samedi 5 août 2017

X-8 – La maladie, la mort.


X-8 – La maladie, la mort.

Les inégalités s'accroissent partout, aussi face à la maladie et à la mort.
L'eau courante est payante, leurs réverbères masquent les étoiles alors que chez moi j'ai froid. La précarité énergétique rendra les gens malades, les riches oublient qu'un microbe est égalitariste. Les « Sans dent » espèrent que les riches auront peur de la tuberculose et laisseront quelques sous à l'hôpital public pour les soigner. Quand les riches auront pris conscience qu'il faut protéger l'environnement pour protéger leur santé, et leurs propriétés, ils seront d'accord pour imposer des lois environnementales aux Autres. Les Rockefeller lâchent Exxon Mobil tandis que les fonds de pensions rachètent Lima, Danival et d'autres producteurs bio.
Une génération a créé la sécu, la génération suivante la détricote. La république des copains/coquins a cassé le régime général de « La sécu » à taux unique ; en 60 ans, elle a subi une centaine d’assauts. La génération gavée du baby-boom, celle ayant défigurée la France, soigne ses crises de foie, en cure thermale au mois de septembre. Ils seront remboursés par la CNAM et voteront pour des élus ne voulant pas rembourser les lunettes ou les implants dentaires de personnes de 20 ans. On construit des CHU hypertrophiés, des bâtiments « résolument modernes », d'autres de proximité tombent en ruines. C'est plus intéressant pour les multinationales du BTP et des valises de biffetons qui vont avec. « Résolument moderne », parce que le mot « Résolument » augmente encore la puissance du mot « moderne » dans l'inconscient collectif. C'est la preuve que le mot moderne commence à ne plus faire rêver.
Après forcément, il n’y a plus de sous pour les soignants. La relation humaine guérit autant que les médicaments et le personnel est en diminution. Notez la chute du piédestal, la baisse de valeur, la perte de respect que l'on subit quand on passe du statut de personne à celui de personnel.
Juste un L qui coupe les ailes.
Ce métier de don, fortement féminisé, n'est pas dans le secteur marchand. Il est donc déprécié. Et on ne nous parle que des dettes des hôpitaux ; et les dettes des élites à l'égard de ces métiers sacerdoces ?
A l'hôpital, lumières blafardes, couloirs résonnants, chef directeur gestionnaire qui déraisonne. Cadres angoissés incapables de vivre sans cadre, petits chefs loin du terrain, surtout ne pas agir pour ne pas soulever de vagues. Éloge de l'irresponsabilité personnelle. Ce cadre évacuera sa frustration en s'imposant comme tyran à ses subalternes.
Puanteur, machines en panne, personnel maltraité, client malade client. On dirait l'éducation nationale. Ou la justice.
Une société ne sachant plus prendre soin des plus fragiles est une société fasciste, la seule issue est la révolte.
Et les malades à l’hôpital.
Accent circonflexe qui me laisse circonspect.
Hospitalité, ah bon. On n'y met pas assez l'accent.
« Que ton médicament soit ton aliment que ton aliment soit ton médicament ». Ou d'Hippocrate ou d'un Chinois ou des deux.
Mais c'était il y a plus de 2000 ans.
Aujourd'hui, l'alimentation industrialisée empêche un bon rétablissement. Comment donner sa confiance à un lieu qui est là pour guérir et qui nourrit aussi mal ses patients ? On dirait l'école.

« On a de plus en plus d'enfants allergiques mais on vit de plus en plus vieux, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux » dixit un éminent docteur. Vivre mal en étant allergique est une perspective tragique. Elle devrait alerter les signataires du serment hypocrite d'Hippocrate.
« Surtout ne pas nuire » ... à son portefeuille ? Bon, ok, l'allergie c'est moins rentable qu'un cancer ; il n'y a pas de petits profits.
Allergie, mot inconnu en 1940, aujourd'hui, l'environnement aseptisé, la nourriture stérilisée, l'air vicié, fait de nos enfants des inadaptés à la terre. Allergie à la bave d'un minet, compagnon depuis longtemps, allergie aux crottes d'acariens.
Allergie à d'autres bêtes amies, comme certaines bactéries. On nous empoisonne. Avec de l’arsenic pour dévitaliser un nerf, avec du mercure pour les amalgames dentaires. Ce métal remplaçait les inlays en or dans les années 1880. Pourquoi de l’or pour des ouvriers qui mourront avant que leurs dents se carient à nouveau ?

