X-5 - Via l'environnement sociétal du jeune.
Très vite, les jeunes occidentaux deviennent des « enfants
rois ».
Mon œil, ils sont juste des cibles marketing pour
qu’ils n’aient pas d’identité propre.
Segmentation de marché, mâles lecteurs de Superman ou jouant avec
de la terre et des camions, femelles lectrices de Martine et jouant à la
poupée, tout en gardant leurs robes immaculées.
Films où la princesse attend toujours le prince charmant,
lui se bat, elle couine mais garde taille fine et chevelure impeccable.
À chacun son rôle, à chacun sa personnalité/persona, à
chacun son masque social, diraient les psychologues. Même les mots ont un
genre ; à cause de l'abbé Dominique Bouhours, 1628-1702, le
masculin l'emporte sur le féminin.
Et on en rajoute.
Un chien élevé dans une cage, mal nourri, mal traité.
Un enfant élevé en banlieue/bidonville, nourri de sucres et
de gras, minable à l'école.
Que deviennent-t-ils ?
Les perspectives ne sont pas réjouissantes, une génération
avec un futur pire qu'aujourd'hui.
Moins d'eau, plus de rivières sans poisson.
Plus
d'énergie, plus d'atmosphère irrespirable.
Plus
d'objets de consommation, moins d'argent.
Plus
de sexe, moins d'amour.
Moins de liberté, plus de dépendances.
Plus
de morts à la télévision, moins de vivants en bonne santé.
Plus
d'enfants immigrés noyés, moins de fessées aux nôtres.
Plus
de bouffe, moins d'aliments sains.
Moins
de démocratie, plus de diktats économiques au service de leur définition du progrès.
Plus
de travail esclavagiste moins d’accomplissement personnel.
Plus
de films 3D moins de lectures sensibles.
Plus
de vidéos, de photos et plus de myopes.
Pas
de respect de son corps, pas de respect de son alimentation, pas de respect de
la différence, perte de « l'essence » de la vie.
« Essence », mot volé pour remplacer carburant.
L'essence de la mort par surchauffe de trop d'essence « raffinée »
dans nos moteurs.
« Raffiné », mot volé pour faire croire qu'une
huile végétale dénaturée, désodorisée, était bonne. Ces huiles ont été
inventées au début du siècle par la chimie triomphante. Elles furent vendues
par les pubs des scientifiques comme une véritable révolution gustative :
elles ne gâchaient pas le goût du plat.
Les marchands sont aussi des voleurs de mots.
Mensonges permanents, les marchands te mentent.
C'est pour cela qu'ils payent cher les stars d'HEC ;
l'école du bobard.
Animaux-clones de batterie alimentant une jeunesse que l'on
veut au « garde à vous », le tyran ne veut voir aucun cerveau
dépasser.
Animaux-clones de batterie, aujourd'hui ils alimentent nos moteur
Diesel via la graisse combustible de vaches de souffrance.
Nos moteurs, les Français sont les leaders mondiaux du gasoil,
l’électricité nucléaire laissait trop de stock dans les années 70, l’état imposa
le diesel a nos constructeurs pour vider les réserves.
Le bon sens technique n’a jamais la priorité face aux
décisions politique.
En 1903, les
chaînes de montage existaient depuis 50 ans, mais pas dans l'automobile[1].
Les premières voitures étaient produites dans de petits ateliers artisanaux.
Revenant d’une visite d’un abattoir à Chicago où les bêtes étaient découpées en
étapes, un contremaître a convaincu ses patrons que cette méthode de production
pouvait accélérer la production des véhicules et réduire leur coût.
« L’Organisation
Scientifique du Travail » théorisée par Adam Smith au XVIIIe siècle allait
devenir la norme. Au XIXe siècle, Tocqueville remarquait « Que peut-on
attendre d’un homme employé durant 20 ans à faire des têtes d’épingles ? ».
Actuellement ce n’est pas durant 20 ans mais durant 43 ans qu’un ouvrier peut fabriquer
à la chaîne des éoliennes.
