mercredi 5 juillet 2017

XI - Conclusion.


XI - Conclusion.
Notre présent n'a rien à envier à l'effroyable bilan de notre passé. Notre futur risque d’être dans la droite ligne ; dramatique pour des milliards d'humains.
La fraternité des Humains est-il pour après-demain ?
Après avoir cherché si nous pouvions éviter l'effondrement, je pense que sans réaction urgente nous allons vers une lente et inexorable chute, classique.
Notre cerveau n'est pas fait pour envisager la mort, il installe un réflexe de déni.  Est-ce le déni qui m'impose de dire qu'on a encore une petite chance pour quelques-uns ? De nos jours, c'est une alternative à la « Conjuration des imbéciles » (J.K. Toole) que l'on doit inventer.

« Même si l'on m'annonçait que la fin du monde est pour demain, je planterais tout de même un pommier. » Luther

Des individus se sont transcendés dans les camps de concentration, si dans des circonstances aussi infâmes certains humains résistent et créent, c'est que l’humain est capable du meilleur.
Malgré l'Inquisition, Michelangelo et l'art chrétien ont existé, tout n’est pas perdu.
Les alternatives existent, des IDÉES, piochées chez l’Autre, ont été proposées tout au long de cet essai. Elles sont souvent simples à mettre en pratique et apporteraient plus de bonheurs à la majorité.

Les humains de la préhistoire ont vécu peu nombreux, avec peu de biens, les conflits étaient rares. Si des chefs prenaient le pouvoir par la violence, ça ne s'est pas généralisé à toutes les tribus. En -12 000 ans tout s'est emballé, la force des armes et l'organisation hiérarchisée d'une civilisation sédentaire ne laisse aucune chance à une civilisation égalitaire et pacifiste de chasseurs cueilleurs.
Quand les Grecs construisaient leurs cités, ils s'arrêtaient dès qu'un maximum était atteint, entre 6000 et 10 000 citoyens. Certains émettent l’hypothèse qu'au-delà d'un certain nombre, un seuil critique, la démocratie ne peut exister, pas plus de quelques milliers d'individus. Le concept de « contre productivité » d'Yvan Illich peut-il s'appliquer aux groupes humains ?
Notre histoire récente, depuis 5000 ans, s'écrit sous le règne des oligarchies ostentatoires et de leurs cortèges d'inégalités. Cela perdure grâce à l'enseignement d'une Histoire écrite par eux pour maintenir la majorité dans l'ignorance. Notre système survit grâce à des professionnels insensés, glacials comme de l'acier. Les hommes d’appareil ont la personnalité d'un robot. Nos élus, subventionnés par les « gens de biens » et validés par des « esclavélecteurs », définissent le bien pour nous. Ils vivent dans la « toute puissance », leurs médias dénigrent la différence, leurs armées emprisonnent ou tuent des jeunes comme Rémi Fraisse. Laisseront-ils de la place aux Autres ?
L’histoire prouve que non. Dommage, toujours le changement est porté par des minorités fracassant les habitudes, les automatismes. Mais il faut beaucoup de temps, plus d'une génération. Le sang de la plèbe a trop souvent coulé, elle a appris le sens du sacrifice. Le XXe siècle des Staline, Hitler, Pétain, Mussolini, Franco soulevant des peuples entiers dans des élans suicidaires est terminé, tant mieux. Au XXIe siècle, la vie semble plus respectée mais on est sur les mêmes bases ; la promesse de l'abondance via le Progrès et le Travail, les deux mamelles du capitalisme.
Le résultat sera donc le même, malgré des progrès technologiques flagrants ? La médecine est l'exemple indiscutable prouvant que les progrès dus au monde moderne peuvent être merveilleux. Des progrès dans l'observation, avec l'utilisation des scanners, de la tomographie et toutes les méthodes d'imageries médicales permettent des diagnostics inenvisageables 20 ans auparavant.
Mais ne nous croyons pas plus évolués au niveau psycho/social.
Et sommes-nous vraiment moins malades que nos ancêtres hominidés ? De nouvelles maladies ont été créées et nos environnements de vie sont détruits.
Globalement, nos modes de vie sont mortifères, contre notre nature, contre la nature. On crie, on écrit l'idéal, liberté, égalité, fraternité, pour se déculpabiliser d'en être si éloigné, et on reproduit les habitudes barbares. Les sociétés humaines sont conservatrices.
Le plus remarquable de notre époque est cette antique pensée comptable poussée à son paroxysme : Nous voyons la Terre, ses plantes, ses animaux comme une mine/ressource/rente.
Comme le DRH ne voit que des ressources humaines.
Nous ne contemplons rien, nous mesurons tout. Couper une forêt pour la remplacer une ZI, pas d'affolement, la forêt sera compensée. On en fera une deux fois plus grande ailleurs. Plus d'arbres plantés là où ils ne gênent pas, ça compense en chiffres, pas en vies et biodiversités perdues.
Les Orang-outang élèvent durant 10 ans leurs enfants. Si ces adultes en devenir n'ont pas appris à reconnaître 200 fruits et leur environnement avant l'âge de 6 ans, ils ne seront plus capables de vivre en autonomie ; le jour où ils ne survivront que dans les zoos, il sera trop tard.
Et oh, on se réveille, la perte de biodiversité n'est pas assez alarmante ?
Comme pour un individu c'est uniquement une grosse claque, une catastrophe qui impose les changements à une société.
La boîte de conserve est arrivée au temps de Napoléon le mafieux, elle empoisonnait ses troupes avec des soudures au plomb. Aujourd'hui, nous consommons toujours du thon en boîte, invention typique du XIXe siècle productiviste et dépensier. Aujourd'hui pouvons-nous nous permettre ce luxe ? Ce luxe en effet, si nous faisons l'évaluation de la production d'une vulgaire boîte. La pollution générée par les bateaux thoniers français aux Seychelles, l'énergie pétrole du Moyen-Orient dépensée pour le contenant en fer mauritanien, les usines mettant à la/en chaîne des Noirs vivant dans un paradis, les déplacements et les transports, la vente dans les grandes surfaces où les caissières souffrent de TMS.
Tout cela est nécessaire à la commercialisation d'une espèce en voie de disparition. Tout cela doit nous inciter à accepter de perdre ce type d'alimentation énergivore et immorale.
Mais qui veut perdre ?
La perte, une notion abstraite, relative, elle se discute.
Les rivières françaises peuvent être poissonneuses. Nos aquaculteurs peuvent aussi « fumer » du poisson. Perdrait-on en goût à manger local ?
Le changement de paradigme est aujourd'hui une utopie. La « mainmise » de quelques privilégiés augmente proportionnellement aux oppositions. Ils préféreront tout détruire plutôt que perdre un peu.

