mardi 5 décembre 2017

X-4 - Via l'école.


X-4 - Via l'école.

Un enfant est un cristal de roche. Ses actes sont transparents, d'une véritable limpidité. Son instinct lui permet toutes les expérimentations.
Par instinct, il choisit la coopération, il est naturellement bon.
Assez vite l'éducation, notre culture, nos cadres psychorigides le déforme/conforme. L’efficacité de la compétition ou de la force pour obtenir l’objet convoité nécessitera l’intervention d’encadrants éduqués à la non-violence.

Éduquer pour quoi ? Pour apprendre la liberté de pensée ou pour apprendre à répéter le déni. (Lire Françoise Vergès)
Se sentir tellement coupables de nos actes individuels ou collectifs et tordre l'histoire pour ne pas l'assumer. Ainsi, enseigner « le rôle positif de la colonisation » ou dire que « l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire » dixit un président.

Par déni ne pas reconnaître que Nantes ou Bordeaux se sont enrichies grâce au commerce des esclaves. Le racisme, la supériorité d'une race sur une autre, a été inventé au XVIIe siècle, comme le Blanc et le Noir. Ce découpage de l’humanité a donné bonne conscience aux « Blancs civilisés » pour maltraiter les « Noirs sauvages », c’était pour faire avancer le progrès. L'Afrique a été vidée de ses forces vitales jusqu'au XIXe siècle… une bénédiction pour les colonisateurs « civilisés ».

Au sommet du déni : pour ne rien reconnaître, on refuse des auteurs dérangeants : « Pour assimiler la culture de l'oppresseur et s'y aventurer, le colonisé a dû fournir des gages. Entre autres, il a dû faire siennes les formes de pensée de la bourgeoisie coloniale ». Frantz Fanon

L'histoire est écrite par des oligarques souvent de vieux mâles blancs. Elle vise à rendre les élèves admirateurs d'un passé glorieux, elle est donc mensongère. L'école de Ferry est toujours au service de la République. Notre république n'est plus opportuniste, ni radicale, moins guerrière mais plus que capitaliste : néolibérale. Bien loin de l'école républicaine égalitaire et émancipatrice d'un Robespierre.
Comment ne pas se voir si laid ?
Miroir. Oh mon miroir.
Tant que nous rejetterons notre « nature », elle nous reviendra comme un boomerang.
Tant que nous rejetterons les éléments douloureux du passé et influençant notre présent, nous ne pourrons pas surmonter nos crises.
Malgré les avertissements des sionistes originels opposés dès 1900 à l’idée de s’installer en Palestine et exprimant le risque de créer un ghetto.
Les Juifs d’aujourd’hui vivent enfermés.
Le refoulement peut-il expliquer le nucléaire japonais dans la plus dangereuse zone sismique connue, à cause du tabou d’Hiroshima et Nagasaki ? Le refoulement peut-il expliquer nos relations conflictuelles avec le Maghreb à cause de la guerre menée par 2 millions de militaires en Algérie ? « Guerre » ce mot impliquait le respect des conventions de Genève, c'était trop d'humanité pour ces indigènes. On disait alors « Les évènements » sauf chez quelques opposants comme Lanza del Vasto. Sur cette horrible guerre et le comportement de soldats français, lire les témoignages de Madeleine Chaumat dans « Algérie le soleil et l'obscur », de « Djamila Boupacha » écrit par Simone de Beauvoir et Gisèle Halimi, de Bernard Clavel dans « Le silence des armes ».