L’écologie sans remise
en cause du productivisme est une foutaise.
Le greenwashing écologiste n’est
pas un projet politique, il ne réglera pas la soumission aux chefs, l'asservissement
de la majorité des humains aux diktats des capitalistes
verdâtres parisiens.
Hamburger.
Manger un animal de souffrance.
Manger
ses hormones de peur lors de son meurtre.
Expérimenter sur l'animal, l’eugénisme
technologique, bientôt notre tour.
Se
nourrir de son stress, les sens occultés.
Boucher,
mot issu du bouc sacrifié pour devenir sacré.
Celui
qui n’a jamais vu ou entendu un cochon se défendre contre la mort ne peut pas
comprendre.
Pire,
si c'est possible : la maltraitance des animaux entraîne à accepter la
souffrance humaine.
En
pensée, on veut des enfants épanouis. En réalité, ils sont victimes d'un
système mortifère.
Pour
éviter cela, les végétariens choisissent les graines germées, elles apportent
plus de protéines que la viande, avec aussi des vitamines et des acides aminés,
ils mangent du vivant.
Sans
action de rébellions.
Devenus
des victimes du tout pour l'argent, les moutons trottent dans des rues minérales
à l'uniformité maoïste.
Piétonnes
et subventionnées pour le confort des clients, pour les profits des
multinationales esclavagistes.
Les
écoliers slalomeront entre des voitures irrespec-tueuses, éructant leurs gaz
toxiques sur la frimousse de notre avenir.
Des
musiques lissées, commerciales.
Des
cheveux lissés, des peaux lissées, dé-poilées.
Un
univers policé, poli de ses irrégularités.
Où
sont les poils permettant aux phéromones de se disperser ?
L'odeur
attirante ou repoussante est remplacée par un déo.
Nature
dénaturée, l'odeur synthétique empêche de sentir que c'est elle.
Que
c'est avec lui que je me sens bien.
Odeur
lisse. Sexes lisses, torses lisses imposés à nos yeux ; en passant devant
les pipe-shows, les marchands de journaux, les pharmacies.
On
veut des consommateurs.
Une
génération sacrifiée sur l’hôtel de la consommation.
Certains
se rebellent. Hermétiques à la dissonance cognitive.
Contraints
d'accepter l'incohérence autour d'eux.
Enfermés
en dehors du temple de la consommation.
Alors,
ils brûlent, cassent, crient contre l'état inique.
Certains
n'auront d'autres choix que d'intégrer l'armée -dont la pub « Deviens
toi-même » est à vomir- ou la BAC.
Comme aux États-Unis, les jeunes pauvres servent de chair à
canon pour les conflits des élites.
Comme durant la Commune de Paris quand les soldats, issus
des campagnes, furent utilisés comme des chiens, « en meute »
comme a dit de Thiers, pour tuer les ouvriers.
Entre les précaires de ville et les précaires de campagne,
c'est la guerre. La BAC, de jeunes idiots issus des campagnes puis exportés
dans un univers qu'ils ne connaissent que par la télé.
Communications impossibles entre deux mondes.
Ces poulets en civil se baladent en voiture banalisée pour
des contrôles aux faciès banalisés. Depuis 20 ans, la BAC, milice illégale dans
une démocratie, prouve son efficacité à ne rien régler, pire, à allumer le feu
en banlieue, pour le bénéfice d'élus manipulant les masses grâce à la peur.
Où sont les indispensables gardiens de la PAIX ? Ils
représentaient les citoyens, ils défendaient la victime.
La banlieue brûle.
Politique.
Le message est politique.
Ils n'ont pas leur place.
Ils compensent donc en prenant toute la place.
En se tenant sur place.
En envahissant les places publiques.
Vous n'y voyez que brigandage, vous les brigands.
Vous stigmatisez les jeunes, les noirs, les assistés.
Vous les fichez, fouillez, rejetez.
Et ça empire.
Des enfants dont le père fut contraint d’émigrer car
né dans un pays vassal.