Avec nos villes à l'air pollué au NOx et cætera.
Avec l'air pollué des produits chimiques dans nos maisons.
Avec notre record mondial de sites industriels pollués, plus de 6500 répertoriés en France.
Avec nos campagnes aux eaux impropres. Grâce à la FNSEA et à l’agriculture raisonnée, les abeilles préfèrent la ville à la campagne.
La France est malade de l’amour morbide des élus vendus.

On leur pardonne, on votera pour eux.
On oublie tout. Alzheimer.
Notre environnement délétère crée des maladies, nous avons toujours créé de la pollution mais avant nous étions 1,5 milliard et toute la terre n’était pas touchée.
Les trois-quarts des Asiatiques sont myopes et nos gosses éclairés par les écrans bleus, à l'abri du soleil, ont des yeux de taupes. Leurs mâchoires se rétrécissent, ils ne mastiquent plus, c'est bon pour le commerce.
Dégénérés. Les sauvages vivant au plus profond de la nature sont moins atteints. Ils seront notre réservoir génétique quand l'homo economicus, le successeur des sapiens, sera complètement dégénéré.
            « Mieux vaut prévenir que guérir » est une ineptie pour le fascisme néolibéral. Fabricant de chimie à répandre sur la terre, la multinationale Monsanto/Bayer fabrique aussi les médicaments anti-cancéreux pour soigner les victimes de ses propres -sales- pollutions.

Prendre soin ?
Comment un vieillard peut-il être créateur de richesses matérielles ?
Apprendre à un enfant à sentir une fleur de chèvrefeuille est ce rentable ?

Les chefs n'ont qu'une pensée comptable, ils auront beau torturer les chiffres : jamais un hôpital ne sera rentable. S'occuper de personnes en état de faiblesse n'est pas enrichissant en argent.
L'ablation inutile d'une prostate vue comme inutile, si.

Organes du pouvoir, arracheurs d’organes, ils croient organiser, ils désorganisent.
Or, or, or. Brille, ils brillent en société, les frappadingues du chirurgical, aussi frappés que leur champagne.
De plus en plus de patients pour des infirmières, des aides-soignantes de moins en moins patientes.
De plus en plus en arrêt de maladie, de plus en plus de lits à s'occuper, de plus en plus de femmes cassées.
De moins en moins à la retraite car mortes, usées prématurément, les crises cardiaques sont en augmentation si le travail dure trop.
Médiator, tête de mort.
Sang contaminé, rentabilité.
Ministres et médecins aux mains sales mais des promesses les yeux dans les yeux.
Épidémies de cancers, explosion des maladies neuro-dégénératives, évidemment liées à notre environnement et non pas aux progrès du dépistage, ni au vieillissement de la population.
Tabou, peur, noire réalité
Chimie partout.
Pognon surtout.
H1N1, on fait des stocks ; grippe aviaire, on enferme les poulets.
Nous sommes malades de notre système, de nos airs pollués, de notre alimentation dégénérée, de nos rythmes de vie.
On bat des records mondiaux d'appendicectomies, d'antidépresseurs, de suicides, d'utilisation d'antibiotiques dont on devient résistants.
Résistants malgré nous, « Vous avez dit bizarre, comme c'est bizarre ».
L'antibiotique, la géniale ré-invention des années 50 - à Pompéi, ils étaient déjà employés - ont perdu leur efficacité. Les médecins, leurs clients s’en sont trop gavés, il faut chercher des substituts.
Les labos cherchent. Ils cherchent des substituts à la baisse de leurs revenus. Les labos ont trouvé : maintenant les animaux d'élevage seront bourrés d'hormones et d'antibiotiques.
Mais jamais les labos ne seront bourrelés de remords.
Eh, oh, les matheux, chiffrez la perte de la biodiversité qui permettait de réaliser de nombreux médicaments ?
Imiter la nature qui a des milliards d'années d'expérience, ce n'est pas une bonne idée ?
Vous chiffrez la mort des abeilles ? Les abeilles sont les premiers animaux domestiqués de façon intensive. Les reines ne vivent plus qu'un an à la place de 5, les parasites envahissent des ruches cubiques totalement inadaptées à l'essaim. Les insecticides les tuent et polluent l’air des campagnards.
Mais les pollueurs non payeurs peuvent dormir tranquilles, les néolibéraux feront appel au fameux « Privatisons les bénéfices et mutualisons les risques » pour nettoyer tout ça.
Tout est ramené aux chiffres, au pognon, civilisation de la calculette.
Pensée unique d'une tyrannie néolibérale ; aussi immatériel qu’une monnaie ou qu’une loi... ces morceaux de papier dont l’importance fluctue selon les circonstances.