L'apprentissage du doute, du décalage, du bancal est anxiogène.
Comment un prof pourrait-il douter en face de ses élèves ?
Le doute est mal vu, il n'est pas conseillé car trop insécurisant pour … ?
L'éducation construira un adulte puis l'adulte éduquera un enfant.
Comment éduquer à la différence alors que les adultes éducateurs sont enfermés dans leurs certitudes sociétales et ont tendance à les reproduire ? Difficile de ne pas se mordre la queue.
Une R-évolution passe par le débat contradictoire, ce n'est pas parce que je propose un autre point de vue que je veux nuire à ta personnalité.
Ces débats entre adultes/éducateurs doivent être proposés lors des formations. Chacun ayant son temps de paroles avec la possibilité de rester silencieux ou de transmettre son temps à un autre dont on aimerait une précision.
Il est aussi possible de débattre avec des enfants, des jeunes ; l'adulte réel restant l'autorité (étymologie, faire grandir). Pas besoin de virtuels savants sur des écrans ou de mécanique « Intelligence Artificielle », l’illogique et aléatoire pensée humaine fait partie de l’éducation.
Le jeunisme publicitaire infantilise l'adulte et « adultifie » l'enfant.
Un enfant moderne décide de ce qu'il mange, les conseils municipaux où les enfants jouent aux grands sont une ineptie : si chacun est à sa place alors chacun aura sa place.
Sinon, c'est vers une société infantilisée que nous irons pour le bonheur des vendeurs pour le malheur du plus grand nombre.
L'enfant a le droit d'avoir une vie d'enfant, il n'a pas à jouer à l'adulte. Nos enfants lisent des BD machistes, jouent avec des jeux inventés par des adultes reproduisant les stéréotypes sociétaux, particulièrement ceux liés au masculin/féminin.
L'envahissement du quotidien par toutes sortes de technologies d'adultes perturbe l'éducation.
Un cerveau est connecté au monde par ses sens.
La multiplication des jouets électroniques bruyants comme les MP3, abiment et lissent les capacités auditives mais en plus détruisent les liens.
Exactement à l'inverse d'une grand-mère chantant une berceuse.
Exactement à l'inverse du silence et de l'ennui indispensables aux individus en construction.
Un ange passe.
Enseigner la différence,
Enseigner à la différence… dans une société de l'uniformité.
L'uniformisation du goût, de l’odorat.
L’uniformisation des vêtements : cet uniforme américain jeans, basket, tee-shirt remplit les cours de récréation.
Logiciels Google/Yahoo mettent en avant les sites les plus consultés, les plus rémunérateurs, qu’en est-il de la véracité des infos ?

Éduquer, c'est aller ailleurs.
Instruire, c'est transmettre le rituel sociétal.
Le bateau ivre de l'éducation nationale tangue dangereusement.
Au début du siècle, la scolarité obligatoire a pu permettre de sortir de la prison famille-travail, surtout pour les filles, mais aujourd'hui c'est le retour en prison.
L'école et ses sbires préfèrent : Faire du ramassage scolaire trop tôt… à l'heure du ramassage des ordures.
Instruire l'obéissance au travail, plutôt qu'à l'émancipation, au respect des autres et des gens différents.
Éduquer en faisant remplir des photocopies laides.
Radoter sans conviction un programme défini par l'élite.
Remplir de milliers de croix des tableaux de compétences.
Fabriquer des élèves tiroirs de compétences plutôt qu'éduquer des humains sensibles.
Préparer les enfants aux bilans de compétences de Pôle Emploi.
Punir les corps d'élèves via une posture statique et donc affaiblir l'esprit.
Créer des spectateurs silencieux, de futurs modestes employés, de futurs électeurs sans voix. Des téléspectateurs.
Mesurer la perte de « plus-values » des élèves ayant « dysfonctionnés » et pleurer la « mort » du robot Philaé.
Sortir dans la « nature », mais ne pas la sentir juste la mesurer.