Un père absent, non intégré ou usé ou mort par le travail.
Des jeunes sans re-père, les enfants rejetés rejettent.
Ni l'école des quartiers nord de Marseille, ni le travail
ne les aura intégrés, la promesse du paradis des 70 vierges les attirera.
« Enfin, quelqu'un me fait une place ».
« Au moins du sens à ma mort alors que ma vie n'a
aucun sens ».
Voilà l’origine de la folie d’humains, fruits de
l'exclusion, de l’indifférence, d'une République liberticide, inégalitaire et
concurrentielle.
Les élites protégées par leurs lois et leurs sbires
s'amusent sans morale.
La télé brille de vos exploits, de vos yachts, de vos
palais, de vos Mercedes nazis. Les rues habillées de Vuitton, odorantes de
Chanel ou d'Hugo Boss. Bel exemple, hélas, ce ne sont pas les seuls des
néo-nazis ayant réussi.
Et nos Présidents à la botte des banquiers, bientôt à
l'église Panthéon, lieu voué au culte républicain ?
Enfant roi, tu as droit à tout.
Tu choisis ce que tu manges, les pubs ont convaincu tes parents.
Ados, l’extase des paradis artificiels fait encore
illusion.
Des adultes se plaignent de ton inattention mais ils te
nourrissent du pire de leurs usines agroalimentaires.
Des adultes s'affichent à poil partout et l'éducation
sexuelle que tu reçois n’est enseignée que sous l'angle de la dangerosité.
Des adultes proposent des émissions, des films débordant de
violences.
Te construiraient-t-ils débile ?
Te pousseraient-t-ils à des comportements débiles ?
Ensuite, devant le juge, forcément issu d'un milieu favorisé,
par l'argent pas par la morale, l'un et l'autre sont opposés, on te dira que tu
nuis à la société et que ta place est dans un monde parallèle, en prison.
Emprisonné, un jeune n'a qu'une chance sur cinq de ne pas y revenir. La dette à
la société n'est jamais payée.
Marketing débile.
Dans tes baskets à bulles d'air au talon. Ineptie
technologique car lors de la course, on pose d’abord le bout du pied.
A quoi servent les 70 milliards de
neurones dédiés à la marche, aux mouvements, dans le cervelet ? Une jeune
fille ayant un problème de dyslexie a été améliorée par un podologue.
L'intelligence est liée au mouvement ; notre société de sédentaires
audiovisuels déshumanise.
Le No-Futur pour seul destin ? Tu
planes, loin de la réalité du sol, de la réalité implacable de la gravité.
Tu te
drogues, tu bois, encore pour planer, loin de la réalité du « seul ».
DES IDÉES pour exister.
La gravité t’a fait être dressé. Être debout. Être
marcheur.
Marcher et manger en même temps, marcher et parler en même
temps, marcher et digérer en même temps. Exclusivité humaine.
Deux jambes sont une moitié de notre corps, elles doivent
être utilisées la moitié de notre vie.
Le cul posé à l'école est une domestication du corps, la
révolution viendra de l'émancipation des corps.
Les mots en révolte permettent l’émancipation de l’Être, une
gravité de voix/ton apporte à tes paroles, à tes échanges, le poids
indispensable pour être entendu.
Laisse les réseaux a-sociaux, ton message ne pèse que si
ton corps le porte.
Imiter l'arbre, s'ancrer, donne de l'assise à l'individu en
mouvement.
Refuse le travail mauvais ou fuis-le dès que possible.
Ne compte pas dans la durée sur un chef ou un politique.
Mise sur toi et tes proches réseaux.
Vis en co-location, jardine, élève des poules pour te
rapprocher du vivant.
Joue, coopère, humanise ton quotidien.
Apprends la non-violence.
Parle avec tes vieux du bon d'avant à garder, du mauvais à
jeter.
Multiplie les avis pour
construire ta propre voie.
« Parler d’un pouvoir
non violent est en fait une tautologie. La violence peut
détruire le pouvoir mais elle est parfaitement incapable de
le créer. » H. Arendt