La réalité est terre à terre.
Douloureuse avant la première bouffée d'oxygène.
Merci maman.
Ça finit par le dernier souffle.
Déraison funeste
D'une espèce prédatrice
Oraison funeste
Sixième extinction, Anthropocène ou Foliacène
De la folie in-humaine
Batraciens, oiseaux, poissons
Plantes, arbres, océans, sols
La vie se meurt
Par refus de l'humain d'accepter sa mortalité ?
La mort est taboue.
Oser la regarder pour la voir, change tout.
Sans Elle pas de vie.
La mort peut être belle, peut-être.
Égalité devant la mort.
Inégalité de l'heure de la mort.
Mieux vaut être PDG que maçon.
La classe sociale de la mort.

Face à la mort.
Une singularité humaine nous différencie des animaux, nous avons conscience que nous mourrons un jour. C'est tellement insupportable que cela nous pousse au déni. La mort se fait de plus en plus discrète. Elle est un tabou ; nos technosciences sont démunies, malgré l'obsession des milieux médicaux à faire vivre, à faire survivre. Avant, on mourait chez soi, on était enterré chez soi.  Les convois funèbres d'il y a cinquante ans n'existent plus, la faucheuse est devenue invisible. Les gens meurent à l'hôpital. Le déni contemporain de la mort nous a fait créer des hôpitaux spécialisés en « phases terminales », les soins palliatifs. Ces spécialistes de la souffrance deviennent des spécialistes de la mort, tandis que le quidam en est de plus en plus éloigné ; comme les cimetières modernes s'éloignent des villes.
Les films d’action multiplient les refroidis, les médias en raffole, monde virtuel. Autrefois, un mort était mort ; aujourd’hui, on est plus informé pourtant on n’en est jamais certain. Les images augmentent la confusion, la vie éternelle existe pour les fans, la star ne meurt jamais.
Paradoxalement, on manque de morts afin que les rites s’accomplissent.

Il arrive encore qu'un vieux demande à mourir au milieu de ses proches. Hélas, les proches sont loin, la valeur travail avant tout, le progrès impose quelques sacrifices.
Tout le monde en bénéficiera, la preuve, chez nous, on vit plus vieux.
Enfin, c'est ce que la propagande nous dit.
Les paysans de l'Atlas vivent en moyenne 80 ans, pour les Japonaises d'Okinawa, c'est encore plus. Nos rois guerriers atteignaient 80 ans.
On vit plus vieux, mais dans quel état ? Pas d'évolution, la bonne santé est bloquée à 63 ans depuis 1980. Oui, on vit plus vieux, et ça ne va pas durer, l'âge moyen de mortalité va baisser. Il baisse déjà dans certains états, les US sont toujours en avance. Pareil en Allemagne. Pareil en France ; en 2010, l'âge moyen de vie en bonne santé a baissé ; en 2012, l'âge moyen de la mort a baissé.