Avec tous leurs défauts, les jeux vidéo et internet leurs permettent de ré-agir, forcément plus que la télé.
Il est trop tôt pour savoir si la machine nous dépasse.
Un ado a rarement eu autant le choix.
Le choix de son avatar, le choix de ses informations, le choix de sa théorie du complot, un choix ou un symptôme narcissique ? Choisir, égoïstement, à chaque instant ; pouvoir changer à nouveau, juste par déraison personnelle. Où est l'apprentissage de la responsabilité, du choix réfléchi, soupesé, évalué ? Cela va à l'encontre de la vie réelle car la vie ensemble est un compromis permanent à l'Autre.
Mais qu'est-ce que la vie réelle ?
Depuis l'invention de la vidéo a-t-on changé ?
Comment le cerveau et nos sens réagiront dans la durée ?
L’éruption apocalyptique d'un volcan virtuel fait trembler les os d'un corps, le spectateur reste immobile. Depuis toujours l’humain prend ses jambes à son cou quand ses sens l'avertissent du danger.
La technologie ne se questionne pas assez, pas plus que l'école de la République.
Bien nourrir ses enfants est un minimum humaniste, non ? Les cantines n’ont pas leur place centrale dans l'éducation de nos jeunes. Il est impossible d’avoir confiance dans une institution qui nourrit/instruit aussi mal les enfants avec des repas industriels indigestes.
Leur cartable leur déforme le dos sous la charge de livres indigestes. Nourriture intellectuelle sélectionnée par une élite. Carcan des programmes, carcan des règlements, carcan des matières, carcan des horaires, carcan de la pensée techno-scientiste.
Cette institution manipule les cerveaux et met les corps de nos jeunes en jeûne. Elle entraîne à l'usine, aux hurlements des chefs, à la journée ennuyeuse, aux sonneries voleuses de temps ; à la note-carotte avant le salaire-carotte, à la mauvaise note avant le mauvais Smic. Et quand les heures sup’ deviennent rares, elles sont réservées aux lèche-bottes. Un professeur agrégé a l'instinct grégaire ; avec ses notes, il classe et prépare la manne corvéable à merci dont aura besoin le grand patronat. Comme les leçons patriotiques, les tenues identiques, les inventions technologiques ont préparé la chair à canon nécessaire aux guerres mondiales.
L'école, ça entraîne à aduler les maîtres. Balzac, misogyne et napoléonien, Flaubert comparant les communards à des chiens enragés.
Les Classiques sont souvent des livres à lire pour maîtriser la langue, mais ils ont l’effet inverse. En effet, leur style est si éloigné du commun des mortels qu'ils sont des repoussoirs. Ne serviraient-ils pas plutôt à entraîner à l'idéologie des dominants ?
Il existe quelques privilégiés[1]décalés : Hugo, Rimbaud, et d'autres encore comme Rolland arrivent parfois à être en dehors de la pensée unique. Ce dernier est rarement dans la liste des ouvrages obligatoires au Lycée, il a pourtant écrit de nombreux livres, trop pacifistes, peut-être, mais aussi mal aimé pour des propos, certes discutables, sur les Juifs sionistes, dans les années 20.
Et Giono avec son livre intitulé « Écrits pacifistes », pourquoi est-il si rarement proposé ? La république n’aime pas la paix ?

Je cogne mais l’école ne peut pas être un havre de paix dans une société en déliquescence. L'école est chargée de bien des mots.
Les politiciens devraient par leurs actes montrer l'exemple. Mais, ils se déchargent de leurs responsabilités sur des profs très obéissants. « Mais, c'est le programme, je n'y peux rien, je dois l'appliquer ».
Hey, la génération « targette-vachette » ou celle de la génération « flûte à bec », vous vous rappelez ?
Pourtant le problème n'est pas le contenu enseigné, les matières, photo ou SVT, mais dans l’absence d'autonomie. Un prof de gestion obligé d'enseigner du dessin ou un professeur de chants enseignant la flûte font de leur mieux. Mais, ce qu'on leur impose, l'absence de désir, les rendent victimes d'un drame endémique aux Humains ; sans avoir un seul instant la conscience de nuire, ils transmettent des émotions négatives.

Ah, le sacro-saint programme, plus indispensable que la liberté pédagogique ou que l'enfant. Des profs étaient des traducteurs-transmetteurs de savoirs, ils deviennent de vulgaires photocopieuses.
Le Lundi c'est la queue devant la photocopieuse. Ils l'aiment d'amour dépendance.
Nos enfants crouleront sous les papiers. Ça entraîne à la paperasserie des bureaucrates d'état.
Des papiers, des papiers, des textes à trous, des p'tits trous, toujours des p'tis trous, nuisibles pour l'apprentissage des phrases, des cartes de géographie aux détails invisibles car de mauvaises qualités typographiques et donc illisibles.
Bientôt, les professeurs n'auront plus que pour rôle d'allumer la télé pour que les futurs consommateurs reçoivent directement le programme du ministère. Ça se fait déjà dans certains CAP, les élèves n’écrivant plus, ils photographient le tableau.