Pessimisme réaliste des catastrophistes ? Lâcher prise ? On s'en sort toujours, « syndrome de Cassandre ». Imbécillité heureuse des optimistes. Jamais les optimistes n'ont permis la moindre remise en question. C'est le temps de la saine colère forcément subjective, car l'objectivité est l'immobilité.
« Il n'y a pas de vérité sans colère. » Bourdieu.

Les guerres mondiales ont sonné le tocsin, sans effet.
Les irresponsables gèrent, encore et toujours, notre quotidien sur les mêmes bases sociétales.
Irresponsables d'eux-mêmes, responsables des autres.
Des sauveurs, nos cimetières sont remplis de gens indispensables.
Des dispendieux imposteurs sans pensée ni idéologie.
Juste l'argent à court terme.
Les financiers se nourrissent de guerres économiques, les généraux s’enrichissent durant les conflits.
Hélas, la guerre a besoin de chefs. Quand certains Indiens devaient se défendre, ils se choisissaient un chef. Connaissant les dangers du pouvoir rendant implacablement fou, toute la tribu lui crachait aux pieds pour lui rappeler qu'il ne serait Le chef qu’au moment de la bataille.
Cracher aux pieds des ministres.
C'est la gouvernance sans le pouvoir qu'il faut chercher.
C'est l'échange sans argent qu'il faut chercher.