La mort est un moment de la vie. Face à la mort, les humains ne réagissent pas de la même façon. Le regard que portent certaines peuplades sur la mort n'est pas morbide, il est. Danser dans les cimetières au Mexique pour jubiler de sa survivance.
La notion de mort est abstraite chez les jeunes, ils sont parfaits pour servir de chair à canons. Mais cela leur donne une puissance incroyable, s'ils se décident à se battre jusqu'à la mort, ce n'est pas notre société de vieux, la France est un pays d’âgés, qui va les arrêter. Un vieux préfère sa tranquillité, il vote très majoritairement conservateur. Il représente le passé et vote pour le futur, après 70 ans, il devrait s'abstenir.
Les vieux, ils aiment les commémorations. La TV aime ça aussi, mais il faut que dans le défilé, ils soient déguisés. Les commémorations n'expliquent rien aux jeunes, n'expliquent rien aux téléspectateurs. Elles ont perdu leur rôle de mémoire du passé pour n’être que du divertissement.
Malgré tout, il me semble que les jeunes sont plus émancipés que leurs ancêtres et donc moins prêts au sacrifice.

L’avantage de l’inconvénient de l’individualisme.
Pour l'élite, la vieillesse et la mort sont des injustices, ils s'aperçoivent enfin qu'ils sont de simples mortels. « Memento mori », « Carpe diem ».

Pour bien-vivre, il paraît indispensable de le savoir et se le rappeler ; mais pas trop. Refouler la mort juste ce qu'il faut pour ne pas la nier.
            La vie est une chance, une courte chance, cette situation est implacable. Assumée, elle peut permettre de profiter des doux instants de la vie.
Plus on a accumulé, plus on a à perdre, perdre la vie alors que tout nous est offert est une insécurité intolérable. Les édifices funéraires ostentatoires sont innombrables. Certaines élites entraînaient leurs animaux, leurs soldats, leurs épouses dans leur tombeau. Les oligarques ne supportent pas que leurs subordonnés leur survivent.
Depuis des millénaires, aucune des civilisations terrestres organisées en classe, n'a réussi à survivre. (Lire Jared Diamonds)
Les sénateurs romains préférèrent mourir avec leur civilisation plutôt que de changer des règles iniques. Pour un riche, rien n'est pire que partager. Pour un riche rien n'est pire qu'un « partageux ». Une élite se refuse en simple mortel. Une élite se prend au sérieux, se croit indispensable. Ils seront jusqu'au bout sénateurs et décideront pour nous et pour nos enfants. Pas fatigués, ils reculent l'âge de la retraite des Autres.

La retraite du CNR, c'était pour aller vers le salaire à vie pour tous. Elle était la première étape pour couper la chaîne entre le travail salarié et l'argent. La retraite ne dépend pas du tout de la solidarité intergénérationnelle comme le radotent nos chefs pour nous faire culpabiliser. Bernard Friot démonte ce mensonge dans « L'enjeu des retraites ». Cette rente est liée aux gains de productivités des employés puis à un partage des richesses créées. L’argent gagné ne servant plus à rembourser aux banques de scélérates dettes d’investissement dans l’entreprise/coopérative. La fin du capitalisme comme le voulait le CNR en 1946. Les fonctionnaires ont été les premiers à bénéficier d'un revenu lié à leur qualification et non à leur emploi. Cette idée de la fin du salariat devait se généraliser, hélas elle a fait long feu, malgré le code du travail qui devait protéger les salariés des diktats patronaux. Les coups de boutoir de nos élus/dirigeants complices pour rendre l'ouvrier soumis au travail du patron/actionnaire est plus que jamais d'actualité.

