nombreux. La science est relative.
Ce dont nous sommes à peu près certains, c'est que nous sommes des singes de type humanoïde comme d'autres lignées éteintes.
Depuis 500 000 ans et le début de notre domination, la biodiversité est en baisse perpétuelle. Pourtant, nos sens ne paraissent pas extraordinaires par rapport aux autres espèces, d’où vient notre pouvoir de nuisance ?
Dans la mythologie grecque, nous avons fait pitié au Titan Prométhée, Dieu nous a créés tellement plus démunis que les animaux que le Titan s'est décidé à voler le feu (l'intelligence) et les arts (la capacité à faire des outils) pour nous aider à survivre. Hélas le Titan a omis l'intelligence politique qu'Hermès nous a ensuite donnée. Hermès devrait revenir, on l’a perdue. On est des adorateurs d’outils, on invente n'importe quoi, les anciens grecs diraient que nous avons laissé la philosophie « naturelle », les sciences et techniques, prendre l'ascendant sur la philosophie « morale ».

Nos sens sont moins développés que certains animaux, pourtant en fonctionnant de concert, ils sont très performants. Et nous avons surtout le sens de la coopération. Ce sens du collectif nous a permis de vivre, parfois de survivre car nous avons déjà frôlé l'extinction. Nous sommes des animaux terrestres parmi les plus endurants. Cela nous a permis de chasser des animaux plus rapides en les épuisant à force de les poursuivre. Nous avons des milliers de glandes sudoripares ; elles nous permettent une thermorégulation de notre corps. Le chien, le daim doivent haleter pour évacuer leur surplus de chaleur, et donc être pratiquement arrêtés, pas nous. Nous les poursuivons, les épuisons à la manière des chasseurs cueilleurs du Kalahari. Nous pouvons aussi marcher et manger en même temps. Cela nous a permis, d'aller vite chercher une charogne pour en déguster les restes : moelle et cervelle. Avec ces aliments riches en acide gras, phosphore et complétés par du poisson plus facile à capturer, nous aurions ainsi développé notre matière grise.
Les premiers hommes sont arrivés en Europe, il y 1,8 million d'années. Les Homo sapiens, nous donc, avons envahi l'Europe vers moins 60 000 ans. Nous avons participé à la disparition des Néandertaliens.
Nos ancêtres sont Sapiens, même si notre cerveau actuel est plus petit, et aussi nous descendons des Néandertaliens.
En effet, des galipettes préhistoriques ont mêlés nos gènes. Des fouilles, récemment effectuée en Israël, ont permis de trouver les premiers bâtards. Entre 150000 et 200000 ans les Néandertaliens fuyaient le froid du Nord tandis que les Sapiens quittaient l'Afrique ou ils étaient depuis 200000/300000 ans (Maroc). De leur rencontre sont nés des enfants. Les preuves accumulées sont implacables, ils ont élevé ensemble et dignement leurs enfants.

Les premiers outils de pierre ont entre 3 et 4 millions d’années. Il est impossible de savoir s'ils ont été précédés par des outils en bois ou os, ceux-ci s'étant décomposés.
Les outils composites, une hache avec un manche en bois et une pierre biface ont 1 million d'années. L'usage du feu se serait généralisé à cette époque, il est difficile de donner une date, il paraît en tout cas improbable qu'après avoir goûté un steak après un incendie, les humains de la préhistoire n'aient pas cherché à s’approprier la cuisson.
L’augmentation de la taille du cerveau pourrait être lié au feu. En multipliant les ressources comestibles, en permettant d’avoir une alimentation variée et énergétique, le feu autorise de passer plus de temps à d’autres activités que juste « brouter » ; tailler des silex, par exemple.
Nos mains en utilisant des outils, que notre cerveau analyse comme une partie de nous-même, auraient aussi permis au genre humain de devenir intelligent, si on peut dire.

Les premières sépultures dateraient de -800 000/400 000 ans, ils/elles offraient à leurs morts des outils et parfois des fleurs. Auparavant, on ne sait pas, il n'y a plus de preuves car ils offraient peut-être les corps aux vautours ; ils avaient le sens du partage les humains préhistoriques. Depuis peu de temps, à notre échelle humaine, nous nous pensons plus évolués que les animaux alors que les éléphants, les singes portent aussi une attention particulière à leurs morts.  Ils ne sont pas moins intelligents que l'humain mais différemment intelligents.