A nous de ré-agir, au quotidien le progrès techno-scientiste apporte la régression sociale et l'environnement se délite.
Mais la grande majorité accepte l'inacceptable, quel choix reste-t-il ?
Disparaitre.

« Ne rien faire mais que rien ne soit pas fait. » Lao Tseu à l’Aurore

La Terre étant une planète parmi les premières nées de l’univers, d'autres vies apparaîtront après nous sur une autre planète ou dans un autre univers comme l'envisageait « l'illumineux » Giordano Bruno, brûlé vif, en gueulant sur la bêtise et la malignité des élites épiscopales, en l'an 1600.

Notre disparition passera totalement inaperçue. L'univers s'en fout.
Nous sommes aussi présomptueux que les savants des derniers siècles, eux pensaient qu'ils allaient toucher Dieu grâce aux technosciences. Historiquement, on est des complexés, le complexe de Prométhée non assumé nous revient dans les dents.

Hier des conjonctions d’événements furent à l'origine de la Commune de Paris. Incompétence des élus, absolues indécences des élites, manque et privation pour la majorité. Au hasard d'une nuit pluvieuse, les Versaillais furent empêchés de voler les canons, les femmes ont lancé la révolte.
Aujourd'hui la folie quotidienne touche des sommets.
Les pauvres sont combattus par certains fonctionnaires smicards[1], les malades et les chômeurs sont dans la misère pendant que les banques Suisses croulent sous l'argent des fraudes fiscales.
Les mères voient leurs enfants mal nés, mal traités, elles vont se révolter.
Rôle des femmes. Elles ont lancé la révolution Russe en chantant la « Marseillaise des travailleurs ». Le féminisme est une affirmation permanente. Les inégalités et les vieux schémas de pensées demeurent, les Occidentales sont encore trop reliées aux hystériques, ces folles de l'utérus inventées par les savants du XIXe siècle. Le racisme premier de nombreuses époques est le racisme envers les femmes, s'il n'est pas d'abord réglé, il est impossible d'aller vers une société conviviale. Depuis la Grèce antique, elles ont tenté « la grève des sexes » pour qu’on les entende. Mais de nos jours la mode est à la femme enfant, niaise et sapée comme sa fille, on n'a pas encore retrouvé l'égalité des sociétés préhistoriques. La lutte politique dans les actes au quotidien est plus importante que la participation aux élections ou que le militantisme où domine le culte du chef.

Pub pour être toujours belles. Phallocrates.
Films de superman. Machistes.
Livres scolaires, BD enfantines. Misogynes.
Les rôles sont à répartir, sinon pas de Rêv-olution.
La croyance en la supériorité de l'homme est à dénoncer.
Croyance souvent, raison rarement.
Le déni n'empêche jamais à la vérité d'éclater : Voie Lactée, Mer, Gaïa ; nos sociétés machos rendent grâce aux femmes.
Notre survie passe par un Ubuntu, un Buen Vivir.
De plus en plus d'Humaines commencent à voir clair, la nature est la plus belle et la plus efficace fabrique.
La conjonction d’évènements cataclysmiques fait perdre leurs repères à nos élites. C'est le moment de prendre, de donner, de tenter, de proposer, de chercher, de trouver. En effet, les moments de l'Histoire tels que ceux-ci sont rares. La démocratie est rare, sa nature déséquilibrée lui impose d'être en mouvement. C’est moment de la dépasser, le mot est trop galvaudé. Nous devons inventer une société sans chef, une sociocratie.
Notre mémoire conserve le passé, on peut donc s'en inspirer.