Le mot retraite signifie déroute en langage militaire. En retrait de quoi ? Pas des loisirs. Pas de la famille. Pas des associations. Pas des activités artisanales. Pas des randonnées.
Les Espagnols appellent la retraite la « jubilation », c'est dire comme est perçu le travail organisé par les élites.
Pour les italiens c'est la « pension », mot lié à une forme de rente financière alors que pour l'Espagnol, c'est plus un sentiment.
On s'en fout de la retraite si elle nous oblige à nous prostituer pour accumuler des trimestres.
Obsession du futur, oubli de vivre l'instant.
Gagner sa vie en perdant son temps à travailler.
Attendre la retraite pour profiter de la vie ; pensée d'esclave.
Je veux pouvoir accomplir mon œuvre maintenant et jusqu'à la fin.
De quel droit m'impose-t-on le temps de mes études, de mon métier, de ma retraite ?
La pension de retraite doit être identique. Le cadre a déjà plus accumulé que l’ouvrier.
« La loi du plus fort est toujours la meilleure », la gestion des caisses de retraites gave les élites sinon les acquis sociaux auraient déjà disparu.

Les ouvriers du bâtiment, les aides-soignantes iront au front jusqu'à 67 ans. Ces salariés auraient tort de prendre une année pour se mettre un instant en retrait, une retraite pour s'occuper de ses enfants petits plutôt qu'attendre sa retraite pour s'occuper de ses petits-enfants.
Ils auraient aussi tort de se mettre en retrait pour s’occuper de leur vieux plutôt que de l’abandonner dans un mouroir ?
Oui, car ils perdront des années de cotisations.
Si en plus ELLES ont élevé des gosses, la retraite à taux plein n'est pas pour elles. Altruistes, elles auraient dû aller bosser dans une usine rendant malade pour cotiser.
Merde faut que le système de protection de la santé perdure. Culpabilisez. Ivan Illich et Paul Goodman avaient repéré les risques liés aux institutions, aux systèmes, qui éloignent les individus des buts que ceux-ci disent poursuivre à travers elles. Le système mis en place se révèle si puissant qu'il en arrive à nier les individus pour assurer sa survie.

Paul Goodman en 1945, extraits.
-       C'est trahir la société libre que d'accepter un emploi qui n'actualise pas nos capacités humaines ni ne transcende la division systématique et irréfléchie du travail.
-       Il faut reconsidérer notre niveau de vie, en distinguant ce qui est vraiment utile à notre subsistance et au bien-être humain de ce qui nous asservit à la compétition, à l’insécurité émotionnelle et au sentiment d'infériorité engendrés par des institutions exploiteuses et une publicité contraignante.
-       Il faut permettre et encourager la satisfaction sexuelle des jeunes afin de les libérer de leurs angoisses et de leurs soumissions à l'autorité. Cela est essentiel si l'on veut empêcher la réapparition de modèles de comportement fondés sur la contrainte et l'autorité.
-       Il faut, par petits groupes, exercer notre droit d'initiative pour tout ce qui dans la vie communautaire, nous concerne au premier chef (le logement, l'aménagement des quartiers, la scolarité, …).
-       Vivant au milieu d'un monde aliéné, il nous faut mutuellement analyser et purger nos âmes afin de ne plus regarder comme coupables ou comme instruments de conspiration les actes illégaux dictés par notre nature commune.
-       Il faut progressivement se dégager de tout ce qui se rattache à la guerre.

Parfois, la vie que l'on nous impose est tellement difficile à supporter que la mort est la seule liberté. 11000 suicidés par an, 300 000 tentatives ; combien de paysans et d’ouvriers ? Les prisonniers aussi se suicident en grand nombre mais là c'est bien vu, l'humain civilisé doit rendre coup pour coup. Rien, aucune action, aucune prise de conscience de ces drames français. Globalement, nous respectons plus la vie ; des ouvriers grévistes pouvaient être tués par l'armée sur ordre de Clemenceau sans que cela ne soulève d’opprobres. Aujourd'hui, un soldat français sacrifié dans une guerre pour l'uranium soulève l'indignation.