Voici de grandes lignes, les civilisations humaines ont chacune leurs particularismes, leurs écarts. L'évolution, au cours du temps, n'est pas linéaire. Le hasard est le maître de l’évolution.

Les premières gravures ont 500 000 ans.
Les premières peintures ont 100 000 ans, les autres ont disparu.
Les peintures rupestres de la grotte Chauvet ont 35 000 ans.
Les peintures de la grotte de Lascaux ont 17 500 ans.
17 500 ans d'écart entre les deux et peut-être 17 500 ans de bonheur.
J'imagine la maîtrise de leur environnement, leur connaissance de la faune et de la flore.
Du ciel et des étoiles pour connaître les saisons et s'orienter.
L'entrée de leurs grottes peintes indiquant les équinoxes et les solstices.
Pourquoi évoluer quand la vie est si douce ?
Pourquoi inventer un four à micro-onde quand la nourriture est si abondante ?
Pourquoi inventer la guitare électrique quand on a le lithophone ?
Pourquoi inventer la bombe insecticide alors que le lit d'herbes aromatiques et de fougères chasse les moustiques ?
Pourquoi inventer le mercurochrome quand on a le polypore du bouleau ?
Pourquoi inventer le déo. alors que la violette est un inhibiteur d'odorat ?
Pourquoi inventer la HIFI alors que dans l'absolu silence d'une grotte, le cœur battant la chamade peut faire croire que le troupeau de chevaux sauvages dessinés sur la paroi est au galop ?

Certains hommes préhistoriques avaient certainement un petit jardin et quelques bêtes, de façon temporaire. En effet, si l'humain se décide à marcher longtemps, il ne peut pas être accompagné d'animaux. La domestication des chiens daterait de l'époque où nous étions encore des singes, on peut aussi envisager que certaines peuplades préhistoriques utilisèrent ponctuellement des éléphants, des rennes.
D'autres stockaient la nourriture, on a retrouvé de la farine vieille de 22000 ans, d’autres avaient des arcs, des hameçons.
Le questionnement sur l'égalité, sociale et physique, entre l'homme et la femme, ne pouvait certainement pas se concevoir, chacun tenait naturellement ses rôles. Elles allaitaient leurs enfants jusqu'à 14 mois et vivaient souvent 65 ans, avec toutes leurs dents. C’est toujours leur cas dans des tribus semi-nomades d’Afrique ou d’Amérique du Sud.
Une ou un ancêtre des Aborigènes d'Australie mesurait 1,93 mètre et sprintait à 37 km/h, on a retrouvé des traces.
En soirée, nos ancêtres se racontaient des fables de sorcières et de loups, les nôtres en sont inspirées.
L’été en regardant le croissant de Lune, le coucher et le lever du soleil, ils savaient que la terre tournait, comme d’autres planètes, autour du soleil ; c’est pour coller au dogme, d’un Univers créé par Dieu pour les humains, que la Terre au centre fut inventée.
L'hiver, les humains préhistoriques allaient au cinéma. Devant les peintures rupestres éclairées par les torches, les spectateurs frémissaient aux sons des bruitages/échos des acteurs imitant les cris des lions.
Ils étaient artistes, ils donnaient un sens esthétique à leurs outils. Le bison de la grotte Chauvet n'est plus réalisable, aucun humain n'a cette dextérité de nos jours ; on peut imaginer que l’auteur de cette œuvre était dispensé de chasse car un talent pareil provient d’un entrainement assidu. J'imagine le désespoir des hommes préhistoriques s'ils revenaient aujourd'hui et découvraient en Ardèche, l'horrible verrue de béton créée par l'humain du XXIe siècle pour les imiter.
Parmi ces tribus, certaines vivaient bien, d'autres très bien jusqu'à ce qu'une épidémie les décime. Les techniques s'échangeaient comme celle des ombres projetées pour peindre dans les grottes.
Les femmes étaient parfois un enjeu de survie pour un groupe. Il y avait des conflits. Mais rarement du cannibalisme pour manger la force de l'Autre ou des sacrifices humains comme chez les Incas du XVe siècle.
Les échanges, la coopération en général étaient largement développés. Jamais, il n'y eut de guerre et s’ils avaient eu le taux de mortalité infantile du XIXe siècle, notre espèce se serait éteinte.