Ayons le sens des valeurs.
Boycottons l’entreprise du cadre supérieur-compétiteur d'une multinationale de yaourts de souffrance animale.
Boycottons la réussite sociale affichée en 4x4 vert hybride, en WE de nature en quad, en écrans hyper 21/9 extra large affichant des journalistes à l’esprit hyper étriqué, en villa démesurée comme la blondeur de sa bourgeoise perdue au milieu d’une cuisine résolument moderne/ un labo pour pizza surgelée.
Respectons le végétarien, la marcheuse/randonneuse ; celle prenant le temps de construire des liens d'affections gratuits, ou peignant la nature.
Nous sommes des êtres contemplatifs pas des automates. Tranchons le nœud gordien du productivisme, du toujours plus, des délires d'une vie sans limite dont, majoritairement, nous souffrons. La promesse du progrès technologique faisant « évoluer » le genre humain a fait long feu. Je parle bien d'évolution car je réserve le mot « progrès » aux objets technoscientifiques. Ce mot ne peut être attaché à l'art ou à une civilisation, un Picasso ne se mesure pas en progrès. On peut mesurer l'apport d'un objet technoscientifique uniquement si l'on dresse le bilan de son apport social, humain, environnemental. L’observation du passé, le recul permettent cette mesure. Il est indispensable de Ralentir pour s'auto-évaluer. Une perte de temps pour le capitalisme, une dangereuse introspection pour nos élites.

Changer d'éclairage, se mettre à jour, s'enrichir de contradictions.
Une psychothérapie mondiale ? Même pas mal.
Des esclaves/technologies me rendront invincibles.
Le déni ne me tiendra debout qu'un court moment.
Oui, j'ai peur de la maladie, j'ai peur de souffrir.
Et l'apprentissage de la gestion de ces émotions si elles deviennent trop envahissantes. Même pas peur.
La douleur ne fait-elle pas prendre conscience d'une épine plantée.
Des prêtres/médecins me garantissent la vie éternelle.
Accepter pour transcender.
Oui, j'ai peur de la mort.
La vie est éphémère.
Pas besoin de pouvoir, juste le respect de Soi, et Amour de l'Autre.

Quelles IDÉES pour agir ?
J'imagine les vibrations des lithophones et les chuchotements des flûtes en os d'oiseaux pendant que les peintres dessinaient les étoiles sur les murs des cavernes ; aussi les enfants dansant autour du feu. C'était dans un passé lointain, il y a quelques 50 000 ans.
Comme mes ancêtres, j'aime les éclipses de Soleil, un miracle absolu. La Lune se trouve être 400 fois plus près de la Terre que le soleil tout en étant 400 fois plus petite, environ. De ce fait, la Lune occulte parfaitement le Soleil. Le cône d'ombre provoqué par la lune touche juste le sol terrestre, quelques kilomètres de plus entre la Terre et son satellite et les humains n'auraient pas eu droit à ce spectacle cosmique.
Créer des lieux de vie à l'image des tribus Aborigènes d'Australie. Multiples et uniques, elles ont chacune leurs rites, leur culture, leur politique locale de gouvernance pourtant toutes tendent vers le même but : vivre en symbiose, en amour avec la nature.
La Terre est abondante en énergie, en arbres fruitiers, en animaux, en intelligence collective. Faut vraiment être borné pour ne pas arriver à s'en sortir, faut vraiment laisser son cerveau au vestiaire pour accepter de se faire diriger par des machines.
La Terre est généreuse, l'invention du manque et l'appropriation par quelques-uns sont responsables des iniquités planétaires car l'agriculture saine peut nourrir 12 milliards de terriens. De toute façon ce n'est pas le risque d'être trop nombreux dont il faut se méfier mais le risque de ne plus nous reproduire. Le plastique, tiré du pétrole du Carbonifère, répandu absolument partout stérilise les sols et les humains. Les pesticides, les fongicides, les conservateurs sont des perturbateurs endocriniens.
Le degré d'une civilisation se mesure à l'égalité entre les humains.
Nous sommes des êtres multiples, un geste répétitif abîme, sortons des cases. Ne tolérons pas le temps confisqué, les classes sociales, les métiers éternels, les zones de travail et de repos, les réserves pour animaux et ouvriers.
Le figé rassure mais seul le mouvement est vie.
Agissez pour vous-mêmes en pensant que c'est extensible à tout le monde.
Politiquement, ne rien vous interdire, l'urgence doit vous rendre pragmatique.
La violence est intrinsèque aux États. Les gardiens de la paix sont devenus des forces de l'ordre high-tech avec des outils de répression sophistiqués et peu limités. Ah si, les limites sont fixées par les lois votées par leurs chefs ainsi la violence légale de l’état est légitimée.
Nous faut-il utiliser la violence pour nous défendre ? Nos ennemis n'attendent que ça. Si nous ne sommes pas assez violents, des pros infiltreront nos manifs. C’est un devoir humain de se défendre contre les agressions, la fuite est une solution, la légitime défense aussi. Le « Travail » psychologique personnel permet de « Penser » que la non-violence est une meilleure réponse, car chaque individu, de tout âge, peut participer et nos sages illustres ont laissé des exemples.
La non coopération est pacifique, cet acte militant impose d'inventer des comportements a-normaux, par exemple refuser un achat et préférer réparer. Vous êtes à moitié satisfait de la politique de l'état, de votre village alors vous payez la moitié de vos impôts. La désobéissance civile est le choix des faucheurs volontaires d'OGM. Ils vont devant les tribunaux pour leurs idées hautes. De nombreux français refusent les œufs de poule maltraitées, ils sont plus forts que la loi, ils imposent aux producteurs de changer. En science, le sacrifice d’animaux d’expérimentation se fait de plus en plus avec un rituel autour d'un autel.