Nous sommes de plus en plus nombreux.
L’argument radoté par l’inconscient collectif productiviste affirme que l’augmentation de la population mondiale est liée aux progrès de la médecine. C’est un peu court, on a vu qu’entre l’an 800 et l’an 1350, la France avait gagné 14 millions d’habitants. Les progrès agricoles pour nourrir la population ayant entrainé une meilleure santé et une société moins guerrière sont des éléments plus probants.
Une raison plus psychologique m’apparait importante. Les femmes ne faisaient pas plus d’enfants, mais les morts étaient moins nombreux car l’envie de « vivre le plus vieux possible » s’est imposé au peuple après avoir été désiré par des élites comme Voltaire.
De plus, la fin de la confiance en Dieu, confirmée par le tremblement de terre de Lisbonne, a installé dans l’inconscient collectif un nouveau culte pour vivre bien le plus longtemps possible : le culte du progrès. L’occidentalisation du monde a aussi mis en avant l’individu, globalement plus important que le collectif. On peut aussi ajouter le rôle des échanges facilités par l’invention de l’argent.
Ce sont de toutes ces convergences que l’on peut expliquer que la Terre soit peuplée de 7 milliards d’humains et que le respect de sa vie et de la vie d’Autrui est une préoccupation plus importante.
Enfin, il ne faut pas qu'Autrui habite trop loin.

Mathématique Macabre des Infos-Bruits Médiatiques, la pensée comptable quotidienne appliquée à des drames humains quotidiens.
Pas de morale dans les médias, à la TV un mort n'est pas égal à un mort. Exemple : 5000 réfugiés morts = 2000 Chinois morts d'un tremblement de terre = 15 morts dans une catastrophe ferroviaire en Pologne = 2 soldats Français = 1 Johnny.

On n'est plus à l'époque où l'on tue sans gêne.
Au moins c'était clairement assumé.
On est à l'époque du grand bazar, de l'injonction paradoxale permanente.
Injonction à la survivance.
Injonction à la santé.
Un million d'accidents du travail et de l'argent dépensé par l'in-sécurité sociale dans des pubs pour les vaccins ou pour des trains affrétés… aux bénéfices de multinationales de la maladie.
Nos cotisations participent à la santé de leurs entreprises. Le frère d'un ex-président est responsable d'une mutuelle. En bon gestionnaire de nos cotisations, le président fera voter une loi contre la sécu. À la place on aura une nouvelle ponction sur nos fiches de paie, la « mutuelle obligatoire employeur » arrive. Elle est là.
Avec les MSA, RSI, et les 50 caisses de retraites, ça va certainement nous simplifier la bureaucratie. Et si la mutuelle rembourse mal, ils ont prévu les « sur-mutuelles ».
Les hauts fonctionnaires, les chargés de missions, une caste de collabo se nourrissant de notre sang et de notre sueur. J'espère qu'un jour, ils s’expliqueront, devant un tribunal, et diront pourquoi ils utilisent si peu leur devoir de désobéissance, inscrit dans la loi de 1983.

L'élevage puis la mise à mort de nos cousins animaux est significative de notre société irrespectueuse des plus faibles.
Trop de diplômés n'ont d'autre choix que de mettre des œillères, le conseil de l'Ordre veille à la bonne marche de l’industrie.
Des médecins et des vétérinaires se retrouvent sur le banc des accusés quand ils proposent des soins à base de plantes.
Plantes que les herboristes/femmes utilisent depuis des siècles et dont le savoir accumulé risque de se perdre. Elles n'ont pas acheté le diplôme grâce aux sous de papa, elles n'ont que 30 ans d'expériences du terrain.

DES IDÉES.
La maladie, la mort sont. Pas la peine d'en rajouter, la vie est courte.
Enseigner notre nature mortelle.
Ritualiser la mort, celles des animaux aussi.
Garder les vieux chez eux ou en famille.
Les malades aussi ou au plus proche, dans des structures communales et donc à taille humaine.
Les humains soignants aiment les humains malades, ils doivent avoir du bien-être au labeur.
Localement choisir des plantes médicinales, des préparations et onguents naturels.

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