Seuls, les profs ne peuvent rien et comme la rébellion n'est pas dans leur tempérament. Quand ils manifestent à un million ils font moins de dégâts que 1000 exploiteurs agricoles. C'est de concert, avec des parents intégrés et consultés, que le quotidien changera.
L'éducation nationale est toujours un outil au service des élites.
Jamais, elle n'a réussi le défi de « l'égalité des chances ». Égalité des chances est un terme ridicule. L'égalité aurait suffi. La chance est par définition aléatoire. Et si c’était juste une question de chance, les statistiques ne permettraient pas qu'une fille d'ouvrier ait 15 fois moins de possibilités d'avoir un diplôme qu'un fils de nanti.
Souvent, les professeurs sont de bonne volonté, ils font ce qu'ils peuvent, parfois très bien, « Le maître ignorant » J. Rancière.
Certains font de leur métier un sacerdoce. Leur dévotion masque leur naïveté. Leurs leçons entraînent à l'obéissance de nos ennemis de classe. Se croyant plus proches de l'humain que du capital, ils votent majoritairement socialiste. Hélas pour eux, ils n'ont même pas la reconnaissance pécuniaire de leur soumission.
Aujourd’hui, l'issue en cul de sac de cette instruction est la compétition à outrance. Coopération est synonyme de copiage au pays des enfants.
Assis, seul, derrière son bureau plat, une position cassant le dos et préparant les troubles musculosquelettiques (TMS) de l’adulte, l'élève n'apprend que rarement le travail en coopération. Pourtant le petit d'homme est un être convivial ne s’épanouissant qu'avec les autres.
L'école devait s'opposer à la « tyrannie du groupe » (A. Arendt). Elle est devenue complice ; complice aussi de la « société du show » (G. Debord).

Il est extrêmement difficile pour les enseignants d'être sans cesse à contre-courant. Bien sûr, quelques rebelles transgressent les ordres.
Comment enseigner avec morale dans cette société fournissant profusions d'exemples immoraux ? Les pubs, les films, les jeux d'argent, les magouilles politico-financières des banksters.
En général, les profs étaient des enfants aimant l'école, ils se sont épanouis dans les bras de cette marâtre. Leurs enfants réussissent aussi à l'école. Ce n'est pas un signe d'intelligence mais un signe d'adaptation ; de domestication, de perte d'autonomie, de sacrifice de son originalité pour « causa Nostra ». Pour ces professionnels, le système n'est pas radicalement à changer pourtant ils sont nombreux à se sentir dans un cul-de-sac. Des injonctions paradoxales en cascades imposent à un professeur ce qu'il doit enseigner sans lui en donner les moyens. Ce professeur doit réussir l'impossible et devient névrosé. Pour ensuite demander l'impossible à ses élèves. Certains n'y arrivent pas, et la névrose se transmet. Certains réussissent et apprennent être les meilleurs. Tous risquent d’être des adultes névrosés.

Les enseignants sont nombreux à souhaiter le meilleur pour leurs élèves, simplement, ils se trompent de meilleur. Ils sont juste des individus de notre civilisation décadente et destructrice. C’est bien à la société toute entière de les aider dans cette noble tâche qu’est l’éducation d’un enfant. Nous parents pouvons les aider, nous devons leur permettre d'exprimer leur humanité car ils sont tous les jours au contact de la « prunelle de nos yeux », « du fruit de nos entrailles ».
Avec eux, nous devons participer à définir le bon pour nos enfants. Ce dialogue est indispensable tant « l'enfer est pavé de bonnes intentions ».