Ré-enchantons nos sens. Humez, admirez, partager, dansez, chantez, dégustez la glace à l’aspérule odorante. Notre façon de nous nous nourrir est le premier geste de notre émancipation. « Vous êtes ce que vous mangez », ce fondamental spirituel a, aujourd'hui, une explication scientifique. Les gènes ne sont pas immuables, un aliment, une forte émotion peuvent muter notre génome. En adulte responsable, quittez le sein que vous n'avez pas choisi. Manger est un geste sensible, varier les mets, les saveurs, développer ses sens, les surprendre permet d’expérimenter la nouveauté, de changer ses habitudes, d'ouvrir sur... l'artisan/ami à la place du robot machine/homme d'usine.
Remettez à leur juste place les technosciences, elles n'induisent pas le bonheur. La finance et l'économie sont des outils que vous devez vous approprier. L’économie n'est qu'au service de l’humain, la première révolution française a perdu parce que la majorité voulait un projet de société identique à celui de la classe dominante.
Le prêt, la gratuité, l'échange sont des alternatives à l'obsession de propriétés. Attendez d'être nombreux pour des actions d'éclat sinon agissez discrètement. Si la majorité décide que c'est le mur, il ne vous reste que la patience. La société ne change que par la R-évolution des humains qui la composent.

Une odeur fraîche et mielleuse émane de la divine nature.
Le soleil succède à la pluie, ce début d'automne est encore l'été.
Les premières feuilles emportées par le vent accompagnent le jeune Lucas, ensemble, ils virevoltent et tourbillonnent.
Un sentier de terre le mènera à l'école ou l’attend son facilitateur éducatif.
L'enfant vagabonde au milieu de la forêt comestible, il ne sera pas en retard ; il est maître de son temps depuis qu’il est grand. Le silence matutinal s’est empli du chant des oiseaux. L'air est transparent et pur. Il gonfle ses poumons et sent ses narines se dilater.
Les chaussures en bandoulière, il s'est ancré dans l'humus source de vie, de l'arbre à l'humain. Il enlace d'amour le végétal rugueux et tiède, il sait ce qu'il lui doit. De ses branches, l'Autre lui tend aimablement le fruit de la connaissance. Croquant le cadeau rougeoyant, le petit homme s'est assis dans l'herbe moelleuse ; il patiente sous un affleurant et caressant rayon de lumière.
Il sourit en voyant son amie Maïlys sortir de son chalet de rondins. Il l'accueille avec un air de flûte, elle se met à chanter d'une voix enrouée.
« Il faut que tu respires » (Mickey 3D)
Les habitudes ont du bon ; souvent, ils aiment aller folâtrer avec d'autres amis.
Pas à pas, lent et attentif, il écoute le frottement des feuilles sous ses pieds nus
Tout à coup, un bras lui barre le chemin, l'index de son amie guide son regard, un scarabée noir étincelant roule sa boule. Les yeux ahuris des humains de l'avenir s’écarquillent comme ceux de l’Égyptien de l'antiquité, une nouvelle journée à vivre s'annonce.



[1] Nommés « mutilateurs » par I. ILLICH.