DES IDÉES.
Notre devoir est d’abord d’être exemplaires dans nos relations, nos échanges.
Le savoir Être humain est plus R-évolutionnaire que le faire. La R-évolution n’est pas à faire, nous sommes la R-évolution, nos choix de l’essentiel provoquent à chaque instant la R-évolution.

L’esprit de contradiction se nourrit des absurdités de notre société. Une saine contradiction apporte un vent nouveau, une coopération, et un souffle commun, une conspiration.

Assister l'enseignant dans son quotidien, dans sa classe.  Tenter une éducation égalitaire est une volonté respectable mais actuellement elle entraîne un lissage, une domestication. Au-delà d'un certain nombre c’est de l'élevage intensif. Quelle autonomie, indépendance, liberté, créativité restera-t-il à des individus aussi cadrés au niveau des horaires et des savoirs ?
Seront-ils libres de choisir leur labeur ou plongeront-ils dans une entreprise protectrice qui les Re-cadrera, qui les R-assurera jusqu'à leur Retraite ?
Favoriser l’individualisation des parcours ; un professionnel aidé d'un assistant pour 20 élèves et la France ne sera plus à la traîne des pays de l'OCDE.

Devrons-nous aller jusqu’à ne pas déclarer nos gosses pour décider d’une autre éducation ?
Via des adultes enrichis d’expériences.
Une éducation esthétique.
Une éducation des sens, du bon sens.
Pour TOUS, une éducation favorisant l'expérimentation corporelle, mentale et ne stigmatisant pas l’erreur, des milliers d'écoles alternatives, Montessori, Steiner, Freinet.
Les connaissances en neuroscience, en psychologie, en sociologie doivent être plus utilisées, même dans les lycées professionnels.

La transmission est contagion corporelle plus qu'instruction cognitive. Le « par cœur » domine alors qu'il bloque la pensée et sclérose l'envie d'en savoir plus. Si ce n'est pas le « par cœur », c'est le « par répétition ». Le « par cœur » doit être limité aux textes de poésie ou de théâtre.
Plus que les leçons nos petits d'humains apprennent en imitant le monde des adultes et le message de l'école est souvent à l'inverse de ce qu'ils vivent au quotidien.
Le regard bienveillant rend bienveillant.
Apprendre la vie en commun. Par le respect de l'autre, de son corps, de sa différence, de sa parole, échangeons dans différentes langues.
Proposons des jeux coopératifs plutôt que le « mille bornes ».
Multiplions les expériences sensibles dès la maternelle.
Une philosophe des corps, dansant ou en mouvement, par école.
Une éducation humaniste passe par le respect des sens, des bons-sens de l'enfant.
Humer les sous-bois, plutôt que muguet de synthèse respiré par les petits de la garderie.
Toucher des tissus, du bois, massage du corps de l'autre plutôt que le froid-lisse des plastiques aux couleurs criardes.
Observer son coin de nature plutôt que les murs gribouillés de leçons où les yeux ne se reposent pas.
Chanter ensemble, percussions avec les pieds et les mains.
Bannir l'électronique, au moins au début de la vie. Les synthés jouent faux, les gadgets musicaux sont stridents.
Écouter le vent, les oiseaux, les chorales.
Sentir le sol, la gravité, tourner, balancer son corps, être en expérimentation permanente, plutôt que juste un support de tête.
Participer, interagir à une leçon d’Histoire racontant des histoires, bien assis sur des sièges ergonomiques.
Jouer dehors, chacun à son rythme, dans son espace de ré-création délimité.
Utiliser les tâches domestiques comme le rangement ou le nettoyage des toilettes, comme au Japon, pour apprendre à se respecter. Voilà les bases, ensuite vers 14 ans, l'enfant se connaissant, choisira les voies qu'il souhaite approfondir. Les sciences, la lecture, les langues, les arts, la technique, le sport.
Fondamentalement, la coopération en y prenant du plaisir. Ce sens est instinctif, il est induit par nos neurones miroirs.


[1] Vivre de ses écrits est un privilège dans nos sociétés pressées.

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